PARIS: Marine Le Pen a annoncé vendredi que si elle accédait à l'Elysée en 2022, ses premières décisions concernaient l'immigration, avec une révision de la politique des visas et une réforme du code de la nationalité.
«Ma première décision sera de maîtriser l'immigration par la reprise en main de nos frontières, de notre politique de visas», a déclaré la présidente du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.
«J'irai voir les pays dont sont issus les immigrés pour leur dire qu'ils doivent reprendre leurs compatriotes lorsque ceux-ci sont en situation irrégulière», a ajouté la dirigeante d'extrême droite, donnée face à Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle par plusieurs instituts de sondage.
«Je changeai le code de la nationalité pour que la nationalité française s'hérite ou se mérite. (Pour) qu'on ne se retrouve pas à donner de manière quasi automatique à M. Coulibaly (auteur de l'attentat de l'Hyper Cacher en janvier 2015, NDLR) la nationalité française alors qu'à 18 ans il avait un casier judiciaire long comme le bras», a ajouté Marine Le Pen.
Alors que le président des Républicains Christian Jacob dénonce dans le Figaro une «entente tacite» entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen en vue de 2022, la cheffe du RN a répondu que M. Jacob «devrait travailler», et a lancé un appel aux élus locaux, y compris LR, à la «rejoindre» et à se «détourner de ces états-majors qui sont manifestement compromis».
«Il me faut tous les gens (...) qui ne veut plus de la politique d'Emmanuel Macron» et qui veulent «un monde organisé, structuré, dans lequel on ne demande pas aux policiers d'être des assistantes sociales (… ), où les méchants sont condamnés et les gentils sont récompensés».
A propos de la hausse de 15% de la dotation matérielle accordée aux députés, qui a provoqué des remous, la députée du Pas-de-Calais a dit qu'elle «comprenait que ça choque les gens qui sont dans la difficulté» et suggère à sa place des «compensations entre députés, entre ceux qui ne l'utilisent pas et ceux qui l'utilisent».
Marine Le Pen a précisé qu'elle-même «n'utilise quasiment pas» cette dotation.
Elle a souligné que les députés avaient «fait beaucoup, beaucoup d’efforts pour baisser le coût de la démocratie» et qu’il «faut qu’ils aient les moyens de travailler correctement».