PARIS : La ministre déléguée chargée de l'Autonomie Brigitte Bourguignon a esquissé samedi lors d'une visite à Bordeaux les grands axes de sa future loi "grand âge et autonomie", visant à réformer le secteur de l'aide aux personnes âgées.
Le premier chantier est celui de "la réponse aux besoins urgents en matière de ressources humaines" dans les Ehpad ou s'agissant des aides à domicile, écrit la ministre dans un communiqué.
Le rapprochement des agences Pôle Emploi avec les agences régionales de santé (ARS) au niveau local "produisent déjà de très bons résultats", explique-t-elle, indiquant que 82% des offres d'emploi en Ehpad ont ainsi pu être satisfaites et 80% de celles concernant les aides à domicile.
Brigitte Bourguignon insiste aussi sur la nécessité de développer "des capacités de formation" pour les travailleurs du secteur. Cela passera par "un développement du nombre de places en formation initiale et une réforme des principaux diplômes d'État sur le secteur" (aide-soignant et accompagnant éducatif et social).
Troisième axe de la réforme : "la promotion de la qualité de vie au travail" avec un plan porté par la caisse nationale d'assurance maladie et qui est en cours de finalisation.
Enfin, les salaires des métiers du grand âge doivent être revalorisés "comme reconnaissance de l'utilité sociale de ces métiers, et pour susciter des orientations vers ces carrières", ajoute le communiqué.
"D'ici 2025, notre population comptera un million de personnes âgées supplémentaires, dont 100.000 qui seront en situation de perte d'autonomie", est-il indiqué. Cela "rend d'autant plus nécessaire la revalorisation de ces professions".
Si la réforme des métiers du grand âge est "sur les rails" et sa "rédaction en cours de bouclage", elle ne sera présentée que lorsque "la crise sanitaire le permettra", avait précisé Mme Bourguignon le 20 janvier.
Cette loi est attendue impatiemment par les professionnels du secteur qui s'étaient émus d'un nouveau report, alors que le texte est constamment repoussé.