Au plus fort de l'épidémie, les Portugais votent pour la présidentielle

Les Portugais ont commencé à voter dimanche pour une élection présidentielle qui doit sceller la reconduction du candidat sortant, le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa (Photo, AFP)
Les Portugais ont commencé à voter dimanche pour une élection présidentielle qui doit sceller la reconduction du candidat sortant, le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Au plus fort de l'épidémie, les Portugais votent pour la présidentielle

  • Mais les images des longues files d'attente qui se sont formées devant certains bureaux de vote risquent d'en avoir découragé beaucoup d'autres
  • Dans les dernières enquêtes, M. Rebelo de Sousa était crédité d'au moins 58% des intentions de vote

LISBONNE: En dépit d'une situation critique sur le plan sanitaire, les Portugais ont commencé à voter dimanche pour une élection présidentielle qui doit sceller la reconduction du candidat sortant, le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa. 

Comme tous les sondages prévoient la réélection de l'actuel chef de l'Etat dès le premier tour, le suspense porte sur le score du candidat d'extrême droite André Ventura, qui pourrait créer la surprise en arrivant deuxième, devant l'ex-eurodéputée socialiste Ana Gomes. 

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Le vote par correspondance étant peu utilisé, les autorités ont exceptionnellement organisé dimanche dernier une journée de vote par anticipation, qui a mobilisé près de 200 000 électeurs (Photo, AFP)

Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 GMT et les projections des médias locaux seront connues à 20H00 GMT. Les résultats officiels seront annoncées dans la foulée, au fil du dépouillement des bulletins. 

Le taux de participation des 10,8 millions d'électeurs inscrits est l'autre enjeu majeur du scrutin, dans un pays soumis depuis dix jours à un deuxième confinement général pour endiguer une explosion des cas de Covid-19. 

Après les commerces et les restaurants, le gouvernement a dû se résoudre vendredi à fermer les écoles pendant quinze jours, alors que de nouveaux records quotidiens de contaminations et de décès ont encore été battus samedi, portant le bilan total depuis le début de la pandémie au-delà du seuil des 10.000 morts. 

Eviter un second tour 

Avec plus 80 000 contagions et près de 1.400 morts au cours de la semaine écoulée, le Portugal occupe sur cette période le premier rang mondial en nombre de nouveaux cas et de décès par rapport à sa population, dépassé seulement par l'enclave britannique de Gibraltar, selon les données collectées auprès des autorités nationales. 

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Marcelo Rebelo de Sousa, un ancien professeur de droit de 72 ans, devenu célèbre en tant que commentateur politique à la télévision (Photo, AFP)

Le vote par correspondance étant peu utilisé, les autorités ont exceptionnellement organisé dimanche dernier une journée de vote par anticipation, qui a mobilisé près de 200 000 électeurs. 

Mais les images des longues files d'attente qui se sont formées devant certains bureaux de vote risquent d'en avoir découragé beaucoup d'autres. 

Dans son dernier discours de campagne, le président sortant a appelé les électeurs à voter pour lui afin d'éviter un second tour, prévu le 14 février, et ainsi « épargner aux Portugais le prolongement de l'élection pendant trois semaines cruciales » pour freiner l'épidémie. 

« Il suffit d'une abstention de 70% pour rendre un second tour quasiment inévitable », s'est inquiété Marcelo Rebelo de Sousa, un ancien professeur de droit de 72 ans, devenu célèbre en tant que commentateur politique à la télévision. 

Progression du populisme 

Dans les dernières enquêtes, M. Rebelo de Sousa était crédité d'au moins 58% des intentions de vote, contre près de 15% pour la socialiste Ana Gomes et un peu plus de 10% pour le populiste de droite André Ventura. 

Les quatre présidents qu'a connu le Portugal depuis l'avènement de la démocratie, en 1974, ont tous été réélus dès le premier tour pour un second mandat de cinq ans. 

Resté très populaire depuis son élection, il y a cinq ans, l'actuel chef de l'Etat a cohabité sans accroc majeur avec les socialistes du Premier ministre Antonio Costa qui, pour s'éviter une défaite assurée, n'ont présenté aucun candidat. 

Le chef du gouvernement a même refusé de soutenir la socialiste Ana Gomes, une diplomate de carrière âgée de 66 ans, devenue une éminente militante anticorruption et qui s'est posée en rempart contre la montée de l'extrême droite. 

André Ventura, lui, a dit vouloir « écraser la gauche », qui compte trois des sept candidats, et espère ainsi confirmer la progression du populisme de droite dans un pays qui, jusqu'ici, faisait figure d'exception. 

Avec un score de 1,3% et 70 000 voix aux législatives de 2019, ce juriste de 38 ans est devenu le député unique du parti antisystème « Chega » (« ça suffit ») qu'il a fondé. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.