Pour les Libanais, la désignation de Nawaf Salam au poste de Premier ministre ravive la flamme de l’espoir

Des Libanais célèbrent la nomination du Premier ministre Nawaf Salam, sur la place des Martyrs à Beyrouth, le 13 janvier 2025. Le président libanais Joseph Aoun a choisi le 13 janvier Nawaf Salam, juge à la Cour internationale de justice de La Haye, comme premier ministre après avoir consulté les législateurs, a déclaré la présidence. (AFP)
Des Libanais célèbrent la nomination du Premier ministre Nawaf Salam, sur la place des Martyrs à Beyrouth, le 13 janvier 2025. Le président libanais Joseph Aoun a choisi le 13 janvier Nawaf Salam, juge à la Cour internationale de justice de La Haye, comme premier ministre après avoir consulté les législateurs, a déclaré la présidence. (AFP)
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Publié le Mardi 14 janvier 2025

Pour les Libanais, la désignation de Nawaf Salam au poste de Premier ministre ravive la flamme de l’espoir

  • Il s’agit de remettre le Liban sur la voie de la restauration de sa souveraineté et des réformes nécessaires pour le redressement économique du pays
  • Il s’agit aussi de convaincre la communauté internationale en vue de l’inciter à mobiliser ses efforts et à s’engager dans la reconstruction du Liban

PARIS: Un vent d’espoir souffle à nouveau sur le Liban après la désignation du juge international Nawaf Salam au poste de Premier ministre, à la suite de l’élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République.

Avec ces deux hommes, unanimement reconnus pour leur intégrité et leur attachement à l’esprit et au respect des institutions, les Libanais peuvent enfin rêver de changement, ou dans un premier temps d’amélioration, après une véritable descente aux enfers.

Après de longues années de blocage politique sur fond de crises financière, économique et sociale, aggravées récemment par la guerre menée par Israël contre le pays, une nouvelle page semble se dessiner pour le Liban, mais le chemin qui s’ouvre est long, rude et compliqué.

Ayant œuvré main dans la main avec l’Arabie saoudite ainsi que les autres membres du Quintette (les États-Unis, l’Égypte, le Qatar), la France souligne l’importance des défis auquel le nouveau duo dirigeant doit faire face.

Il s’agit de remettre le Liban sur la voie de la restauration de sa souveraineté et des réformes nécessaires pour le redressement économique du pays.

Il s’agit aussi de convaincre la communauté internationale en vue de l’inciter à mobiliser ses efforts et à s’engager dans la reconstruction du Liban, surtout après les destructions dues au conflit avec Israël.

Vus de Paris, les défis sont nombreux, mais pour l’instant la priorité est à la formation d’un nouveau gouvernement, qui puisse représenter toute la diversité des communautés libanaises et qui soit au bénéfice de l’ensemble des Libanais.

Nawaf Salam a été désigné, il est vrai, par un très large soutien parlementaire avec 85 voix, ce qui va bien au-delà de la majorité requise. En revanche, sa désignation est marquée par une abstention des députés chiites du Hezbollah et du mouvement Amal.

Cette abstention constitue un obstacle de taille que le Premier ministre désigné sera amené à régler à travers la constitution de son équipe gouvernementale en tenant compte, selon Paris, d’un certain nombre de revendications formulées par la communauté chiite.

Paris estime qu’il est également important de restaurer la souveraineté et le monopole de l’État sur les armes, comme le président Aoun l’a exprimé dans son discours, et de sortir le Liban d’une situation qui l’a rendu vulnérable à des agressions étrangères.

Conscient des difficultés, Paris insiste néanmoins sur des perspectives extrêmement prometteuses pour le soutien de la communauté internationale, indiquant que les contacts sont maintenus à ce sujet avec les responsables saoudiens, qui envisagent une contribution à la reconstruction et au soutien des forces armées libanaises.

Au-delà du réengagement saoudien, Paris mise sur une mobilisation des autres partenaires, dont le congrès américain et les États du Golfe pour apporter des ressources supplémentaires.

Mais pour cela, il est nécessaire de rétablir la confiance et de résoudre les problèmes liés à l’instabilité et au manque de transparence des financements qui pourraient être alloués au Liban pour la reconstruction.

Selon Paris, les derniers développements sont de nature à rassurer les bailleurs internationaux, en menant à la fois les réformes attendues et en instaurant un cadre propice à l’aide humanitaire qui reste nécessaire et aux travaux de reconstruction du pays.

Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron, qui a salué, sur la plateforme X, la désignation de Salam – indiquant qu’un espoir de changement se lève pour le Liban –, se rendra à Beyrouth avant la fin de la semaine.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com