LONDRES : Samedi, la force intérimaire des Nations unies au Liban a accusé l’armée israélienne de détruire délibérément ses biens et son infrastructure essentielle dans le sud du Liban, provoquant ainsi une grave escalade des tensions le long de la frontière.
Dans une déclaration publiée samedi, la FINUL a déclaré : « Ce matin, les soldats de la paix ont été témoins d’un bulldozer de l’armée israélienne qui a détruit un canon bleu marquant la ligne de retrait entre le Liban et Israël à Al-Labbouneh, ainsi qu’une tour de guet appartenant aux forces armées libanaises, adjacente à un site de la FINUL dans la région. »
Les barils bleus, qui marquent la ligne de retrait — communément appelée la Ligne bleue —, délimitent la frontière établie après le retrait d’Israël du sud du Liban en 2000.
La FINUL a condamné ces actions, les qualifiant de « destruction délibérée et directe » de ses biens et infrastructures clairement identifiables comme appartenant aux Forces armées libanaises. La FINUL a également qualifié l'incident de « violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et du droit international ».
Adoptée en 2006 pour mettre fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah pendant la deuxième guerre du Liban, la résolution 1701 appelle au respect de l’intégrité territoriale du Liban et à la cessation de toutes les actions agressives dans la région.
La FINUL a par ailleurs exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter toute action qui pourrait compromettre le fragile cessez-le-feu.
« Nous exhortons toutes les parties à s’abstenir de toute action, y compris la destruction de biens et d'infrastructures civiles, qui pourrait compromettre la cessation des hostilités », a ajouté le communiqué.
L’incident survient alors que les tensions augmentent le long de la frontière entre le Liban et Israël, avec plusieurs signalements d'échanges de tirs ces dernières semaines.
Les militaires israéliens n'ont pas immédiatement réagi aux accusations.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com