NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté mardi, dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses membres, son soutien aux nouvelles autorités de transition en Libye, saluant une « réalisation qui constitue une étape importante dans le processus politique libyen ».
Dans cette déclaration rédigée par le Royaume-Uni, « le Conseil de sécurité appelle l'autorité exécutive intérimaire à convenir rapidement de la formation d'un nouveau gouvernement inclusif » et « de lancer un processus global de réconciliation nationale ».
Comme il l'avait déjà fait dans une déclaration précédente adoptée le 28 janvier, le Conseil de sécurité souligne aussi la nécessité de respecter le cessez-le-feu observé depuis l'automne et de procéder « au retrait de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye sans plus tarder ».
La semaine dernière, le Conseil de sécurité avait ordonné au secrétaire général de l'ONU de déployer en Libye l'avant-garde d'une unité d'observateurs du cessez-le-feu.
Selon l'ex-émissaire par intérim de l'ONU, Stephanie Williams, il s'agira d'une « force légère » et « évolutive », comprenant des observateurs civils non armés.
« Les Libyens ont dressé une liste de nationalités » intervenues directement dans le conflit qu'ils ne veulent pas voir dans cette unité d'observation et « ils recherchent des observateurs d'autres pays », a-t-elle précisé vendredi sans identifier les Etats en question.
La Libye a entamé une nouvelle phase de transition après l'élection d'un exécutif intérimaire qui doit former un gouvernement, préparer un scrutin national pour le 24 décembre et mettre fin à une décennie de chaos.
Abdel Hamid Dbeibah et Mohammed Younes el-Menfi, élus respectivement Premier ministre par intérim et président du Conseil présidentiel, doivent réunifier les institutions d'un Etat miné par les divisions, avec deux autorités jusqu'à présent rivales basées dans l'Ouest et dans l'Est.