Réactions des personnalités politiques après l’investiture de Joe Biden

Le président élu américain Joe Biden accompagné de son épouse, le Dr Jill Biden, lors de son investiture en tant que 46e président américain. (AFP)
Le président élu américain Joe Biden accompagné de son épouse, le Dr Jill Biden, lors de son investiture en tant que 46e président américain. (AFP)
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Publié le Mercredi 20 janvier 2021

Réactions des personnalités politiques après l’investiture de Joe Biden

  • Benjamin Netanyahu se dit impatient de continuer à œuvrer pour la paix entre Israël et le monde arabe
  • Le président français Emmanuel Macron a exprimé dans un tweet en anglais ses «meilleurs vœux de succès» au nouveau président américain Joe Biden et a salué sa décision de revenir dans l'Accord de Paris, abandonné par les Etats-Unis sur décision de Trump

LONDRES : Nombreuses personnalités politiques se sont exprimées suite à l'investiture du président américain Joe Biden, qui succède à Donald Trump.

Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a exprimé dans un tweet en anglais ses «meilleurs vœux de succès» au nouveau président américain Joe Biden et a salué sa décision de revenir dans l'Accord de Paris, abandonné par les Etats-Unis sur décision de Donald Trump.

«A Joe Biden et Kamala Harris, mes meilleurs vœux en ce jour historique pour le peuple américain», écrit le chef de l'Etat dans ce message retweeté ensuite en français.

«C'est tous ensemble que nous pourrons réussir à relever les défis de notre temps. C'est tous ensemble que nous pourrons changer la donne climatique en agissant pour notre planète», a ajouté M. Macron.

Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a félicité Biden en déclarant qu'il «attend avec impatience» de travailler avec lui sur «des questions qui nous intéressent tous».

«Félicitations à Joe Biden et à Kamala Harris […] Le leadership américain est vital, aussi bien au niveau du changement climatique que pour les questions liées à la Covid-19. J'ai hâte de travailler avec le président Biden», a-t-il tweeté.

Justin Trudeau

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui aussi déclaré qu'il était impatient de travailler avec le nouveau président, et qu’il s’investira à ses côtés dans la lutte contre la Covid-19 et le changement climatique.

Dans un communiqué, Trudeau a déclaré que les deux pays «poursuivront ce partenariat alors que nous combattons la pandémie mondiale de Covid-19 et soutenons une reprise économique durable qui reconstruira mieux pour tous».

Le Pape François

Le pape François du Vatican a envoyé «ses vœux cordiaux et l'assurance de ses prières» au deuxième président catholique de l'histoire des Etats-Unis après John F. Kennedy, en espérant qu'il sera «guidé dans ses efforts pour favoriser la réconciliation et la paix aux Etats-Unis et entre les nations du monde, afin de faire avancer le bien commun universel».

Benjamin Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté Biden à «renforcer» une alliance de longue date entre les deux pays, en partie pour faire face à la «menace» posée par l'Iran.

«Je suis impatient de travailler avec vous pour renforcer encore l'alliance américano-israélienne, pour continuer d'étendre la paix entre Israël et le monde arabe et pour affronter les défis communs, dont le principal est la menace posée par l'Iran», a déclaré Netanyahu dans une vidéo félicitant Biden .

Sergueï Lavrov

La Russie a exhorté la nouvelle administration du président américain Joe Biden à adopter une approche «plus constructive» dans les pourparlers sur la prolongation du nouveau traité START, le dernier pacte de réduction des armements de Washington avec Moscou.

«Nous espérons que la nouvelle administration américaine adoptera une approche plus constructive dans son dialogue avec nous», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous sommes prêts pour un tel travail sur les principes de l'égalité des droits, en tenant compte des intérêts mutuels.»

Urusla Von Der Leyen

La présidente de la Commission européenne, Urusla Von Der Leyen, a tweeté: «Les États-Unis sont de retour. Et l'Europe est prête. Pour renouer avec un partenaire ancien et de confiance, pour insuffler une nouvelle vie à notre chère alliance. J'ai hâte de travailler avec @JoeBiden.»

