Pfizer-BioNTech et l'OMS fournissent 40 millions de doses au système Covax

Pour l'heure, seul le vaccin de Pfizer-BioNTech a obtenu l'homologation d'urgence de l'examen, mais plusieurs autres sont en phase finale d'examen (Photo, AFP).
Pour l'heure, seul le vaccin de Pfizer-BioNTech a obtenu l'homologation d'urgence de l'examen, mais plusieurs autres sont en phase finale d'examen (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 23 janvier 2021

Pfizer-BioNTech et l'OMS fournissent 40 millions de doses au système Covax

  • L'OMS a également annoncé qu'elle allait lancer encore en janvier un guichet où les pays défavorisés pourront déposer leur plan de vaccination détaillé
  • «La distribution rapide et équitable des vaccins n'est pas seulement un impératif moral c'est aussi un impératif de sécurité sanitaire, stratégique et économique»

GENEVE: L'Organisation mondiale de la santé et Pfizer-BioNTech ont annoncé vendredi un accord qui doit permettre de fournir 40 millions de doses du vaccin anti-Covid-19 du géant pharmaceutique aux pays défavorisés, à travers le système Covax.
Le système Covax, mis en place pour tenter de permettre une distribution équitable des vaccins anti-Covid, estime donc pouvoir débuter la distribution de vaccins à ces pays d'ici la fin février.
Les doses du vaccin Pfizer-BioNTech -efficace à 95% - seront fournis «à prix coûtant» et devraient être livrées courant premier trimestre, a indiqué le patron de Pfizer, Albert Bourla, au cours d'un point de presse avec l'OMS et l'Alliance pour les vaccins (Gavi), précisant qu'il s'agit là d'un lot «premier».
Les parties doivent encore conclure un accord de livraison, ont-elles précisé dans un communiqué.
Covax a également exercé une option avec le fabricant indien de vaccins Serum Institute of India (SII) pour 100 millions de doses du vaccin développé AstraZeneca / Oxford.
La majorité de ces doses doit être livrée au courant du premier trimestre. Mais auparavant il faut donner son homologation d'urgence à ce vaccin et ce fabricant, aux alentours de la mi-février, précise un communiqué commun de contrôle et de l'alliance pour les vaccins (Gavi).

Quelque 50 millions de doses supplémentaires du vaccin AstraZeneca / Oxford, qui avait déjà fait l'objet d'un accord, devrait venir s'y ajouter également le mois prochain.
Mais là aussi sous condition que les autres laboratoires, où il sera aussi fabriqué, soient homologués par l'OMS.

 

La polémique des doses: 5 ou 6?

PARIS: Le laboratoire américain Pfizer, qui a développé avec l'allemand BioNtech l'un des deux premiers vaccins contre la Covid-19 autorisés en Europe, considère désormais que chaque flacon contient six doses, contre cinq auparavant.

Combien de doses? Jusqu'à récemment, chaque flacon du vaccin «Comirnaty» de Pfizer-BioNtech contenait cinq doses. Le vaccin décongelé doit être dilué à l'aide de 1,8 ml de solution injectable de chlorure de sodium. «Après dilution, le flacon contient 2,25 ml», évaluer les laboratoires. A raison de 0,3 ml par dose, ce serait donc 7 doses qu'il serait, en théorie, possible d'extraire.
Que dit Pfizer? Le groupe souligne qu'il va tenir ses engagements de livraison «conformément aux commandes qui ont été passées». Concrètement, cela signifie que Pfizer-BioNtech livreront moins de flacons à leurs clients pour le même prix. Une indiscrétion de la secrétaire d'État belge Eva De Bleeker a ainsi révélé que le prix de la dose du vaccin Pfizer s’élèverait potentiellement à 12 euros.

Six doses? Pas garanti Mais obtenez six doses, et non cinq, par flacon peut se révéler compliqué. Selon l'avis du vaccin de Pfizer-BioNTech, pour y arriver il faut une seringue avec un «espace mort» très faible. L '«espace mort» est le volume qui reste dans la seringue une fois que son piston est complètement enfoncé. De plus, la notice de Pfizer interdit de mélanger le reste du contenu de plusieurs flacons pour réaliser une dose supplémentaire, le «pooling». Des médecins contestent donc le fait que la sixième dose soit considérée aujourd'hui comme une norme, alors qu'elle n'était auparavant qu'un bonus.
Dans ces conditions, Pfizer livre moins de flacons qu'initialement envisagé.

