Au Louvre, une tenue de Rabih Kayrouz tutoie la Joconde

Cette tenue toute en rubans dorés et tressés, formant un pull et d’une jupe longue composée de bandelettes assemblées les unes aux autres, une tenue qui lui tient à cœur pour le nombre d'heures de travail et de précision qu’elle a nécessité. (Photo fournie)
Cette tenue toute en rubans dorés et tressés, formant un pull et d’une jupe longue composée de bandelettes assemblées les unes aux autres, une tenue qui lui tient à cœur pour le nombre d'heures de travail et de précision qu’elle a nécessité. (Photo fournie)
Cette tenue toute en rubans dorés et tressés, formant un pull et d’une jupe longue composée de bandelettes assemblées les unes aux autres, une tenue qui lui tient à cœur pour le nombre d'heures de travail et de précision qu’elle a nécessité. (Photo fournie)
Cette tenue toute en rubans dorés et tressés, formant un pull et d’une jupe longue composée de bandelettes assemblées les unes aux autres, une tenue qui lui tient à cœur pour le nombre d'heures de travail et de précision qu’elle a nécessité. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 24 janvier 2025

Au Louvre, une tenue de Rabih Kayrouz tutoie la Joconde

  • Organisé par le chef du département des objets d’art du Louvre, Olivier Gabet, l’exercice est inédit, c’est la première fois que le musée ouvre ses portes à la mode et accueille du 24 février au 21 juillet ce parcours singulier
  • Étalé sur neuf mille mètres carrés, le parcours est une sorte de dialogue et d’échange entre des tenues conçues par 45 grands couturiers et les merveilles groupées dans le département des objets d’art, du musée

PARIS: Rabih Kayrouz, le plus éclectique des grands couturiers franco-libanais peut pavoiser à juste titre. L’une des tenues qu’il a conçues, tutoie la Joconde au sein du prestigieux musée du Louvre à Paris.

Mais pavoiser, n’est pas dans la nature de cet homme, mélange d’une grande humilité et de simplicité.

C’est donc d’une voix empreinte d’émotion, qu’il partage avec Arab News en français, son ressenti ayant été choisi pour participer aux côtés de quelques monuments de la haute couture mondiale tels que Karl Lagerfeld, Yohji Yamamoto ou Yves Saint Laurent à l’événement du « Louvre Couture. Objets d’arts, objets de mode ».

Organisé par le chef du département des objets d’art du Louvre, Olivier Gabet, l’exercice est inédit, c’est la première fois que le musée ouvre ses portes à la mode et accueille du 24 février au 21 juillet ce parcours singulier.

Étalé sur neuf mille mètres carrés, le parcours est une sorte de dialogue et d’échange entre des tenues conçues par 45 grands couturiers et les merveilles groupées dans le département des objets d’art, du musée.

En plus du dialogue, il s’agit également d’installer une sorte d’intimité entre l’intemporalité des œuvres d’art et celle de la haute couture, de créer une interaction et une mise en valeur mutuelle, selon une mise en scène que Kayrouz décrit comme étant « fascinante ».

Alors oui, admet-t-il, il est content et fier de faire partie de cet événement, oui il a été ravi et touché, quand Gabet a pris contact avec lui en juillet dernier, pour lui demander de lui prêter la tenue qu’il voudrait inclure dans l’exposition.

Il s’agit d’une tenue de la collection haute couture de l'hiver 2019, clin d’œil du hasard, c’est la date à laquelle « j’ai été admis à la chambre syndicale de la haute couture française », précise-t-il.

Cette tenue toute en rubans dorés et tressés, formant un pull et d’une jupe longue composée de bandelettes assemblées les unes aux autres, une tenue qui lui tient à cœur pour le nombre d'heures de travail et de précision qu’elle a nécessité.

Pendant plusieurs mois, cette tenue aura sa place dans la section Byzance, du musée, avec à côté le calice de Saint-Louis qui est une œuvre que le Louvre ne prête jamais, la relique de Saint-Luc l’évangéliste, et les orfèvreries sublimes du Moyen-âge.

Depuis son installation à Paris en 2009, Kayrouz s’est taillé une place à part dans le panorama de la mode, reconnu et adulé par la presse, il a organisé des défilés, participé à des événements.

Mais en entrant au Louvre, c’est un cap énorme qu’il franchit, c’est un tournant et une consécration de son travail et de sa carrière, qui le comble d’autant plus qu’il est le seul libanais parmi les autres couturiers.

Autre motif d’émotion et de fierté pour le couturier, la plaque entreposée au bas de la tenue exposée au musée et portant la mention : Rabih Kayrouz, 1973 (son année de naissance), Jdeidet Ghazir, son village natal au Liban.

Cela lui donne l’impression d’avoir transposé toute son enfance et son entourage familial avec lui dans cette aventure grandiose et ça pour lui « c’est énorme ».

En dehors de sa participation, il se dit heureux d’avoir partager une expérience dont-il ignorait tout et qu’il a découvert en coordonnant avec les organisateurs de l'événement, qui se servent de techniques précises pour faire vivre la tenue, lui donner une âme et une allure, et l’élever à la hauteur des objets d’arts qui l’entourent.

C’est un métier à part entière affirme Kayrouz, un métier qui consiste à faire en sorte que « le vêtement devienne lui même une inspiration ou un objet qui s'inscrit dans le temps, et ça c'est sublime », il devient « un objet qu'on regarde, on regarde son savoir faire et on pense aux mains qui l'ont faite ». 

Tout cela est né de la volonté de la présidente-directrice du Louvre Laurence des Cars, qui a pour objectif d’ouvrir le musée, de le faire évoluer, vivre, et d’en faire une institution culturelle qui attire un public de tout bord, et non un lieu qui n’attire que les touristes.


Le festival du conte de Diriyah célèbre la littérature et la créativité

Le festival offre la possibilité d'interagir avec des experts et d'explorer l'art de la narration à travers des expositions, des soirées de contes et des sessions de discussion. (Photo fournie)
Le festival offre la possibilité d'interagir avec des experts et d'explorer l'art de la narration à travers des expositions, des soirées de contes et des sessions de discussion. (Photo fournie)
Short Url
  • Jusqu'au 8 février, le festival accueillera plus de 150 orateurs, experts et artistes dans le domaine de la littérature
  • Plus de 50 maisons d'édition et bibliothèques spécialisées y participeront également

RIYAD: Le festival du conte de Diriyah, un événement vibrant pour les amateurs de littérature, débutera le 30 janvier.

L'événement se déroulera dans trois lieux clés de Diriyah: Bujairi Terrace, l'hôtel Bab Samhan et Al-Dhawihra Farm, offrant des expériences distinctes.

Jusqu'au 8 février, le festival accueillera plus de 150 orateurs, experts et artistes dans le domaine de la littérature.

Plus de 50 maisons d'édition et bibliothèques spécialisées y participeront également.

Le festival offre la possibilité d'interagir avec des experts et d'explorer l'art de la narration à travers des expositions, des soirées de contes et des sessions de discussion.

Les ateliers porteront sur des sujets tels que l'écriture, la narration, la production musicale, la conception d'écrans, la création de couvertures de livres et l'adaptation de romans en séries animées, en films ou en pièces de théâtre.

Les visiteurs pourront également profiter d'une foire aux livres, d'espaces de lecture, de séances de dédicaces, de spectacles de contes et d'activités telles que des jeux de rôle, des adaptations de scénarios, de la cuisine en direct et des dégustations de plats inspirés de romans et de films célèbres.

Le festival comprendra un espace «Petit conteur» conçu pour développer les compétences des enfants par le biais d'ateliers attrayants et de représentations théâtrales.

Ces activités seront axées sur les techniques de narration, la création et l'illustration d'histoires, ainsi que sur la fabrication et la manipulation de marionnettes.

Le festival accueillera également sa première retraite pour écrivains, un programme de huit jours réunissant à Diriyah un groupe sélectionné de romanciers saoudiens établis et émergents.

Les participants prendront part à des cours intensifs dirigés par des experts internationaux, dans le but de cultiver les talents de conteurs saoudiens et de leur donner les moyens de partager leurs histoires avec un public mondial.

Le festival s'inscrit dans le cadre de la Saison de Diriyah, qui propose une série d'événements sur le thème «Entretenez votre curiosité culturelle».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gwen Stefani se produira aux Émirats arabes unis en février

La triple lauréate des Grammy Awards montera sur scène le 21 février. (Getty Images)
La triple lauréate des Grammy Awards montera sur scène le 21 février. (Getty Images)
Short Url
  • La star américaine de la pop Gwen Stefani se produira à Abu Dhabi le 21 février dans le cadre des Saadiyat Nights
  • La lauréate de trois Grammy Awards, prendra la scène 24 heures seulement avant que le légendaire chanteur américain Lionel Richie ne clôture l'événement le 22 février

DUBAÏ: La star américaine de la pop Gwen Stefani se produira à Abu Dhabi le 21 février dans le cadre des Saadiyat Nights (les Nuits de Saadiyat), marquant ainsi sa toute première performance dans la capitale des Émirats arabes unis.

Stefani, lauréate de trois Grammy Awards, prendra la scène 24 heures seulement avant que le légendaire chanteur américain Lionel Richie ne clôture l'événement le 22 février.

Cette série musicale en plein air de trois mois comprendra également des concerts du compositeur égyptien Omar Khairat le 1er février, du musicien britannique Sting le 3 février, de l'icône de la musique libanaise Magida El-Roumi le 10 février et de la star de la pop américaine Christina Aguilera le 15 février.

Parmi les artistes qui se sont déjà produits, citons Michael Buble, lauréat de cinq prix Grammy; le groupe russe Leningrad; le groupe américain de R&B Boyz II Men; le chanteur britannique Robbie Williams et le chanteur iranien Ebi.

Stefani a acquis une renommée mondiale en tant que compositrice, artiste-interprète et leader du groupe de rock américain No Doubt, ainsi qu'en tant qu'artiste solo multiplatine. Au cours de sa carrière, elle a reçu de nombreuses récompenses, dont quatre MTV Video Music Awards, deux Billboard Awards, un American Music Award et un Brit Award.

Stefani a vendu plus de 60 millions de disques dans le monde entier, en combinant son succès avec No Doubt et sa carrière solo. Son premier album solo en 2004, "Love. Angel. Music. Baby", a atteint le statut d'album multiplatine et comprend des succès comme "Hollaback Girl", qui est devenu le premier téléchargement numérique à se vendre à plus d'un million d'exemplaires aux États-Unis.

Stefani n'est pas étrangère à la culture émiratie. En 2019, elle s'est produite à Dubaï à l'occasion de la Coupe du monde de Dubaï. Lors de sa visite, la chanteuse s'est immergée dans la culture émiratie, embrassant l'expérience touristique par excellence en faisant un safari dans le désert, en dînant dans une tente du désert, en assistant à un spectacle de faucons, en montant à dos de chameau, en couvrant son visage et ses cheveux avec un foulard, en faisant du shopping au souk des parfums et en visitant l'emblématique Burj Khalifa, l'immeuble le plus haut du monde.

Les Saadiyat Nights s'inscrivent dans le calendrier des manifestations organisées tout au long de l'année par Abu Dhabi, qui comprend de la musique, des sports, des comédies, des spectacles pour toute la famille, des festivals culturels et des expositions d'art.

Organisée sur l'île de Saadiyat, la série de concerts a pour toile de fond le district culturel de Saadiyat, des plages immaculées et des stations balnéaires luxueuses.

L'édition inaugurale des Saadiyat Nights, qui s'est déroulée de janvier à mars 2024, a présenté une série d'artistes, dont les stars américaines Mariah Carey, John Legend et Alicia Keys, le chanteur iranien Googoosh et le ténor italien Andrea Bocelli.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Nafura, de Paul Heintz, éligible aux César 2025 dans la catégorie Court Métrage Documentaire

Short Url
  • Dans ce road movie nocturne, Paul Heintz poursuit son travail situé à la lisière du réel, attaché à creuser les imaginaires, leurs vertus parfois ambivalentes, pour mieux défaire le pouvoir coercitif dont ils sont aussi parfois l’instrument
  • Nous voici avec trois amies, un chaud soir d’hiver quelque part en Arabie Saoudite

Nafura de Paul Heintz est éligible aux César 2025 dans la catégorie Court Métrage Documentaire, selon l’annonce faite par Hop Scotch cinéma.

« Entre rêve, labyrinthe et dystopie, Paul Heintz dresse une fresque nocturne sur Djeddah, la deuxième plus grande ville d’Arabie Saoudite. »

Il s’agit de trois femmes «anonymisés par des masques de lumière qui leur donnent des airs de lucioles, mêlant de façon indiscernable fiction et documentaire» affirme ainsi Olivia Cooper Hadjian, Critique pour les Cahiers du Cinéma.

Dans ce road movie nocturne, Paul Heintz poursuit son travail situé à la lisière du réel, attaché à creuser les imaginaires, leurs vertus parfois ambivalentes, pour mieux défaire le pouvoir coercitif dont ils sont aussi parfois l’instrument. Nous voici avec trois amies, un chaud soir d’hiver quelque part en Arabie Saoudite. Une ville, et au loin, une monumentale fontaine, considérée comme la fontaine la plus haute du monde.

De cette histoire d’eau et de fabrication des imaginaires urbains et politiques, dans un pays où chacun sait combien elle est un bien précieux, comme un symbole de richesse et de pouvoir, Paul Heintz en retourne les effets. Explorant littéralement l’envers de ce décor, le film offre un récit autre, menant d’une fable politique à son contrepoint en forme de dérive nocturne, et ouvre ainsi à une réflexion sur le pouvoir et les interdits.