Frank-Walter Steinmeier

Dans une déclaration vidéo, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a déclaré : «Aujourd'hui est une bonne journée pour la démocratie. Aux États-Unis d'Amérique, elle a fait face à d'énormes défis. Malgré les tentatives visant à déchirer le tissu institutionnel américain, les travailleurs électoraux et les gouverneurs, la magistrature et le Congrès se sont montrés forts. Je suis très soulagé qu'aujourd'hui, Joe Biden prête serment en tant que président. Je sais que de nombreuses personnes en Allemagne partagent ce sentiment»

Pedro Sanchez

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, lors d'un discours à l’occasion d'un événement public, a quant à lui déclaré: «La victoire (électorale) de Joe Biden représente la victoire de la démocratie sur l'extrême droite et ses trois méthodes : la tromperie massive, la division nationale et les abus, voire violentions des institutions démocratiques ... Il y a cinq ans, nous pensions que Trump était une mauvaise blague, mais cinq ans plus tard, nous avons réalisé qu'il mettait en effet en danger la démocratie la plus puissante du monde.»

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, a affirmé devant le parlement attendre avec impatience la présidence de Biden, avec laquelle il commencera immédiatement à travailler en vue de la présidence de l’Italie au G20. «Nous avons un programme commun fort, allant du multilatéralisme efficace que nous souhaitons tous deux voir, au changement climatique, à la transition verte et numérique ainsi qu’à à l'inclusion sociale.»

(En partenariat avec Reuters et AFP)

 

 

 


Des milliers de fidèles place Saint-Pierre avant les funérailles du pape

Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
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  • La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde
  • De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News

CITE DU VATICAN: Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi.

La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde, dont les accès sont filtrés par un lourd dispositif de sécurité qui ralentit l'avancée des fidèles, a constaté l'AFP.

De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News. Les portes, qui devaient fermer à minuit, sont finalement restées ouvertes jusqu'à 05H30 du matin pour accueillir le flot de fidèles.

"Ce fut un moment bref mais intense devant sa dépouille", a témoigné jeudi matin auprès de l'AFP Massimo Palo, un Italien de 63 ans vivant à Rome. François "a été un pape au milieu de son troupeau, de son peuple, et j'espère que les prochains pontificats seront un peu comme le sien", a-t-il également confié.

Rupture avec la tradition, le cercueil en bois clair ouvert du défunt pape, vêtu d'une mitre blanche et d'une chasuble rouge, les mains enserrant un chapelet, ne repose pas sur un catafalque, mais est posé sur un support à même le sol, devant le maître-autel, à la demande de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Le père des "laissés-pour-compte" 

"C'était un grand homme, c'était le père des laissés-pour-compte, des invisibles", a également confié jeudi à l'AFP Amerigo Iacovacci, un Romain de 82 ans.

Florencia Soria, une Argentine de 26 ans en voyage à Rome pour deux jours avec une amie, n'a pas hésité à rejoindre la file d'attente, armée d'un café, pour vivre ce "moment historique". Surtout pour nous "parce que nous sommes argentines. Nous étions des petites filles lorsque le pape a entamé son pontificat. Nous nous souvenons de ce moment", a-t-elle ajouté.

Les cardinaux, qui rejoignent progressivement Rome, se réunissaient jeudi matin pour la troisième fois, au lendemain d'une nouvelle "congrégation" en présence de 103 d'entre eux - électeurs et non électeurs.

Ces réunions préparatoires fixent les modalités des événements avant le conclave, auquel 135 électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans - sont invités à prendre part. Certains ont toutefois déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas pour raison de santé.

Mercredi, sur la place Saint-Pierre encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, les fidèles ont dû patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.

Un important dispositif de sécurité y était déployé, comprenant notamment des équipes de l'armée de l'air et de la défense munies de fusils brouilleurs de drones.

Le Vatican avait annoncé que jeudi, les fidèles pourraient rendre hommage au pape jusqu'à minuit. Mais mercredi, les visites ont finalement pu se poursuivre au-delà. Vendredi, les portes de la basilique seront ouvertes de 07H00 à 19H00.

Funérailles samedi 

L'affluence a également été massive mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape sera inhumé samedi conformément à sa volonté. Selon le préfet de Rome Lamberto Giannini, plus de 10.000 personnes s'y sont pressées à l'heure du déjeuner.

Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape avait été escortée par des dizaines de cardinaux, évêques, religieux et laïcs depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu de son élection en 2013 jusqu'à sa mort, vers la basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.

Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces "novemdiales", des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu'au 4 mai.

Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d'une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l'Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes jusqu'au conclave.

Les funérailles de François se dérouleront samedi matin à partir de 08H00 GMT sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, et 170 délégations étrangères.

"Il est impossible de savoir" combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, "quelques centaines de milliers au minimum", a déclaré à l'AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.