LONDRES: L'Iran utilise un serveur aux Pays-Bas pour espionner ses opposants politiques, a révélé une radio néerlandaise.
Le serveur a été identifié par Rik Delhaas, journaliste de l'émission radio «Argos» diffusée sur NPO Radio 1, et par la société de sécurité Bitdefender, à la suite de la dénonciation d'un Iranien vivant aux Pays-Bas.
Le serveur a été localisé près de la ville de Haarlem grâce à un fichier corrompu reçu sur l'application de messagerie instantanée Telegram par un dissident iranien, a déclaré Delhaas.
«Heureusement, il n'a pas ouvert le fichier et son ordinateur n'a pas été infecté», a-t-il déclaré.
Le fichier a attiré l'attention de Bitdefender, qui a découvert qu'il se trouvait sur un serveur utilisé pour pirater des ordinateurs et des téléphones mobiles aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède et aussi loin qu'en Inde, a révélé le rapport sur Argos.
Le serveur situé près de Haarlem, dans le nord des Pays-Bas, est un serveur de «commande et de contrôle» - utilisé par ceux qui cherchent à contrôler les appareils infectés, souvent pour voler des données.
Le logiciel utilisé par le serveur a déjà été lié au régime iranien par des experts en sécurité. Il est utilisé pour prendre des captures d'écran et faire des enregistrements audio, indique le rapport.
Le serveur est enregistré auprès d'une société basée à Chypre et appartient à un Roumain. La société américaine qui loue le serveur a cessé net sa coopération dès qu'elle en a été informée, selon un rapport du NL Times.
On a appris au début de ce mois que l'Iran menait des opérations de surveillance du cyberespace pour espionner plus de 1 000 opposants en Iran et dans des pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis, selon la société de cybersécurité Check Point.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com