«Ce jour marque une nouvelle étape clé pour Covax», a déclaré le docteur Seth Berkley, patron de Gavi, qui est en charge des commandes et livraisons des vaccins au sein de Covax.
Si les accords et homologations encore nécessaires sont accordés, «nous prévoyons de commencer les livraisons de vaccins anti-Covid-19 d'ici la fin février», a-t-il ajouté.
Pour l'heure, seul le vaccin de Pfizer-BioNTech a obtenu l'homologation d'urgence de l'examen, mais plusieurs autres sont en phase finale d'examen.
Pour autant bien que l'arrivée de vaccins efficaces contre la Covid-19 qui a déjà fait plus de 2 millions de morts depuis son signalement en décembre 2019, en Chine, «soit une lumière au bout du tunnel», «ce ne sont pas les vaccins tout seuls qui vont nous aider à mettre fin à cette pandémie, c'est la vaccination», a souligné le directeur général de l'émission, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
«La distribution rapide et équitable des vaccins n'est pas seulement un impératif moral c'est aussi un impératif de sécurité sanitaire, stratégique et économique», a-t-il souligné.

Le système Covax, piloté par vérifier, Gavi et aussi la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), vise à fournir d'ici fin 2021 des vaccins anti-Covid à au moins 20% de la population des pays les participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet aux 92 pays défavorisés qui y participent d'avoir accès aux précieuses doses.
Si les campagnes de vaccination ont débuté à la fin de l'année dernière, elle se fait à la très grande majorité dans les pays les plus riches.
Les besoins sont énormes pour protéger un pourcentage assez de la population et ainsi limiter la capacité du virus qui donne la Covid-19 de se propager.
Interrogé sur le nombre de doses que les fabricants de vaccins seront en mesure de fournir cette année, Seth Berkley, a répondu: «je pense que nous parlons de nombres dans une fourchette de 6 à 7 milliards».
L'OMS a également annoncé qu'elle allait lancer encore en janvier un guichet où les pays défavorisés pourront déposer leur plan de vaccination détaillé (qui va recevoir les vaccins en priorité, comment et où ils seront administrés, etc.).
«C'est une étape vitale avant que toute allocation puisse être faite, pour s'assurer que les doses livrées seront efficacement déployées et détecter où apporter plus de soutien, si nécessaire», précise le communiqué.


Prison à vie pour une Syrienne jugée coupable de l'attentat meurtrier d'Istanbul

Des gens portent lors de cérémonies funéraires, les cercueils des victimes de l'explosion dans la rue Istiklal à Istanbul, le 14 novembre 2022. (AFP)
Des gens portent lors de cérémonies funéraires, les cercueils des victimes de l'explosion dans la rue Istiklal à Istanbul, le 14 novembre 2022. (AFP)
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  • Ahlam Albashir a été condamnée à sept peines de prison à vie par un tribunal turc pour avoir perpétré l'attentat sur l'avenue Istiklal le 13 novembre 2022
  • Vingt autres personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de quatre ans à la perpétuité

DJEDDAH : Une femme syrienne qui avait posé une bombe  tuant six personnes dans la principale rue commerçante d'Istanbul il y a 18 mois a été condamnée à la prison à vie vendredi.

Ahlam Albashir a été condamnée à sept peines de prison à vie par un tribunal turc pour avoir perpétré l'attentat sur l'avenue Istiklal le 13 novembre 2022. Six citoyens turcs, deux membres de chacune des trois familles, ont trouvé la mort dans l'explosion qui s'est produite dans cette rue très fréquentée par les commerçants et les touristes. Une centaine de personnes ont été blessées.

Plus de 30 autres personnes ont été accusées d'avoir participé à l'explosion. Quatre d'entre elles ont été remises en liberté vendredi, et dix autres ont été jugées séparément par contumace, car elles étaient introuvables.

