Des joyaux dans le sable: tout ce qu'il faut savoir sur la saison de la truffe saoudienne

Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
Les truffes du désert contiennent une quantité élevée de protéines végétales, comparable à celle du tofu. (AN)
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Publié le Jeudi 11 février 2021

Des joyaux dans le sable: tout ce qu'il faut savoir sur la saison de la truffe saoudienne

  • Bien connue sous le nom de «fage», la terfès ou la truffe du désert est une spécialité réputée dans toute la péninsule Arabique
  • Ce qui la rend populaire dans la région, c’est son goût unique, celui d'un champignon terreux. Elle entre dans la composition de plusieurs plats traditionnels arabes

RIYAD: Près de deux semaines après le début de la saison de la truffe du désert, les meilleurs chasseurs de truffes ont commencé à commercialiser leurs produits. Partis à la recherche de cette spécialité si savoureuse, ils peuvent enfin jouir de sa fraîcheur terreuse et salée.
Bien connue sous le nom de «fage» – prononcé avec un «e» dur et guttural –, la terfès, ou truffe du désert, est une spécialité réputée dans toute la péninsule Arabique et dans certaines régions d'Afrique du Nord. Populaire pour son goût unique de champignon terreux, elle entre dans la composition de plusieurs plats traditionnels arabes.
La truffe présente également certains avantages pour la santé. Le prophète Mohammed évoque l'eau de truffe comme un remède pour certaines maladies des yeux. Les truffes du désert contiennent aussi une quantité élevée de protéines végétales comparables à celle du tofu, ce qui en fait l’un des aliments favoris des végétaliens et des végétariens.
C’est une plante fongique que l’on trouve dans le désert après de fortes pluies. Les vraies truffes du désert ne poussent que dans les zones proches de la plante raqrooq, également connue sous le nom d’«hélianthème» ou «cistaceae». Dans le Royaume, les meilleurs endroits pour en trouver sont les déserts du nord de l'Arabie saoudite, jouxtant des lieux comme Arar ou Hafr al-Batin. On peut aussi trouver des truffes dans les déserts d'Irak, de Syrie, d'Algérie, de Libye et de Mauritanie.
Selon l'expert Faysal al-Hazeini, la saison de la truffe s'étale environ du 25 janvier au 10 mars: les chasseurs de truffes ne disposent donc que d’une courte période pour creuser, trier puis vendre leurs produits.
«Ces truffes sont considérées comme assez rares, car les pluies sont peu fréquentes dans le désert. Il est donc difficile de se procurer des échantillons de truffes de qualité», explique Al-Hazeini à Arab News.
«Pour rechercher des truffes, il faut parcourir de longues étendues de désert. Certaines d’entre elles sont protégées ou restreintes, comme les zones frontalières et les réserves naturelles. La croissance de ces champignons dépend également de la quantité de pluie dans le désert chaque année. Il n'est donc pas impossible qu’un an ou deux se passent sans qu’il y ait assez de pluie pour produire des truffes.»
Bien qu'elles ne soient pas aussi onéreuses que les italiennes et les européennes, la rareté de ces truffes les rend tout de même assez chères. Ainsi, un kilo de truffes du désert peut coûter entre 700 et 1 200 riyals saoudiens (entre 154 et 264 euros), en fonction de leur taille, de leur qualité, de leur couleur et de la fécondité de la récolte de l’année.

En bref
• Connue familièrement sous le nom de «fage» (prononcé avec un «e» dur et guttural), la terfès, ou truffe du désert, est une spécialité réputée dans toute la péninsule Arabique et dans certaines régions d’Afrique du Nord.
• Ce qui la rend populaire dans la région, c’est son goût unique, celui d'un champignon terreux. Elle entre dans la composition de plusieurs plats traditionnels arabes.
• La truffe présente également certains avantages pour la santé. Le prophète Mohammed évoque l'eau de truffe comme un remède pour certaines maladies des yeux.

Il existe différentes variétés principales de truffes du désert: blanche, connue sous le nom de «zubaidi» ; rouge, et noire, plus rare, connue sous le nom de «khulas». Chacune a son propre profil de saveur et se vend à un prix différent.
Hamdan al-Adyni, vendeur de fruits et de légumes exotiques, raconte à Arab News que le moment où l’on doit faire le tri entre les bonnes et les mauvaises truffes constitue la partie la plus difficile de la chasse aux truffes. En effet, toutes celles que l’on trouve dans la nature ne sont pas nécessairement comestibles.
«Une bonne truffe doit être ferme, sentir bon, avoir une belle couleur et une bonne forme. Les mauvaises truffes ont pour caractéristiques une décoloration, une odeur désagréable et une texture presque gélatineuse», indique-t-il. «La qualité de la terre est également importante. Un chasseur expert est capable d’affirmer, juste en examinant la terre, si la récolte sera bonne», ajoute-t-il.
Basheer al-Ruwaili, un autre expert, explique à Arab News que les meilleurs endroits pour les acheter sont les marchés saisonniers dédiés que l’on trouve partout dans le Royaume au printemps.
«Sur les marchés aux truffes, vous rencontrez des marchands expérimentés qui disposent de spécimens frais et récemment ramassés. Il peut arriver de trouver des vendeurs qui transportent leurs truffes dans des camions au bord de la route. Il faut être très prudents en les achetant, car on ne sait pas d’où elles viennent. Elles peuvent avoir été stockées de manière inappropriée, ou avoir été importées – ce qui n’est évidemment pas un gage de fraîcheur –, ou encore avoir été ramassées au cours des saisons précédentes», affirme-t-il.
Plus important encore: une fois que la récolte de truffes fraîches s’est déroulée avec succès, comment faut-il s’y prendre pour les préparer avant de les manger?
Al-Ruwaili précise que les truffes doivent être correctement nettoyées, afin de s'assurer que leurs crevasses ne contiennent plus la moindre saleté. Elles sont ensuite pelées et cuites.
«Pour moi, la meilleure façon de les cuire est de les faire griller, en prenant soin de conserver l'eau qui en sort car on peut l’utiliser à des fins homéopathiques», explique-t-il. «Une fois les truffes correctement nettoyées et pelées, elles peuvent être rôties sur des charbons – il ne reste qu’à ajouter du sel. On peut aussi les faire bouillir dans l'eau jusqu'à ce qu'elles soient tendres, puis ajouter du sel et un peu de ghee, ou du beurre fait avec du lait de chèvre», confie-t-il.
Al-Adyni, lui, suggère de les cuire dans un bouillon ou de les ajouter à la kabsa, un plat de riz traditionnel saoudien.
«Il existe de nombreuses façons de servir et de cuisiner une truffe du désert. Les seules limites, en réalité, sont la créativité de celui qui cuisine», révèle-t-il.
Al-Adyni possède un compte sur Snapchat, @aladyni2021, où il publie des photos et des vidéos de ses cultures saisonnières, de ses expériences de chasse à la truffe et des différents lieux où il est possible de se procurer ces précieux champignons.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
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  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com