OTTAWA : « Le Canada ne fera jamais partie des États-Unis », a lancé mardi le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau, qui réagissait pour la première fois aux attaques répétées de Donald Trump sur l'idée de faire du Canada le 51^e État américain.
Ces dernières semaines, le président élu américain, qui doit entrer à la Maison Blanche dans moins de deux semaines, a à plusieurs reprises évoqué la possibilité pour les États-Unis et le Canada de fusionner.
Il a également souvent parlé du « gouverneur Trudeau », en référence au titre du chef de l'exécutif d'un État américain.
Mardi, lors d'une conférence de presse, Donald Trump a menacé de recourir à la « force économique » contre le Canada, qualifié d'allié « subventionné » par les États-Unis pour sa protection.
Jusqu'ici, les autorités canadiennes n'avaient jamais répondu aux moqueries et aux propos de Donald Trump qui menace par ailleurs de faire passer les droits de douane avec son voisin du nord à 25 %.
La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, l'une des prétendantes pour remplacer Justin Trudeau qui a démissionné lundi, a ajouté que le Canada ne « reculerait jamais face aux menaces ». Ce dernier reste toutefois en fonction, le temps que son parti lui trouve un successeur.
« Les commentaires du président élu Trump démontrent une incompréhension totale de ce qui fait du Canada un pays fort », a-t-elle ajouté.
Les attaques de Donald Trump ces dernières semaines ont contribué à aggraver la crise politique canadienne qui a mené à la chute de Justin Trudeau, au pouvoir depuis 2015.