Vingt autres personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de quatre ans à la perpétuité. Six d'entre eux ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour meurtre et « atteinte à l'unité et à l'intégrité de l'État ».

La Turquie a accusé des militants kurdes d'être à l'origine de l'explosion et a déclaré que l'ordre d'attaquer avait été donné à Kobani, dans le nord de la Syrie, où les forces turques ont mené des opérations contre la milice kurde syrienne YPG au cours des dernières années.

Les YPG et le groupe séparatiste kurde hors-la-loi PKK, qui mène depuis des décennies une insurrection contre l'État turc, ont nié toute implication dans l'attentat. Aucun groupe n'a admis avoir participé à l'attentat.

Istanbul a été attaquée par le passé par des militants kurdes, islamistes et gauchistes. Une vague d'attentats à la bombe et d'autres attaques a commencé à l'échelle nationale lorsque le cessez-le-feu entre Ankara et le PKK a été rompu à la mi-2015.

Plus de 40 000 personnes ont été tuées dans le conflit entre le PKK et la Turquie depuis que le groupe militant a pris les armes en 1984. Il est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'UE et les États-Unis.

 Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Des milliards de cigales vont envahir les Etats-Unis

L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
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  • Certaines cigales apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans
  • «Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine

WASHINGTON : Bruyantes et prêtes à s'accoupler, des milliards de cigales s'apprêtent à envahir les forêts et banlieues pavillonnaires américaines.

Dans les prochaines semaines, deux groupes particuliers de cigales vont batifoler au même moment. Un phénomène qui n'est pas arrivé depuis 1803, quand Thomas Jefferson était encore président et que les Etats-Unis rachetaient la Louisiane à la France.

La famille des cigales comprend plus de 3.000 espèces d'insectes à travers le monde. La majorité d'entre-elles passent leur vie sous terre, sous forme de larve. Elles émergent adultes pour muer et se reproduire.

Certaines apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans.

Cette année, le phénomène implique deux groupes de cigales: le groupe XIX, qui émerge tous les 13 ans et a déjà commencé à le faire en Caroline du Nord et du Sud (sud-est). Il sera suivi par le groupe XIII dans le Midwest, qui émerge tous les 17 ans. Dans le centre de l'Etat de l'Illinois (nord), les deux pourraient être présentes au même endroit.

«Quand elles font surface, elles le font en grand nombre, ce qui enthousiasme parents et enfants», selon l'entomologiste Gene Kritsky, de l'Université Mount-Saint-Joseph, qui a développé une application pour que tout un chacun puisse collecter des données sur ces bestioles aux yeux rouges.

Un phénomène dont on se souvient, et dont les histoires se transmettent de génération en génération. Tout comme, par exemple, être témoin d'une éclipse.

«C'est ce que fait la science: vous faites des hypothèses qui vous conduisent à des prédictions, les prédictions sont vérifiées, (...) cela a de la valeur, au moment où certaines personnes cherchent à discréditer la science», note Gene Kritsky.

- Une merveille scientifique  -

Sans grande défense, les cigales «périodiques» comptent sur leur nombre pour la survie de l'espèce: grâce aux hordes qui déferlent au même moment, les oiseaux, renards, ratons laveurs, tortues et autres prédateurs sont vite rassasiés, explique à l'AFP John Lill, professeur de biologie à l'Université George Washington.

Dans une étude publiée récemment dans la revue Science, John Lill et ses collègues montrent qu'un groupe de cigales ayant émergé à Washington en 2021 avait conduit à une augmentation du nombre de chenilles -- délaissées par les oiseaux, qui se sont concentrés sur les cigales.

Résultat: la consommation de pousses de jeunes chênes s'est accrue.

D'autres recherches montrent que les années où les chênes produisent le plus de glands suivent toujours deux ans après l'émergence des cigales. Plus il y a de glands, plus les populations de mammifères qui s'en nourrissent croît, plus le risque de maladie de Lyme chez l'homme augmente.

Ce phénomène «montre qu'il existe potentiellement des impacts écologiques à plus long terme se répercutant pendant des années après l'apparition des cigales», ajoute M. Lill.

