COPENHAGUE: La police danoise a annoncé dimanche l'arrestation de deux personnes suspectées d'avoir incendié un mannequin à l'effigie de la Première ministre danoise, lors d'une manifestation anti-restrictions marquée par de nouveaux incidents samedi soir à Copenhague.
Les deux hommes, âgés de 30 et 34 ans, sont soupçonnés d'avoir mis le feu à ce mannequin en marge de la manifestation et ont fait l'objet d'une mise en examen préliminaire pour violation de plusieurs articles de loi, a indiqué la police dans un communiqué.
Affublée d'une perruque et d'une photo de la Première ministre Mette Frederiksen sur le visage, la poupée grandeur nature était complétée par un papier disant "elle doit être mise à mort". Hissée sur un lampadaire, elle avait ensuite été brûlée, selon les vidéos de l'incident diffusée par les médias danois.
Il est complètement inacceptable d'exprimer des menaces aussi sérieuses dans une démocratie, et je suis donc satisfaite que l'enquête ait déjà permis de procéder à des arrestations", a déclaré la directrice de la police de Copenhague, Anne Tønnes, dans un communiqué.
L'incident, très inhabituel dans une manifestation au Danemark, avait également suscité la condamnation unanime de la classe politique danoise.
Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées samedi en début de soirée avant de défiler avec des flambeaux dans la capitale danoise aux cris de "Liberté pour le Danemark, nous en avons eu assez!" contre les mesures anti-coronavirus prises par l'exécutif.
Baptisé "Men in Black Danemark", ce groupe actif sur Facebook organise des manifestations depuis plus d'un mois contre la "coercition" et la "dictature" du semi-confinement anti-Covid en place au Danemark.
Malgré une tonalité radicale de manifestants vêtus de noir, l'essentiel du défilé s'est déroulé dans le calme, avec un important encadrement de police. Mais des tensions sont apparues lors de la dispersion de la manifestation, avec notamment des jets de bouteilles sur les forces de l'ordre.
Cinq personnes avaient déjà été arrêtées pour ces débordements samedi en fin de soirée. Libérées, elles restent poursuivies, selon la police.
La manifestation des "Men in Black" il y a deux semaines avait été marquée par des violences plus importantes, qui s'étaient traduites par des échauffourées entre la police et les manifestants et une vingtaine d'arrestations, dont plusieurs placements en détention provisoire.