Le dernier confinement? Boris Johnson présente son plan de sortie

Le Premier ministre britannique Boris Johnson écoute une question lors d'une visite au quartier général de la police du sud du Pays de Galles à Bridgend, dans le sud du Pays de Galles, le 17 février 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson écoute une question lors d'une visite au quartier général de la police du sud du Pays de Galles à Bridgend, dans le sud du Pays de Galles, le 17 février 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 février 2021

Le dernier confinement? Boris Johnson présente son plan de sortie

  • Tout le pays a été de nouveau confiné début janvier pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 qui a fait plus de 120 000 morts
  • Les effets du confinement et des vaccinations se font sentir, avec une baisse du nombre de cas, d'hospitalisations et de décès

LONDRES : Le Premier ministre britannique Boris Johnson présente lundi son plan pour sortir l'Angleterre du confinement, dans l'espoir qu'il s'agisse du dernier et avec en ligne de mire la réouverture prochaine des écoles.

Tout le pays a été de nouveau confiné début janvier pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 qui a fait plus de 120 000 morts au Royaume-Uni et conduit les hôpitaux au bord de la crise.

Les effets du confinement et des vaccinations se faisant sentir, avec une baisse du nombre de cas, d'hospitalisations et de décès, Boris Johnson peut esquisser des mesures de déconfinement. Il les présentera au parlement dans l'après-midi avant une conférence de presse télévisée dans la soirée.

La campagne de vaccination lancée en décembre bat son plein, avec un adulte sur trois ayant déjà reçu une première dose de vaccin.

Le gouvernement a promis que tous les adultes recevront une première injection de vaccin anti-Covid d'ici fin juillet, avançant cette échéance initialement fixée à septembre.

Malgré les progrès, le déconfinement sera « prudent » et « progressif », a cependant prévenu Boris Johnson.

« Notre priorité a toujours été de ramener les enfants à l'école, ce qui est crucial pour leur éducation ainsi que pour leur bien-être mental et physique », a déclaré le dirigeant dans un communiqué.

Il souhaite aussi permettre aux gens de « retrouver leurs proches en toute sécurité » après des mois d'isolement, en autorisant des retrouvailles à l'extérieur, où les risques de transmission sont jugés plus faibles.

Boris Johnson a affirmé que toute décision serait prise en fonction des éléments scientifiques à sa disposition, et avec prudence « afin de ne pas annuler les progrès » accomplis et les « sacrifices » consentis.

Les écoles pourraient rouvrir à partir du 8 mars.

Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a dit souhaiter « dans l'idéal » que les écoles rouvrent à cette date, mais souligné le besoin d'agir avec « précaution », dimanche, sur Sky News.

Contrôles durcis aux frontières

Le gouvernement a déjà annoncé qu'à partir du 8 mars, les résidents de maisons de retraite pourront accueillir un visiteur à l'intérieur, sous réserve que celui-ci soit testé négatif à la Covid-19 et porte un masque.

Cette bonne nouvelle intervient après le succès de la première phase de la campagne de vaccination, avec 15 millions de personnes ayant reçu une première dose mi-février, dont les résidents de maisons de retraite.

Depuis, la campagne s'est élargie aux plus de 65 ans et aux personnes « cliniquement vulnérables ». D'ici mi-avril, les plus de 50 ans devraient tous avoir reçu une première dose de vaccin.

Les scientifiques estiment que les vaccins apportent une protection trois semaines environ après avoir été injectés.

Tandis que les familles espèrent voir une lumière au bout du tunnel, certains secteurs économiques particulièrement touchés par la pandémie, comme l'hôtellerie-restauration, risquent de devoir patienter quelques semaines supplémentaires, au grand désespoir des propriétaires de pubs.

« Le pub a toujours été plus qu'un simple endroit pour boire. C'est là que nous allons pour nous connecter, pour former une communauté », a défendu Emma McClarkin, directrice générale de la British Beer & Pub Association (BBPA), plaidant pour leur réouverture.

Le Parti travailliste défend la réduction de la TVA pour aider ce secteur. « Il faut faire en sorte de soutenir les entreprises » pour assurer leur « survie », a martelé Keir Starmer.

Au Royaume-Uni, chacune des quatre nations du pays décide de sa stratégie en matière de déconfinement. En Ecosse et au Pays de Galles, les écoles rouvrent progressivement à partir de lundi, en commençant par les plus petites classes de primaire.

Tout en se préparant à un déconfinement, le gouvernement a durci les contrôles aux frontières pour éviter l'importation de variants. Depuis lundi dernier, les résidents britanniques et citoyens irlandais arrivant en Angleterre en provenance de 33 pays classés en risque doivent observer dix jours de quarantaine dans un hôtel, à leurs frais.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.