Zad Moultaka à l’IMA, convoite la paix à travers la musique et l’art plastique

Zad Moultaka, artiste inclassable d’origine libanaise est de retour à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris avec son installation revisité SAMAS, « Crier la paix », jusqu’au 6 Avril prochain. (IMA)
Zad Moultaka, artiste inclassable d’origine libanaise est de retour à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris avec son installation revisité SAMAS, « Crier la paix », jusqu’au 6 Avril prochain. (IMA)
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Publié le Lundi 10 février 2025

Zad Moultaka à l’IMA, convoite la paix à travers la musique et l’art plastique

  • L’installation SAMAS occupe une place particulière dans le travail de Moultaka
  • Ce mot, emprunté à l'acadien et au sumérien, désigne le Dieu de la justice dans les civilisations antiques

PARIS: Zad Moultaka, artiste inclassable d’origine libanaise est de retour à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris avec son installation revisité SAMAS, « Crier la paix », jusqu’au 6 Avril prochain.

Il s’agit d’une œuvre choc, une œuvre qui se vit, émotionnellement, physiquement… à travers un mélange de création musicale et d’art plastique.

C’est une œuvre qui ne peut pas laisser indifférent, qui peut déranger, mais à l’arrivée, c’est une prière pour que cesse la violence sur terre.

L’installation SAMAS occupe une place particulière dans le travail de Moultaka. Ce mot, emprunté à l'acadien et au sumérien, désigne le Dieu de la justice dans les civilisations antiques. Mais derrière cette référence historique se cache une réflexion bien plus large sur la construction et la déconstruction des sociétés.

« J'ai mis en parallèle l'image d'un moteur de Bombardier des années 50 et celle du code de hammurabi. Les deux ont une forme identique, cela m'a frappé : les mêmes structures qui ont servi à poser les bases d'une civilisation sont celles qu'on utilise pour la détruire », explique-t-il à Arab News en français.

Une constatation glaçante qui alimente une réflexion profonde sur la répétition des cycles de violence à travers l'histoire. « Comme disait Einstein, ce qu'on a appris de l'histoire c'est qu'on a jamais rien appris de l'histoire. SAMAS est une tentative de questionner cette fatalité, de voir s'il est possible d'en sortir ».

Mais si ces œuvres sont porteuses d'un message, il tient à ce qu'elle parle d'elle-même. « Une œuvre forte doit pouvoir toucher sans avoir besoin d'explications, on peut la ressentir, se l'approprier, et même lui donner un sens différent de celui qu'avait en tête l'artiste ».

Dans un monde où les disciplines artistiques tendent parfois à se cloisonner, Zad Moultaka fait figure d'exception. Son univers est à la croisée de multiples influences mêlant peinture, écriture, musique et installations immersives. Une approche qui selon lui s'inscrit dans une tradition bien plus ancienne qu'il n'y paraît

« Les artistes de la Renaissance étaient musiciens, peintres, sculpteurs… Il n'y avait pas de frontières entre les arts tant que l'ensemble restait cohérent. Aujourd’hui, on retrouve cette liberté, et c'est passionnant », confie-il avec un enthousiasme. Cette polyvalence n'est pas qu'un simple goût pour l'expérimentation : elle est au cœur de sa démarche, un langage multiple pour exprimer une vision du monde.

Mais d’où vient cette aisance dans tant de discipline, Moultaka hésite. « c'est un peu mystérieux ... Je ne sais pas vraiment, j'ai grandi dans un environnement ouvert aux arts avec des parents impliqués dans le théâtre. Très tôt, j’ai baigné dans le rapport à l'espace, au son, au visuel ». Un héritage culturel évident mais qui ne suffit pas à expliquer ce talent pluridisciplinaire.

Car chez Moultaka, la création est avant tout une nécessité une quête « je me laisse guider, chaque médium me permet d'explorer un aspect différent de ce que je cherche à dire ».

Cette liberté d'interprétation fait écho à sa propre approche de la création. il refuse de s'enfermer dans une seule direction, préférant suivre les hasards du processus artistique « pour l'instant, je poursuis une quête à travers différents médias. mais je me laisse aussi la liberté d'être surpris, tout est possible ».

Un artiste nourri d'influences multiples, à l'image de son travail les inspirations de  moultaka sont vastes. De la pensée chinoise à la sculpture contemporaine, en passant par la littérature et l'art japonais, il puise dans des univers variés. « Il y a des points de lumière sur mon chemin des œuvres qui me nourrissent. Christian bobin, par exemple, a une importance particulière pour moi ».

Interdisciplinaire, cosmopolite, imprévisible : Moultaka incarne une vision de l'art en perpétuelle évolution. Une démarche qui refuse les étiquettes préférant le dialogue entre les formes, les époques et les émotions, une liberté rare qui fait toute la force de son œuvre.

Parallèlement à l’IMA, l’aventure continue pour Moultaka à travers l’année 2025 qui lui est consacrée par Radio France, ponctuée d’une série de concerts, dont un concert à Notre Dame de Paris.

 

Spécial
Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix
Par Arab News en français -
Spécial
Semaine de la langue arabe à l'Institut du Monde arabe
Par Arab News en français -

L'Arabie saoudite promeut les initiatives arabes à la Foire du livre de Londres

Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année. (SPA)
Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année. (SPA)
Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année. (SPA)
Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année. (SPA)
Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année. (SPA)
Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année. (SPA)
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  • Le secrétaire général de l'académie, Abdullah Al-Washmi, a déclaré que la foire du livre de Londres est une plateforme culturelle mondiale cruciale qui vise à encourager la coopération académique et culturelle
  • Il a également précisé que la stratégie de l'académie vise à élargir l'influence de la langue arabe, à offrir un contenu de qualité aux experts et à renforcer sa présence sur la scène internationale

RIYAD : Les initiatives de l'Académie internationale du Roi Salmane (KSAA) ont été mises en avant à la Foire du livre de Londres de cette année, qui se tient du 11 au 13 mars, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Sous l'égide du pavillon saoudien, supervisé par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, l'académie vise à renforcer la présence mondiale de la langue arabe.

Le secrétaire général de l'académie, Abdullah Al-Washmi, a déclaré que la foire du livre de Londres est une plateforme culturelle mondiale cruciale qui vise à encourager la coopération académique et culturelle.

Il a également précisé que la stratégie de l'académie vise à élargir l'influence de la langue arabe, à offrir un contenu de qualité aux experts et à renforcer sa présence sur la scène internationale.

L'exposition de l'académie présente des publications récentes et introduit des initiatives en matière de planification linguistique, d'informatique linguistique, d'éducation et de programmes culturels, a rapporté l'agence SPA.

Elle cherche à établir des partenariats qui soutiennent le développement de la langue arabe et renforcent sa présence sur les plateformes académiques et culturelles mondiales.

Le pavillon du Royaume cherche à renforcer la présence internationale des éditeurs saoudiens et à renforcer les maisons d'édition locales.

Sa participation vise à renforcer les relations culturelles et à faciliter l'échange de connaissances entre l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ramadan: les effets sociaux et économiques des horaires changeants

Vue d'une rue décorée de lumières pour le mois sacré du Ramadan à Djeddah, en Arabie saoudite, le 20 mars 2023. (Photo par Ayman Yaqoob/Anadolu Agency via Getty Images)
Vue d'une rue décorée de lumières pour le mois sacré du Ramadan à Djeddah, en Arabie saoudite, le 20 mars 2023. (Photo par Ayman Yaqoob/Anadolu Agency via Getty Images)
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  • En raison du jeûne pendant le Ramadan, les établissements prolongent leurs heures d'ouverture jusqu'à tard dans la soirée
  • Les marchés et les routes regorgent d'acheteurs la nuit et les maisons sont occupées à accueillir les visiteurs

RIYAD: Avec l'arrivée du Ramadan, les villes saoudiennes connaissent surtout une vie nocturne, qui se prolonge jusqu'à l'aube.

En raison du jeûne pendant le Ramadan, les établissements prolongent leurs heures d'ouverture jusqu'à tard dans la soirée.

Les marchés et les routes regorgent d'acheteurs la nuit, et les maisons sont occupées à accueillir les visiteurs.

Reham al-Azwari, responsable de la nutrition clinique au Makkah Health Cluster, a parlé à Arab News de l'importance d'une alimentation saine pendant le Ramadan afin d'améliorer la productivité lorsque les horaires de travail changent.

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Le quartier historique de Djeddah pendant le Ramadan. (Images Getty)

Une alimentation saine «contribue à améliorer la productivité pendant la journée, même avec le changement de mode de vie vers la nuit», a déclaré Al-Azwari.

«Malgré les avantages économiques et sociaux, le passage à la nuit tombée pendant le Ramadan n'est pas sans poser de problèmes, notamment en termes de santé.»

«Changer les habitudes de sommeil et rester debout tard pendant de longues heures peut avoir un effet négatif sur l'état de santé général. Veiller la nuit et dormir le jour peut entraîner des perturbations de l'horloge biologique, ce qui nuit à la concentration et à la productivité pendant la journée.»

«Nous devons faire preuve de modération... en termes de nous coucher tard et de dormir suffisamment, en particulier pour les personnes qui travaillent pendant la journée», a déclaré Al-Azwari.

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Des pèlerins du monde entier se rassemblent autour de Masjid al-Haram lors de la vingt-neuvième nuit du Ramadan à La Mecque. (Images Getty)

Abdelaziz al-Kaltham, professeur de sociologie à l'université islamique Imam Mohammad Ibn Saoud, a parlé à Arab News des effets sociétaux des heures de Ramadan.

«Les rituels du ramadan remodèlent les structures sociales de manière claire et évidente, car la plupart des activités quotidiennes se transforment en activités sociales intensives», a-t-il déclaré.

«De nombreuses activités du Ramadan, telles que les tables d'iftar caritatives, renforcent les valeurs de solidarité et de don, où des individus de différentes classes sociales participent à l'approvisionnement en nourriture», a déclaré M. Al-Kaltham.

«Ce type d'interaction contribue à combler les écarts entre les classes sociales et à créer une atmosphère de justice sociale.»

Dhahi Alwan al-Barrak, PDG de Zatisto Services, a rencontré des difficultés pour importer des produits provenant de grands établissements fonctionnant pendant la journée et de magasins de détail qui ouvrent souvent le soir.

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Des lumières, des célébrations, des gens qui discutent et boivent du café arabe, des magasins qui vendent des boissons et des en-cas, et des bannières avec Al-Baha Ramadan dans la ville d'Al-Hajra dans la région d'Al-Baha célébrant le mois de Ramadan. (Images Getty)

«Pendant le Ramadan, nous fonctionnons selon deux systèmes. D'une part, nous devons traiter avec des fournisseurs qui travaillent pendant la journée, et d'autre part, nous ouvrons nos magasins la nuit pour accueillir les clients. Cela demande des efforts supplémentaires et une coordination minutieuse», a-t-il déclaré.

Toutefois, M. Al-Barrak estime que ce mois est l'occasion pour les employés de nouer des liens plus étroits.

«Le Ramadan nous rapproche en tant qu'équipe. Nous travaillons ensemble le soir et nous partageons les repas d'iftar et de suhoor, ce qui renforce les liens entre nous. Ce sentiment de cohésion nous aide à relever les défis», a-t-il déclaré.

Mansour al-Osaimi, fondateur de Right Decision for Customer Experience Consulting, a déclaré que le Ramadan impose un rythme différent à la vie quotidienne, où la période du soir après l'iftar devient un moment précieux pour interagir avec les clients.

«Les entreprises peuvent adapter l'expérience client en ajustant les heures de travail et de service en fonction des périodes de pointe après l'iftar, et en fournissant des services flexibles tels que la livraison des commandes pendant les heures du soir», a-t-il déclaré.

«Les défis tels que la concentration réduite pendant les heures de jeûne et les différents modèles de travail peuvent être surmontés en offrant de la flexibilité dans les heures de travail, comme l'adoption d'horaires flexibles ou le travail à distance pendant certaines périodes.»

Il a souligné l'importance de «réduire les charges et de se concentrer sur les priorités, ainsi que d'améliorer la communication interne entre les employés».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gigi Hadid défile pour Miu Miu et s'exprime sur la coparentalité avec Zayn Malik

Gigi Hadid a défilé pour Miu Miu lors de la semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
Gigi Hadid a défilé pour Miu Miu lors de la semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
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  • Le mannequin américain d'origine palestinienne, Gigi Hadid, a défilé pour Miu Miu lors de la semaine de la mode à Paris
  • Cette semaine, Hadid a fait la une des journaux en évoquant sa relation avec son ex-compagnon, Zayn Malik

DUBAI : Le mannequin américain d'origine palestinienne, Gigi Hadid, a défilé pour Miu Miu lors de la semaine de la mode à Paris, portant un mélange de tailleur classique et de style moderne avec une touche de vintage.

Elle a porté une robe-manteau anthracite à double boutonnage, à la silhouette structurée et surdimensionnée. Le look était complété par un chapeau inspiré des années 1920 qui se noue sous le menton.

La tenue était complétée par des boucles d'oreilles pendantes en or, des chaussettes froissées jusqu'aux genoux dans un ton olive discret et des mocassins en cuir marron.

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Elle portait une robe-manteau anthracite à double boutonnage, à la silhouette structurée et surdimensionnée. (Getty Images)

Chez Miu Miu, la marque emblématique de Miuccia Prada, le féminin est non seulement célébré, mais aussi déconstruit, réinventé et porté avec une touche espiègle.

Les silhouettes flottent autour du corps plutôt que d'y adhérer, sculptées par des plis, des drapés et des courbes étudiées. Les soutiens-gorge, qui n'étaient plus cachés, sont devenus des vêtements à part entière.

Le tailleur s'affaisse sur les épaules et les étoles de fourrure, les broches et les lourds bracelets transforment le quotidien en quelque chose de significatif, rappelant que la féminité - qu'elle soit douce ou vive - est toujours une force.

Outre Hadid, Prada, réputée pour son casting de mannequins et de stars hollywoodiennes, a fait défiler un mélange de visages familiers et d'égéries débutantes - Raffey Cassidy et Sarah Paulson - brouillant à chaque pas la frontière entre la mode et le cinéma.

ASAP Rocky, perché au premier rang dans une position nonchalante, s'est imprégné de la scène, tandis que Sydney Sweeney, enveloppée dans la dernière ode à la féminité de Miu Miu, rayonnait du vieil Hollywood et de l'espièglerie moderne, a rapporté l'agence AP.

Cette semaine, Hadid a fait la une des journaux en évoquant sa relation avec son ex-compagnon, Zayn Malik.

Aujourd'hui, des années après la fin de leur relation, qui a duré six ans, leur priorité reste la coparentalité de leur fille de quatre ans, Khai.

"Zayn et moi établissons notre calendrier de garde des mois à l'avance", a déclaré le mannequin dans une interview accordée à Vogue. "Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de changements, mais nous nous aidons mutuellement et nous nous soutenons l'un l'autre".

Hadid a déclaré qu'elle et Malik ont trouvé un moyen de gérer les perceptions publiques de leur passé ensemble.

"Il est difficile pour le monde d'en savoir autant et de croire qu'il sait tout", a déclaré le mannequin. "Au final, nous n'avons pas l'intention de partager toute notre histoire avec tout le monde."

"Ce qui compte pour nous, c'est de prendre soin de notre fille ensemble", a-t-elle ajouté. "Avec beaucoup de respect l'un pour l'autre, pas seulement en tant que co-parents, mais aussi pour tout ce que nous avons vécu ensemble."

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com