Tony Blair pourrait diriger une autorité de transition à Gaza : selon des médias

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a participé à des discussions avec l'administration Trump au sujet de l'organe transitoire d'après-guerre pour Gaza. (AFP/File)
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a participé à des discussions avec l'administration Trump au sujet de l'organe transitoire d'après-guerre pour Gaza. (AFP/File)
Short Url
Publié le Samedi 27 septembre 2025

Tony Blair pourrait diriger une autorité de transition à Gaza : selon des médias

  • La BBC et The Economist rapportent que l’ancien Premier ministre britannique pourrait diriger l’organisme avec le soutien de l’ONU
  • Blair a participé à une réunion avec Trump en août à la Maison Blanche pour discuter de l’après-guerre à Gaza

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair pourrait jouer un rôle central dans une autorité de transition pour Gaza dans le cadre d’un plan de paix mené par les États-Unis, ont rapporté plusieurs médias britanniques vendredi.

Cela fait suite à l’implication de Blair dans des discussions avec l’administration du président américain Donald Trump et d’autres acteurs concernant une structure de gouvernance post-conflit pour le territoire palestinien.

Le plan envisagé pourrait confier à Blair la direction de cette autorité, avec le soutien des Nations unies et de pays du Golfe, selon la BBC et le magazine The Economist.

Le Financial Times a de son côté indiqué que l’ex-chef du gouvernement britannique, qui a occupé le poste d’envoyé spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient entre 2007 et 2015, aurait demandé à siéger au conseil de surveillance de cet organisme.

L’Institut Tony Blair pour le Changement Global, une organisation à but non lucratif, a refusé de commenter ces informations auprès de l’AFP.

Des médias israéliens avaient déjà évoqué la semaine dernière l’implication de Blair dans un plan de paix piloté par Washington. Des proches de Blair ont confirmé qu’il travaillait à un projet visant à mettre fin au conflit, en collaboration avec d’autres parties.

Cependant, ils ont souligné qu’il ne soutiendrait aucun projet impliquant le déplacement forcé des Gazaouis, et que toute autorité de transition serait amenée à remettre le pouvoir à l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah en Cisjordanie.

The Economist précise que l’organisme, qui pourrait s'appeler « Gaza International Transitional Authority », chercherait à obtenir un mandat de l’ONU pour devenir l’autorité politique et juridique suprême du territoire pendant cinq ans, avant un transfert de pouvoir aux Palestiniens.

L’autorité serait composée d’un secrétariat de 25 personnes et d’un conseil de sept membres, selon le magazine.

Elle serait d’abord basée en Égypte, près de la frontière sud de Gaza, avant de s’établir dans l’enclave une fois la sécurité assurée, ajoute la BBC.

L’ancien directeur du Mossad, Yossi Cohen, a déclaré vendredi à la BBC : « J’adore cette idée », qualifiant Blair de « personne formidable ».

« S’il accepte de prendre cette responsabilité — immense — alors oui, il y a de l’espoir pour Gaza », a-t-il affirmé.

« Je pense qu’il peut porter ce fardeau avec force. »

La participation de Blair soulève cependant des critiques, compte tenu de son rôle dans l’invasion de l’Irak en 2003 aux côtés des États-Unis.

Une enquête officielle britannique avait conclu qu’il s’était appuyé sur des renseignements erronés pour justifier l’intervention.

Selon des médias américains, Tony Blair aurait participé à une réunion à la Maison Blanche en août, présidée par Trump, pour discuter des plans pour Gaza après la guerre.

Trump aurait évoqué son projet de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », impliquant le déplacement forcé des Palestiniens du territoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Flottille Gaza: la Turquie au secours d'un des bateaux en panne

La flottille qui compte arriver "dans quatre jours" à Gaza pour y délivrer de l'aide humanitaire a subi plusieurs attaques condamnées par l'ONU et l'Union européenne. (AFP)
La flottille qui compte arriver "dans quatre jours" à Gaza pour y délivrer de l'aide humanitaire a subi plusieurs attaques condamnées par l'ONU et l'Union européenne. (AFP)
Short Url
  • "Tous les participants ont été transférés sains et saufs sur un autre bateau. Certains seront réaffectés à d'autres navires et seront ramenés à terre", précise le communiqué
  • Selon Anadolu, le bateau Johnny M. se trouvait dans les eaux internationales entre la Crète, Chypre et l'Égypte lorsqu'il a lancé un appel de détresse lundi matin tôt

ISTANBUL: La Turquie s'est portée lundi au secours d'un des bateaux de la flottille en route pour Gaza victime d'une avarie, ont rapporté les organisateurs et l'agence étatique Anadolu.

La plateforme qui opère la "flottille de la liberté" a pour sa part annoncé sur son site la panne et affirmé que toutes les personnes à bord ont été secourues, sans mentionner l'intervention de la Turquie.

"Tous les participants ont été transférés sains et saufs sur un autre bateau. Certains seront réaffectés à d'autres navires et seront ramenés à terre", précise le communiqué.

Selon Anadolu, le bateau Johnny M. se trouvait dans les eaux internationales entre la Crète, Chypre et l'Égypte lorsqu'il a lancé un appel de détresse lundi matin tôt.

Les autorités turques et le Croissant-Rouge turc ont coordonné l'opération d'évacuation.

Selon le capitaine de l'un des navires dépêchés sur place, Semih Fener, qui a parlé à Anadolu, l'incident était dû à une panne technique.

"Nous avons récupéré douze personnes que nous avons réparties sur d'autres bateaux. Quatre personnes devront rentrer chez elles" via la Turquie, a-t-il déclaré.

La flottille qui compte arriver "dans quatre jours" à Gaza pour y délivrer de l'aide humanitaire a subi plusieurs attaques condamnées par l'ONU et l'Union européenne.

L'Italie et l'Espagne ont dépêché des bâtiments militaires à proximité des bateaux, partis au début du mois de Barcelone, en Espagne, pour assurer leur protection.

 


Quatre personnes tuées dans une église mormone, Trump dénonce «une attaque contre les chrétiens»

Un homme a tué quatre personnes en tirant sur les fidèles d'une église mormone du Michigan, dans le nord des Etats-Unis, après avoir défoncé la porte de l'édifice au volant de son véhicule, dans ce que Donald Trump a qualifié de "nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens". (AFP)
Un homme a tué quatre personnes en tirant sur les fidèles d'une église mormone du Michigan, dans le nord des Etats-Unis, après avoir défoncé la porte de l'édifice au volant de son véhicule, dans ce que Donald Trump a qualifié de "nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens". (AFP)
Short Url
  • Le suspect, Thomas Jacob Sanford, 40 ans, a été abattu par les forces de l'ordre huit minutes après le début de l'attaque durant laquelle l'église, située dans la localité de Grand Blanc Township, a également été incendiée
  • L'attaque a fait au moins quatre morts, dont deux ont été retrouvés dans les décombres de l'église calcinée, a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de la police de Grand Blanc, William Renye.

GRAND BLANC: Un homme a tué quatre personnes en tirant sur les fidèles d'une église mormone du Michigan, dans le nord des Etats-Unis, après avoir défoncé la porte de l'édifice au volant de son véhicule, dans ce que Donald Trump a qualifié de "nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens".

Le suspect, Thomas Jacob Sanford, 40 ans, a été abattu par les forces de l'ordre huit minutes après le début de l'attaque durant laquelle l'église, située dans la localité de Grand Blanc Township, a également été incendiée, a précisé la police, sans évoquer de mobile possible.

"Cela semble être une nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens aux Etats-Unis", a lancé le président américain sur son réseau Truth Social. "Cette épidémie de violence dans notre pays doit cesser immédiatement !", a-t-il ajouté, moins de trois semaines après l'assassinat de l'influenceur conservateur Charlie Kirk.

L'attaque a fait au moins quatre morts, dont deux ont été retrouvés dans les décombres de l'église calcinée, a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de la police de Grand Blanc, William Renye.

Huit personnes ont été blessées, dont une est dans un état critique.

Le FBI, la police fédérale américaine, a été chargé de diriger les investigations et "enquête sur ceci comme un acte de violence ciblée", a déclaré au cours de la même conférence de presse l'agent spécial du FBI Reuben Coleman.

A 10H25 (14H25 GMT), le tireur présumé, originaire de la localité voisine de Burton, a percuté les portes de l'édifice au volant d'un véhicule, alors que "des centaines de personnes" étaient à l'intérieur, a raconté William Renye.

Thomas Jacob Sanford, présenté dans la presse américaine comme un vétéran de l'armée, a ensuite ouvert le feu "avec un fusil d'assaut", avant d'être neutralisé par deux membres des forces de l'ordre, a-t-il poursuivi. Un important incendie a par la suite dû être éteint - "allumé délibérément par le suspect", a ajouté la police.

"Mon mari a entendu des gens crier", a témoigné Dobbie Horkey, qui vit à moins de 200 mètres de l'église, auprès de l'AFP. "J'ai entendu des coups de feu. Nous sommes tous rentrés chez nous et avons attendu. Puis les ambulances sont arrivées (...) et on nous a dit que le tireur était neutralisé (...) et maintenant, la fumée s'est répandue partout".

Regain de la violence politique 

L'Eglise mormone a dénoncé un "tragique acte de violence". "Les lieux de culte sont censés être des sanctuaires dédiés à la paix, à la prière et au partage. Nous prions pour la paix et la guérison de toutes les personnes concernées", a-t-elle écrit sur X.

L'Eglise mormone, de son nom officiel Eglise de Jésus Christ des saints des derniers jours, se dit de confession chrétienne mais base sa doctrine sur le Livre de Mormon, que les fidèles de cette religion considèrent comme des Ecritures saintes comprenant davantage de paroles de Jésus Christ que la Bible. L'Eglise est basée dans l'Etat américain de l'Utah où elle a été fondée en 1830.

Les Etats-Unis connaissent un net regain de la violence politique ces dernières années, à l'instar de l'assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre.

Figure de la droite ultraconservatrice, M. Kirk s'appuyait sur ses millions d'abonnés des réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump auprès de la jeunesse et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes sur la famille.

Tyler Robinson, inculpé pour son assassinat, est présenté par une large partie de la droite comme un tueur d'"extrême gauche". Le suspect avait dénoncé auprès de ses proches la "haine" véhiculée, selon lui, par Charlie Kirk, et utilisé des munitions gravées d'inscriptions à tonalité antifasciste.

L'attaque de Grand Blanc survient un mois après celle perpétrée fin août contre une église attenante à une école catholique de Minneapolis, dans le Minnesota (nord). Deux enfants avaient été tués et une vingtaine de personnes blessées.


Frankly Speaking: Peut-on encore faire confiance à la «marque ONU»?

La crédibilité de l'ONU a été mise à mal par la paralysie du Conseil de sécurité, la guerre à Gaza et les accusations d'inaction. (Arab News)
La crédibilité de l'ONU a été mise à mal par la paralysie du Conseil de sécurité, la guerre à Gaza et les accusations d'inaction. (Arab News)
Short Url
  • Stéphane Dujarric admet que le Conseil de sécurité a nui à la crédibilté de l'ONU, affaiblissant la confiance mondiale et soulignant la nécessité d'une réforme
  • Le porte-parole du Secrétaire général souligne que l'ONU n'est pas un organe unique et centralisé, ce qui explique pourquoi M. Guterres ne peut pas déclarer que la guerre de Gaza est un génocide

RIYAD: La crédibilité de l'ONU a été mise à mal par la paralysie du Conseil de sécurité, la guerre à Gaza et les accusations d'inaction.

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, admet que les échecs de l'organisation ont porté atteinte à la "marque ONU". Tout en insistant sur le fait que des réformes sont à l'ordre du jour, il souligne que l'organisation mondiale n'est pas un monolithe unique.

Lors de son passage à l'émission d'actualité Arab News "Frankly Speaking", dans le cadre de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, M. Dujarric a reconnu la perception de dysfonctionnement.

"La crédibilité du Conseil de sécurité a été fortement ébranlée ces derniers temps", a-t-il déclaré à Katie Jensen, animatrice de l'émission "Frankly Speaking".

"Nous avons constaté un manque d'unité de la part du Conseil de sécurité, non seulement sur Gaza, mais aussi sur l'Ukraine, sur la Syrie lorsque le régime Assad était au pouvoir, sur le Soudan. Et cela nuit à l'image de marque de l'ONU dans ce sens, vous avez raison".
Il a toutefois mis en garde contre la tentation de traiter l'ONU comme un acteur unique. "Il ne s'agit pas d'une organisation placée sous un commandement unifié", a-t-il déclaré. "Si les Nations Unies pouvaient parler d'une seule voix, elles ne seraient pas les Nations Unies que nous avons aujourd'hui.

La question de Gaza et la question de savoir si la campagne militaire d'Israël constitue un génocide ont mis ces contradictions en évidence. Le 16 septembre, une commission d'enquête de l'ONU a publié un rapport historique dans lequel elle utilise le terme "génocide", mais M. Guterres a lui-même évité de l'employer.

M. Dujarric a expliqué pourquoi. "Le secrétaire général lui-même n'a pas l'autorité pour déclarer que quelque chose est un génocide ou non", a-t-il déclaré. "En ce qui nous concerne, et pas seulement pour Antonio Guterres, pour tous les secrétaires généraux, cela relève d'un organe judiciaire.

"Nous ne devrions pas nous focaliser sur la sémantique et les mots. Nous nous concentrons sur la situation sur le terrain, que l'on parle ou non de génocide, ce que nous savons, c'est que les civils continuent d'être pris pour cible et tués tous les jours.

"Les gens sont en état de famine dans certaines parties de la bande de Gaza et l'aide ne parvient pas en quantité suffisante. Telle est la réalité.

Interrogé sur l'importance des mots, en particulier lorsque des spécialistes juifs de l'Holocauste utilisent ce terme, M. Dujarric a rejeté l'idée selon laquelle le silence équivaut à la complicité. "Je veux dire que quiconque qualifie le secrétaire général de silencieux sur Gaza n'a franchement pas écouté", a-t-il déclaré.

Il a fait remarquer que M. Guterres avait déjà payé le prix de son langage. "Il s'agit d'un homme qui a été déclaré persona non grata en Israël en raison des mots qu'il a utilisés pour décrire la situation à Gaza.

"Je pense qu'il a été un ardent défenseur de ce qui se passe à Gaza. Et il a été un leader très fort pour s'assurer que les hommes et les femmes de l'ONU restent à Gaza pour aider la population".


La vague d'États qui annoncent aujourd'hui la reconnaissance officielle de l'État de Palestine, notamment le Royaume-Uni et la France, constitue un autre point d'interrogation. Certains critiques, dont le président américain Donald Trump, estiment que cette reconnaissance récompense le Hamas pour l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.

M. Dujarric a rejeté cette idée. "Je ne comprends pas vraiment cet argument, franchement, parce que l'objectif du Hamas n'est pas une solution à deux États. Je ne vois pas cela dans la charte du Hamas ou dans la rhétorique du Hamas", a-t-il déclaré.

"Encore une fois, il ne s'agit pas d'un cadeau au Hamas. Au contraire, il s'agit de reconnaître le droit du peuple palestinien à avoir son État, tout comme les Israéliens ont le droit d'avoir leur État. En fait, la reconnaissance de la solution à deux États est une déclaration contre les extrémistes.

L'indignation suscitée par la conduite d'Israël à Gaza a ravivé les perspectives de la solution à deux États, l'Arabie saoudite et la France ayant organisé un sommet des Nations unies au cours duquel elles se sont engagées à prendre des mesures assorties d'un calendrier en vue de la création d'un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël, sans que le Hamas ne puisse jouer un rôle dans sa direction.

Bien qu'Israël et les États-Unis y soient toujours opposés, la plupart des dirigeants mondiaux considèrent désormais que la création de deux États est la seule voie vers la paix et la stabilité régionale après la guerre de Gaza.

M. Dujarric a affirmé sans équivoque que la création d'un État était un droit palestinien. "Disons-le franchement, il ne s'agit pas d'un cadeau au peuple palestinien, mais du droit qu'il a d'avoir un État, tout comme les Israéliens ont le droit d'avoir un État", a-t-il déclaré.

Alors que les querelles diplomatiques au Conseil de sécurité dominent, M. Dujarric a déclaré que le travail humanitaire quotidien que le personnel de l'ONU continue d'entreprendre à Gaza et en Cisjordanie reste essentiel.