- Impacts humains -

Puis il y a le son singulier -- et strident -- des cigales mâles qui s'accouplent.

«Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine.

Selon Chris Simon, chercheuse à l'université du Connecticut, le changement climatique perturbe l'horloge interne des cigales.

Avec le réchauffement climatique aux Etats-Unis, l'allongement de la saison de croissance des plantes fournit plus de nourriture et accélère celle des cigales. «Je prédis que davantage de cigales de 17 ans se transformeront en cigales de 13 ans», a-t-elle indiqué «et, éventuellement, que ce trait sera assimilé génétiquement».

Il est difficile de savoir ce que cela signifie pour l'espèce à long terme, ajoute M. Lill.


Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
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  • Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1 000 soldats américains présents dans le pays
  • Dans un courrier au ministre des Armées, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains

WASHINGTON: Les Etats-Unis vont retirer temporairement des soldats du Tchad, a annoncé le Pentagone quelques jours après leur accord pour retirer leurs forces du Niger voisin.

Au Tchad, les Etats-Unis disposent d'une centaine de soldats dans le cadre de la lutte antijihadiste au Sahel.

"L'Usafricom envisage actuellement de repositionner certaines forces militaires américaines depuis le Tchad, dont le départ d'une partie était déjà prévu", a déclaré lors d'une conférence de presse jeudi le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, se référant au commandement militaire américain en Afrique.

"Il s'agit d'une étape temporaire dans le cadre d'une révision en cours de notre coopération de sécurité, qui reprendra après l'élection présidentielle du 6 mai au Tchad", a-t-il ajouté.

Dans un courrier au ministre des Armées lu par l'AFP, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains, incriminant un défaut de documents sur un accord permettant leur présence.

Selon ce courrier, "l'armée de l'air a demandé à l'attaché de défense américain d'arrêter immédiatement les activités militaires sur la BAK", la base aérienne d'Adji Kossei où les soldats américains entraînent des forces spéciales tchadiennes à lutter contre le groupe jihadiste Boko Haram.

"Nous vous demandons d'intercéder auprès de qui de droit afin de prévenir les Américains que nous avons pris la décision d'arrêter leur activité", ajoute la lettre.

"La présence des forces américaines au Tchad était initialement motivée par l'engagement commun dans la lutte contre le terrorisme, un objectif partagé par les deux nations", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du gouvernement tchadien.

Discussions supplémentaires 

"Cependant, des préoccupations ont été exprimées par l'état-major tchadien quant à cette présence" et "en reconnaissance des préoccupations exprimées, le gouvernement américain a décidé de retirer temporairement ses forces du Tchad", a ajouté M. Abderaman Koulamallah.

"Il est important de souligner que ce retrait ne signifie en aucun cas une rupture de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

"Des discussions supplémentaires auront lieu pour explorer la possibilité d'un retour des forces américaines dans le cadre d'un accord bilatéral précis et convenu entre les deux pays", a encore indiqué le porte-parole.

Au Niger, autre pivot de la stratégie des Etats-Unis et de la France pour combattre les jihadistes dans la région, la junte militaire au pouvoir depuis juillet a dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence américaine était désormais "illégale".

Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1.000 soldats américains présents dans le pays.

Les Etats-Unis disposent notamment au Niger d'une base de drones importante près d'Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars.

Washington va "continuer à explorer les options possibles afin d'assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes", avait déclaré lundi Pat Ryder après l'annonce la semaine dernière du retrait américain du Niger.

Au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby Itno a annoncé en mars sa candidature à la présidentielle, qu'il est quasi-assuré de remporter après que son régime a violemment réprimé dans la rue et muselé toute opposition et éliminé toute concurrence.

Il avait été proclamé par l'armée président de transition le 20 avril 2021, à la tête d'une junte de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno, lequel régnait d'une main de fer sur le Tchad depuis 30 ans.

Son principal adversaire, Yaya Dillo, a été tué fin février par des militaires dans l'assaut de son parti, d'une "balle dans la tête à bout portant" selon l'opposition, puis les candidatures de dix autres potentiels rivaux ont été invalidées.