DUBAÏ : L’Arabie Saoudite ne partage pas le pessimisme du Fonds monétaire international concernant ses perspectives économiques, a affirmé le gouverneur de la banque mondiale ce mardi.
Le FMI prévoit que le confinement dû au coronavirus, ainsi que la baisse des prix du pétrole va conduire à une baisse du PIB saoudien de 6,8% cette année, mais les experts saoudiens indépendants ne seraient pas du même avis, selon le gouverneur de l’Autorité monétaire d’Arabie Saoudite Ahmed Abdulkarim Alkholifey.
« Les prédictions du FMI sont beaucoup plus pessimistes que les nôtres. Le FMI doit avoir ses raisons, au vu des grands changements et les modifications importantes causées par la pandémie », dit-il.
Cependant, l’économie du pays a diminué d’1% durant le premier trimestre de l’année. Pour Alkholifey :« Il y a certainement eu une récession, mais rien ne sert d’être tellement pessimiste ».
Après le confinement strict imposé au Royaume en mars, l’activité économique est retournée à la normale et les ventes au détail se sont revues à la hausse avant l’augmentation de la TVA qui a eu lieu le mercredi, a-t-il déclaré.
Les aléas empêchant la relance proviennent du risque que représente une seconde vague d’infections, mais aussi du ralentissement mondial et des tensions géopolitiques.D’autre part, pour AlKholeify, “c’est l'arrêt des subventions a hauteur de plusieurs milliards de dollars qui ont eu l’impact le plus négatif sur les affaires saoudiennes”.
Pour le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, Jihad Azour, les mesures prises par les pays du Golfe pour atténuer les effets de la pandémie sont « acceptables » à 2-3 pourcent du PIB, et la fuite des capitaux était en cours d’inversion.