Syrie: Maysaa Sabrine nommée gouverneure par intérim de la banque centrale

Les nouvelles autorités syriennes ont chargé une responsable de la banque centrale, Maysaa Sabrine, de gérer provisoirement les affaires de l'institution, une nomination inédite pour une femme à ce poste, a indiqué mardi à l'AFP une source interne. (AFP)
Les nouvelles autorités syriennes ont chargé une responsable de la banque centrale, Maysaa Sabrine, de gérer provisoirement les affaires de l'institution, une nomination inédite pour une femme à ce poste, a indiqué mardi à l'AFP une source interne. (AFP)
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Publié le Mardi 31 décembre 2024

Syrie: Maysaa Sabrine nommée gouverneure par intérim de la banque centrale

  • Cette nomination de la part du nouveau pouvoir dominé par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dans un pays en pleine transition depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, est une première pour une femme
  • Elle intervient quelques jours après des propos de la cheffe du Bureau des affaires de la Femme qui ont provoqué un tollé

DAMAS: Les nouvelles autorités syriennes ont chargé une responsable de la banque centrale, Maysaa Sabrine, de gérer provisoirement les affaires de l'institution, une nomination inédite pour une femme à ce poste, a indiqué mardi à l'AFP une source interne.

Cette spécialiste financière, qui occupait le poste de première adjointe au gouverneur de la banque centrale syrienne depuis 2018, a entamé mardi son travail en tant que "gouverneure de la banque en charge de la gestion des affaires courantes", a précisé un responsable de la banque centrale qui a requis l'anonymat.

Cette nomination de la part du nouveau pouvoir dominé par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dans un pays en pleine transition depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, est une première pour une femme.

Elle intervient quelques jours après des propos de la cheffe du Bureau des affaires de la Femme qui ont provoqué un tollé.

Dans une interview à la télévision turque TRT sur "l'espace" qui sera donné aux associations féministes en Syrie, Aïcha al-Debs avait appelé les femmes à "ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu", à savoir "leur rôle éducatif au sein de la famille".

Dimanche, comme pour calmer l'indignation, le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a affirmé sur X que les autorités "se tiendront aux côtés" des femmes "et soutiennent pleinement leurs droits".

"Nous croyons au rôle actif de la femme au sein de la société et nous avons confiance en ses capacités et ses compétences", a-t-il précisé.

Le taux de change de la livre syrienne constitue l'un des défis financiers les plus importants en Syrie, après un effondrement de sa valeur par rapport au dollar au cours des 13 années de guerre.

Avant le déclenchement du conflit en 2011, le dollar s'échangeait contre une cinquantaine de livres. Aujourd'hui, le taux de change varie entre 12.000 et 15.000 livres pour un dollar environ.


Des responsables palestiniens et jordaniens condamnent la carte du « Grand Israël »

Une carte israélienne revendiquant les territoires palestiniens, jordaniens, syriens et libanais comme faisant partie de l'« Israël historique » (Screengrab\@IsraelArabic)
Une carte israélienne revendiquant les territoires palestiniens, jordaniens, syriens et libanais comme faisant partie de l'« Israël historique » (Screengrab\@IsraelArabic)
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  • L'Autorité palestinienne exhorte l'administration américaine entrante à mettre un terme à toutes les politiques provocatrices d'Israël.
  • La Jordanie affirme qu'Israël ne portera pas atteinte à sa souveraineté.

LONDRES : Mardi, des responsables palestiniens et jordaniens ont condamné une carte israélienne revendiquant des territoires palestiniens, jordaniens, syriens et libanais comme faisant partie du « grand Israël ».

Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de l'Autorité palestinienne, a décrit cette carte partagée cette semaine par des médias sociaux israéliens comme une violation flagrante de toutes les résolutions et lois internationales, a rapporté l'agence de presse WAFA.

Il a déclaré que les politiques d'occupation israéliennes, les attaques des colons illégaux et la prise d'assaut incessante de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa nécessitaient « une prise de position internationale urgente pour mettre fin à la souffrance que le peuple palestinien subit de la part de la guerre et de la destruction ».

Abu Rudeineh a exhorté l'administration américaine entrante à mettre un terme à toutes les politiques israéliennes qui sapent la sécurité et la paix au Moyen-Orient.

Des parties de la Jordanie ont été incluses dans la carte israélienne. Le ministère jordanien des affaires étrangères a qualifié le document de « provocateur et sans fondement » et a déclaré qu'il « prétend à tort qu'il s'agit d'une carte historique israélienne ».

Le ministère a déclaré que les actions et les remarques israéliennes fondées sur le racisme ne porteraient pas atteinte à la souveraineté de la Jordanie et ne modifieraient pas les droits légitimes du peuple palestinien.