"Même si le Conseil de sécurité est dans l'impasse, cela ne signifie pas que nos propres employés ne sont pas à Gaza pour essayer d'exploiter le peu d'espace humanitaire qui leur est accordé pour essayer d'aider la population de Gaza", a-t-il déclaré.

M. Dujarric a déclaré que l'Office de secours et de travaux des Nations unies restait en première ligne de cette réponse, malgré les attaques contre sa réputation et la compression de ses fonds après qu'Israël a accusé des membres de son personnel à Gaza d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre 2023.

"L'UNRWA aide et soutient l'Autorité palestinienne. Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir", a-t-il déclaré.

Il a toutefois souligné que l'expansion illégale des colonies israéliennes, y compris l'approbation par le gouvernement de la nouvelle colonie E1 à l'est de Jérusalem, qui coupera effectivement la Cisjordanie en deux, créait de nouveaux "faits sur le terrain" qui saperaient l'espoir d'un État palestinien.

Le dysfonctionnement du Conseil de sécurité, dominé par le droit de veto de ses cinq membres permanents, la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, a suscité de nouveaux appels à la réforme. M. Dujarric a reconnu que le système ne reflétait plus les réalités d'aujourd'hui.


Le dysfonctionnement du Conseil de sécurité, dominé par le droit de veto de ses cinq membres permanents, la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, a suscité de nouveaux appels à la réforme. (Reuters/File Photo)
"Nous avons besoin d'une réforme du Conseil de sécurité parce que (...) le Conseil de sécurité est le cœur battant des Nations unies en termes de paix et de sécurité", a-t-il déclaré. "Il reste le reflet du monde de 1945. Le fait qu'il continue ainsi nuit à l'image de marque de l'ONU au niveau mondial".

S'il admet que la réforme reste lointaine, il affirme que la dynamique est en marche. "Les membres sont beaucoup plus engagés aujourd'hui qu'ils ne l'étaient il y a plus de dix ans. Il y a donc du mouvement", a-t-il déclaré.

"Le secrétaire général a plaidé avec force en faveur d'un siège pour l'Afrique. Le fait que l'Afrique soit le seul continent à ne pas être représenté au Conseil de sécurité est odieux".

"Certains critiques suggèrent que M. Guterres, frustré par les vetos répétés des États-Unis aux résolutions sur le cessez-le-feu à Gaza, devrait démissionner en signe de protestation. M. Dujarric a balayé cette idée d'un revers de main.

"Je pense que démissionner, pour le secrétaire général, serait un cadeau pour les gens qui le trouvent un peu trop ennuyeux. Donc il n'a absolument pas l'intention de démissionner. Il est déterminé à ne pas baisser les bras", a-t-il déclaré.

Au contraire, M. Guterres continuera à faire pression sur tous les fronts diplomatiques possibles, y compris les discussions discrètes en coulisses.

"Il est resté en contact avec les Qataris, les médiateurs. Il reste en contact avec les Égyptiens. Nous avons utilisé de nombreuses voies détournées et nous continuerons à faire pression pour obtenir un cessez-le-feu afin d'acheminer l'aide humanitaire, de mettre fin au conflit et d'obtenir la libération des otages", a-t-il déclaré.

Interrogé sur le fait que l'ONU est devenue impuissante, incapable de tenir sa promesse fondatrice après la Seconde Guerre mondiale de "plus jamais ça", M. Dujarric a reconnu les défaillances, mais a défendu la détermination de M. Guterres.

"Je pense que le Conseil de sécurité n'a pas tenu ses promesses en ce qui concerne l'arrêt des guerres, la paix et la sécurité", a-t-il déclaré.

"Nous devons maintenir la promesse de mettre fin aux conflits. Le secrétaire général continuera à plaider en ce sens, et pas seulement à plaider en ce sens, mais aussi à œuvrer en ce sens par différents moyens. Et il le fera jusqu'au dernier jour de son mandat".

Pour M. Dujarric, la crédibilité future de l'ONU dépend non seulement de la persévérance du secrétaire général, mais aussi de la volonté des États membres de moderniser le système qu'ils ont créé.

"Les États membres doivent trouver un moyen d'adapter leur propre organisation, l'ONU, celle qu'ils ont créée, pour la rendre plus efficace, plus crédible et plus représentative du monde de 2025".