BEYROUTH : Les appels pour un prolongement du confinement au Liban se sont multipliés mardi face à la flambée des contaminations par le nouveau coronavirus que les restrictions en place ne parviennent pas à juguler et qui entraîne une saturation des hôpitaux.
Le pays vit depuis le 14 janvier au rythme d'un confinement strict qui doit durer jusqu'au 25 janvier. Mais les chiffres restent alarmants.
Le ministère de la Santé a annoncé mardi un nouveau record de décès (61) en 24 heures. Et 6 154 nouvelles contaminations avaient été recensées vendredi dernier, un pic quotidien.
Le pays de quelque six millions d'habitants a recensé officiellement 260 315 cas, dont 2 020 décès, depuis le début de l'épidémie.
«Début janvier, nous avions recommandé trois semaines (de confinement) alors que les chiffres n'étaient pas aussi élevés. Je maintiens cette recommandation» tandis que le gouvernement a opté pour onze jours, a indiqué à l'AFP Petra Khoury, présidente du Comité national de lutte contre le Covid-19.
«Pour que nous puissions faire une différence, nous avons besoin d'au moins trois semaines d'un bouclage total», selon elle.
«Bien sûr qu'il faut prolonger le confinement» actuel, a affirmé Sleiman Haroun, président du syndicat des hôpitaux privés, plaidant pour une période minimale de «quatre semaines».
«Le corps médical est certainement épuisé mais ce qui m'inquiète le plus est le nombre de personnes contaminées affluant chaque jour dans les hôpitaux», a-t-il ajouté.
Plusieurs hôpitaux, dont celui de l'université américaine de Beyrouth, ont annoncé que leurs services étaient saturés.
«Le taux élevé de tests positifs ainsi que l'augmentation quotidienne du nombre de patients en soins intensifs indiquent que la contamination n'est pas sous contrôle», a regretté Firas Abiad, directeur de l'hôpital universitaire Rafic Hariri à Beyrouth, principal établissement mobilisé dans la lutte contre le coronavirus.
Au vu de la situation actuelle, «les restrictions ne peuvent aucunement être assouplies», a-t-il ajouté.
Le pays espère recevoir mi-février sa première livraison du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech.