PARIS : Emmanuel Macron va s'entretenir lundi en visioconférence avec une centaine de patrons étrangers pour les convaincre de continuer à investir en France malgré les incertitudes liées à la crise de la Covid-19, a annoncé vendredi l'Elysée.
Au lendemain de cette réunion «Choose France», le chef de l'Etat défendra de nouveau l'attractivité du pays au cours d'un entretien vidéo mardi à 15H00 avec le président du World Economic Forum, Klaus Schwab, dans le cadre de l'Agenda de Davos qui réunira plusieurs dirigeants internationaux.
La visioconférence prévue lundi à 11H00 vise à remplacer le sommet «Choose France», qui réunit chaque année depuis 2017 dans le cadre prestigieux du château de Versailles le gouvernement et environ 200 patrons venus du monde entier. Mais ce rendez-vous a été reporté à cause de la crise sanitaire, et M. Macron annoncera lundi la date du prochain sommet, probablement cet été.
La réunion, à laquelle participeront aussi les ministres Bruno Le Maire (Economie) et Franck Riester (Commerce extérieur) ne donnera pas lieu à des annonces d'investissements de groupes étrangers, même si le laboratoire américain Merck devrait dévoiler un renforcement de ses activités en France.
Lors du sommet 2020, qui s'était tenu en janvier avant le début de la crise, le président Macron avait salué l'annonce de quatre milliards d'euros d'investissements, les liant aux «réformes» engagées depuis son élection.
La crise de la Covid-19 «rebat les cartes de l'attractivité» au niveau international et «les chefs d'entreprise sont aujourd'hui très attentifs aux plans de relance et aux réponses économiques apportées par les Etats», explique l'Elysée.
En novembre, M. Macron avait déjà vanté, auprès de quelques patrons étrangers, «le plan de relance très ambitieux» de 100 milliards d'euros, qui vise à «accélérer la transition, en particulier dans l'écologie et les technologies».
«La modernisation du pays est toujours au cœur de notre stratégie économique», avait-il assuré, en affirmant que le gouvernement ne prévoyait pas d'augmenter la taxation sur les entreprises et de remettre en cause la suppression de l'impôt sur le revenu.
Pour l'Elysée, le récent veto du gouvernement à une fusion entre le canadien Couche-Tard et le français Carrefour ne devrait pas «peser sur l'attractivité de la France». Pas plus que la polémique autour de la campagne de vaccination qui a débuté plus lentement en France que dans d'autres pays.
Parmi la centaine de patrons participant à la visioconférence sont attendus ceux de Nestlé, Ericsson, Snapchat, Ferrero ou Solvay.