PARIS: Le groupe pharmaceutique français Sanofi prévoit de lancer au deuxième semestre une étude clinique de « phase trois », dernière étape avant une demande de mise sur le marché, pour son deuxième vaccin anti-Covid, a-t-il indiqué dimanche.
Ce vaccin, développé avec la société américaine Translate Bio, repose sur la technologie de l'ARN messager, déjà utilisée pour les produits déjà mis sur le marché par ses concurrents Pfizer/BioNTech et Moderna.
« Nous allons débuter une étude de phase 1/2 (premiers essais sur l'homme NDLR) au premier trimestre 2021 et nous prévoyons une phase 3 au second semestre 2021 », a fait savoir le groupe dans un communiqué.
« À la suite de la couverture médiatique aujourd'hui, Sanofi tient à préciser qu'il n'y a aucun changement ni de nouveau retard dans le développement de ses vaccins-candidats contre la Covid-19 », assure le groupe dans son communiqué.
Cette mise au point fait suite à un entretien paru dans Le Journal du dimanche, où son PDG Paul Hudson dit que « ce vaccin ne sera pas prêt cette année, mais pourrait se révéler utile plus tard, surtout si le combat contre les variants devait se poursuivre ».
Interrogé, un porte-parole de Sanofi a affirmé que ces propos « ont été mal compris ». En décembre dernier, le laboratoire avait indiqué viser pour ce vaccin une « autorisation potentielle au plus tôt au deuxième semestre 2021 ». Ce calendrier reste valable, selon le porte-parole.
La question est sensible. Le patron de Sanofi France avait dénoncé mercredi le « bashing » auquel le laboratoire fait face depuis qu'il a annoncé un retard pour son principal candidat-vaccin contre la Covid-19, développé cette fois avec le britannique GSK et utilisant la technologie de la protéine recombinante.
Ce vaccin, initialement annoncé pour l'été 2021, devrait finalement être prêt seulement d'ici à la fin de l'année, suite à des essais cliniques décevants. Le laboratoire va lancer « un nouvel essai de phase 2 ce mois-ci, en février 2021, avec une formulation optimisée », a-t-il précisé dimanche.
« L'objectif est d'obtenir l'approbation des autorités sanitaires au quatrième trimestre 2021 et, ensuite, de mettre les premières doses de notre vaccin à la disposition des populations du monde entier », a-t-il détaillé.