Stigmatisation de la maladie mentale: un changement d'attitude s'impose en Arabie

Grâce à la psychothérapie, les thérapeutes disposent de recommandations de traitement qui les aident à dresser le diagnostic du patient et à en déduire la marche à suivre. (Photo Jean-Philippe KSIAZEK/AFP).
Grâce à la psychothérapie, les thérapeutes disposent de recommandations de traitement qui les aident à dresser le diagnostic du patient et à en déduire la marche à suivre. (Photo Jean-Philippe KSIAZEK/AFP).
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Publié le Samedi 11 juillet 2020

Stigmatisation de la maladie mentale: un changement d'attitude s'impose en Arabie

  • La raison du déclin de la psychothérapie en Arabie Saoudite tient au fait que le nombre de thérapeutes professionnels est faible par rapport au nombre de personnes qui cherchent de l’aide
  • La thérapie cognitive du comportement (TCC) est la thérapie la plus populaire d’Arabie Saoudite

 

DJEDDAH : La stigmatisation de la santé mentale est un phénomène que nombre de Saoudiens subissent encore et qui se traduit par leur réticence à demander de l’aide, leur incapacité à parler de leurs problèmes ou à admettre que quelque chose ne va pas.

D’après Haifa Al-Gahtani, psychiatre et consultante en thérapie cognitive du comportement saoudienne, la situation a radicalement changé au cours des vingt dernières années.

« Je me souviens qu’au début de ma carrière les gens se couvraient le visage et même les hommes utilisaient leur coiffe pour dissimuler leur identité. De nos jours, les gens passent librement la porte de mon centre pour prendre rendez-vous », a-t-elle déclaré à Arab News.

« La nouvelle génération est déjà très ouverte lorsqu’elle cherche à se faire soigner, et cette transparence découle en partie d’une prise de conscience accrue », a-t-elle ajouté.

Selon elle, si l’attitude prédominante n’est pas idéale et pourrait être améliorée, elle est bien meilleure qu’avant. Les gens utilisent Internet pour rester connectés et lisent davantage, ce qui leur permet de se rendre compte que leurs problèmes ne diffèrent pas des problèmes physiques.

Forte de presque vingt années d’expérience dans le domaine de la psychologie, Al-Gahtani a vu des gens acceptant et sympathisant avec les victimes du « mauvais œil » et de l’envie, auxquels le monde arabe croit généralement, mais qui rejettent impitoyablement les personnes atteintes de maladies mentales.

« Culturellement, le mauvais œil et l’envie sont admis, mais beaucoup de gens considèrent que la maladie mentale est un manque de croyance religieuse et un manque de personnalité », a-t-elle expliqué.

La psychiatre croit que tout le monde contribue grandement à la constante diminution de cette stigmatisation grâce à l’éducation au sein de l’école, de l’université et au travail.

Al-Gahtani pense que cette stigmatisation pourrait disparaître si les gens acceptaient leurs troubles mentaux et n’avaient pas peur d’en parler. 

« Il n’est pas nécessaire de crier sur les toits que vous souffrez de dépression, cependant, les gens dépressifs doivent comprendre qu’il s’agit d’une maladie, qu’il peuvent demander de l’aide et que cela peut se soigner », a-t-elle indiqué, en ajoutant : « Il est essentiel d’encourager les autres à se faire aider. »

Pourquoi la psychothérapie est-elle peu commune ?

Les gens pensent que la seule fonction d’un médecin est de prescrire des médicaments. Leur efficacité dans le traitement de nombreux troubles mentaux est étayée par suffisamment de preuves et de recherches, mais, d’après Al-Gahtani, ce n’est pas toujours la meilleure ligne de conduite en raison des « patients qui ne sont pas réceptifs aux médicaments ».

« Dans certains cas, il est crucial que le patient prenne des médicaments pour l’aider à se concentrer. Son niveau d’énergie et de motivation étant très faible, la thérapie perd de son efficacité », a-t-elle ajouté.

Grâce à la psychothérapie, les thérapeutes disposent de recommandations de traitement qui les aident à dresser le diagnostic du patient et à en déduire la marche à suivre.

« Après m’être assise avec le client et avoir établi un diagnostic, nous convenons d’un plan thérapeutique, en général basé sur la gravité de la maladie du patient. Par exemple, selon qu’une personne souffre d’une dépression légère, modérée ou sévère, nous disposons de recommandations nous indiquant la marche à suivre. Pour les cas légers et modérés, il est recommandé à l’échelle internationale que la psychothérapie prenne la forme d’une thérapie cognitive du comportement, d’une thérapie interpersonnelle ou d’une thérapie psychodynamique, dont l’efficacité n’est plus à prouver pour les traiter », a déclaré Al-Gahtani.

Selon elle, la raison du déclin de la psychothérapie en Arabie Saoudite tient au fait que le nombre de thérapeutes professionnels est faible par rapport au nombre de personnes qui cherchent de l’aide.

« Nombre de plans de traitement prennent fin lorsque des médicaments sont prescrits. La thérapie exige du temps, des efforts et de l’argent, une seule séance pouvant coûter entre 400 SAR [riyal saoudien] et 800 SAR en fonction du thérapeute », a-t-elle précisé. (entre 95 et 190 euros NDLR).

Pour cette raison et par manque de connaissance, beaucoup de gens pensent qu’ils ne peuvent pas s’offrir des séances de thérapie.

« Heureusement, un mandat récent intégrant la psychothérapie chronique dans l’assurance maladie a été modifié, alors qu’il n’incluait auparavant que les graves troubles mentaux. Les compagnies d’assurance se contentaient de prendre en charge une facture médicale pour des pilules coûtant 100 SAR par mois. Mais lorsque le médecin prescrit des séances de psychothérapie coûteuses, je dois rédiger une déclaration solide pour être sûre que l’assurance couvrira les frais de mon patient lors de ses séances », a-t-elle ajouté.

La thérapie cognitive du comportement (TCC) est la thérapie la plus populaire d’Arabie Saoudite.

« Par défaut, les gens optent pour la thérapie cognitive du comportement en raison de sa disponibilité en Arabie Saoudite, a dit Al-Gahtani. Il s’agit d’un traitement très efficace pour la plupart des problèmes de santé mentale, notamment les troubles de l’humeur, la dépression, l’anxiété, les troubles obsessionnels compulsifs et les phobies, mais la TCC n’est pas faite pour tout le monde. »

D’après la thérapeute, consultante et formatrice en TCC, la TCC implique que le patient vienne discuter avec le thérapeute, qui à son tour l’aide à fixer des objectifs.

À l’issue de chaque séance, le patient se voit confier une tâche à effectuer chez lui. Il doit écrire ses pensées, ses sentiments, parler d’une situation qui l’a mis en colère, angoissé ou déçu, en fonction du problème dont il a parlé avec son thérapeute.

Ensuite, il revient et discute avec le thérapeute de l’exercice en question, l’analyse et essaie de l’envisager sous un autre angle, de juger de la faisabilité des objectifs établis, et seulement alors il passe à l’objectif suivant…

« Prenons l’exemple d’une personne qui a peur de s’exprimer en public, de faire des présentations ou de prononcer des discours devant une foule. Un thérapeute en TCC va lui demander de prendre note de toutes les situations qui l’angoissent : prier à la mosquée, parler lors d’une réunion, dire non, de la plus inquiétante à la moins inquiétante. Nous ciblons l’exposition graduellement jusqu’à ce que l’angoisse disparaisse, sa confiance augmente, et ainsi de suite. Cela dépend totalement de l’engagement du patient à faire le travail nécessaire entre chaque séance », a expliqué Al-Gahtani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.