Explosion de Delhi : les médias indiens accusent l'Iran d’être derrière l’attaque près de l'ambassade israélienne

Des soldats de la Garde nationale de sécurité inspectent le site d'une explosion près de l'ambassade d'Israël à New Delhi, en Inde, le samedi 30 janvier 2021 (AP)
Des soldats de la Garde nationale de sécurité inspectent le site d'une explosion près de l'ambassade d'Israël à New Delhi, en Inde, le samedi 30 janvier 2021 (AP)
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Publié le Dimanche 31 janvier 2021

Explosion de Delhi : les médias indiens accusent l'Iran d’être derrière l’attaque près de l'ambassade israélienne

  • Un jour après une explosion de faible intensité près de l'ambassade d'Israël à New Delhi, plusieurs médias indiens ont accusé samedi l'Iran d'avoir organisé l'attaque
  • Selon l'ambassadeur israélien le niveau d'alerte a augmenté ces dernières semaines à la suite de rapports des services de renseignement

NEW DELHI: Un jour après une explosion de faible intensité près de l'ambassade d'Israël à New Delhi, plusieurs médias indiens ont accusé samedi l'Iran d'avoir organisé l'attaque dans la capitale.

Vendredi, une petite bombe a explosé à près de 50 mètres de l’ambassade d’Israël - située dans une zone de haute sécurité et non loin de la résidence du Premier ministre - endommageant les voitures à proximité mais ne faisant aucun blessé. Simultanément, une lettre récupérée sur le site a qualifié l'incident d’«amorce».

Selon les médias, une enveloppe trouvée sur le site de l'explosion « a révélé le lien de l’Iran avec l'explosion», car les cibles étaient des installations israéliennes en Inde.

Le magazine hebdomadaire anglais basé à New Delhi, India Today, évoque samedi une implication iranienne dans l'explosion mineure d’un engin explosif improvisé qui a eu lieu vendredi devant l'ambassade d'Israël à New Delhi

Selon le magazine, la lettre décrit « le général iranien Qasem Soleimani et les meilleurs scientifiques nucléaires iraniens Mohsen Fakhrizadeh comme des martyrs ».

Le commandant militaire Soleimani a été tué lors d'une frappe aérienne américaine à l'aéroport international de Bagdad en janvier 2020.

Le principal scientifique nucléaire iranien Fakhrizadeh a été tué à Téhéran en novembre 2020, l'Iran accusant Israël de l'assassinat.

Par ailleurs, le journal anglais The Tribune a cité des sources de la police de Delhi dans son rapport, affirmant que « les matériaux utilisés dans les explosions étaient produits localement ».

« L'enveloppe trouvée sur le site de l'explosion a révélé le lien iranien avec l'explosion, car elle indique qu’il s'agit d'une amorce et que leurs cibles sont des installations israéliennes en Inde », a-t-il ajouté.

Ces attaques ne peuvent pas nous arrêter ou nous effrayer. Nos efforts de paix se poursuivront sans interruption.

Ron Malka, ambassadeur d'Israël en Inde

Le journal rapport que «la police, avec l'aide des agences centrales, notamment l'IB (Bureau du renseignement) et les autorités de l'immigration, tente de localiser les ressortissants iraniens qui sont arrivés en Inde au cours du mois dernier ».

Dans une interview accordée à divers médias, l'ambassadeur d'Israël en Inde, Ron Malka, déclare : « Il y a suffisamment de raisons de croire qu'il s'agit d'une attaque terroriste. »

 Il indique que le niveau d'alerte a été augmenté ces dernières semaines suite aux données fournies par les services de renseignement, ajoutant qu'il s'agissait d'une tentative pour « déstabiliser » l'Asie occidentale.

« Ces attaques de la part de ceux qui recherchent la déstabilisation en (Asie occidentale) ne peuvent pas nous arrêter ou nous effrayer. Nos efforts de paix se poursuivront sans interruption »

En 2012, une explosion près de l'ambassade à New Delhi a blessé l'épouse d'un diplomate israélien, son chauffeur et deux autres personnes, et a coïncidé avec une attaque contre un autre diplomate israélien à Tbilissi, en Géorgie.

Les experts disent que l'attaque suscitent de « graves préoccupations ».

Harsh V. Pant, un expert en politique étrangère basé à New Delhi au groupe de réflexion Observer Research Foundation (ORF), déclare à Arab News que lorsque l'attaque de 2012 a eu lieu contre une voiture israélienne à Delhi, il semblait que l'Inde était en train de devenir le terrain de jeu des politiques iranienne et israélienne ajoutant que c’est également le cas pour le dernier incident en date.

« Le défi de la politique du Moyen-Orient menée sur le territoire indien est une grave préoccupation. Le territoire indien ne peut pas devenir otage du paysage politique de l'Asie occidentale », dit-il.

«Si des éléments en Iran tentent d’utiliser l’Inde pour cibler leurs adversaires en territoire indien, cela remet en cause les relations déjà houleuses de l’Inde avec l’Iran.»


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.