TÉHÉRAN : L'Iran a affirmé samedi que les sanctions européennes contre le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad étaient « déraisonnables » et risquaient d'exacerber la crise dans le pays ravagé par la guerre.
L'Union européenne a ajouté vendredi le ministre syrien récemment nommé à sa liste des personnes sanctionnées pour « leur responsabilité » dans la répression sanglante menée par les autorités syriennes et les alliés du président Bachar al-Assad.
Cette décision porte à 289 le nombre de personnes inscrites sur cette liste et visées par une interdiction de voyage et un gel de leurs avoirs.
« Une telle décision va simplement augmenter les divergences, avec pour conséquence une défiance accrue entre Bruxelles et Damas », a réagi dans un communiqué Saïd Khatibzadeh, porte-parole du chef de la diplomatie syrienne.
« Au moment où la crise en Syrie nécessite une solution politique, sanctionner (M. Moqdad) signifie seulement entraver le chemin vers la paix », a-t-il ajouté, appelant l'UE à reconsidérer sa décision « déraisonnable et pas constructive ».
M. Moqdad est devenu ministre des Affaires étrangères après la mort en novembre de son prédécesseur Walid Mouallem.
Il s'est rendu à Téhéran début décembre, sa première visite à l'étranger en tant que chef de la diplomatie.
L'Iran soutient vigoureusement le président syrien Bachar al-Assad dans la guerre civile qui ravage le pays depuis dix ans.
L'UE a commencé à imposer des sanctions aux autorités syriennes en 2011 en raison de la répression des manifestations antipouvoir. Depuis, la guerre en Syrie a fait plus de 387 000 morts et des millions de déplacés.