Il a ajouté que le gouvernement israélien devait « cesser immédiatement ces actions provocatrices et mettre fin aux déclarations imprudentes des responsables israéliens, qui ne font qu'alimenter les tensions et contribuer à l'instabilité de la région ».

Le ministère a déclaré que la publication de la carte coïncidait avec les « déclarations racistes » du ministre israélien des finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, concernant l'annexion de la Cisjordanie occupée et la construction de colonies illégales dans la bande de Gaza, a rapporté l'agence de presse Petra.

En mars 2023, M. Smotrich a pris la parole lors d'un événement à Paris et s'est tenu à côté d'une carte du « Grand Israël » sur laquelle la Jordanie était représentée comme faisant partie de son pays.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


Onze détenus yéménites de Guantanamo transférés vers Oman

La prison de Guantanamo, ouverte en 2001 et où jusqu'à 800 prisonniers ont été détenus, a largement terni l'image internationale des Etats-Unis.  Joe Biden, comme Barack Obama avant lui, avait formulé le vœu de fermer la prison lors de son mandat. (AFP)
La prison de Guantanamo, ouverte en 2001 et où jusqu'à 800 prisonniers ont été détenus, a largement terni l'image internationale des Etats-Unis. Joe Biden, comme Barack Obama avant lui, avait formulé le vœu de fermer la prison lors de son mandat. (AFP)
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  • "Les Etats-Unis apprécient la volonté du gouvernement d'Oman et d'autres partenaires de soutenir les efforts américains actuels visant à réduire de manière responsable la population de détenus et, à terme, à fermer le centre de Guantanamo Bay"
  • Cette annonce survient une semaine après le transfert d'un autre détenu en Tunisie

WASHINGTON: Le ministère américain de la Défense a annoncé lundi avoir remis à Oman onze Yéménites détenus à Guantanamo, prison controversée située dans une base militaire des Etats-Unis à Cuba, où 15 personnes restent désormais détenues.

"Les Etats-Unis apprécient la volonté du gouvernement d'Oman et d'autres partenaires de soutenir les efforts américains actuels visant à réduire de manière responsable la population de détenus et, à terme, à fermer le centre de Guantanamo Bay", a déclaré le ministère de la défense dans un communiqué.

Cette annonce survient une semaine après le transfert d'un autre détenu en Tunisie.

Sur les quinze prisonniers restants à Guantanamo, trois sont éligibles à un transfert, trois sont éligibles à un examen de leur dossier en vue d'une potentielle libération, sept ont été inculpées et deux ont été condamnés, a fait savoir le ministère de la Défense.

La prison de Guantanamo, ouverte en 2001 et où jusqu'à 800 prisonniers ont été détenus, a largement terni l'image internationale des Etats-Unis.

Joe Biden, comme Barack Obama avant lui, avait formulé le vœu de fermer la prison lors de son mandat.

 


Turquie: Erdogan met en garde contre toute division de la Syrie et se dit prêt à intervenir

Des combats qui ont fait au moins 100 morts au cours du weekend opposent des factions proturques aux combattants kurdes des Unités de protection du peuple kurde (YPG), épine dorsale des FDS. Ankara les considère comme une extension du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée depuis les années 80 et classé par la Turquie et ses alliés occidentaux, comme mouvement terroriste. (AFP)
Des combats qui ont fait au moins 100 morts au cours du weekend opposent des factions proturques aux combattants kurdes des Unités de protection du peuple kurde (YPG), épine dorsale des FDS. Ankara les considère comme une extension du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée depuis les années 80 et classé par la Turquie et ses alliés occidentaux, comme mouvement terroriste. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons permettre sous aucun prétexte que la Syrie soit divisée et si nous constatons le moindre risque nous prendrons rapidement les mesures nécessaires", a déclaré le chef de l'Etat ajoutant: "Nous en avons les moyens"
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis lundi en garde contre toute division de la Syrie et s'est dit prêt, en cas de "risque", à prendre "les mesures nécessaires"

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis lundi en garde contre toute division de la Syrie et s'est dit prêt, en cas de "risque", à prendre "les mesures nécessaires".

"Nous ne pouvons permettre sous aucun prétexte que la Syrie soit divisée et si nous constatons le moindre risque nous prendrons rapidement les mesures nécessaires", a déclaré le chef de l'Etat ajoutant: "Nous en avons les moyens".

Cette mise en garde s'adresse aux combattants kurdes, et surtout aux Etats-Unis qui soutiennent les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui furent à la pointe de la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique.

"Il n'y a pas de place pour la terreur et ceux qui soutiennent le terrorisme seront enterrés avec leurs armes", a martelé le président turc.

"Si le risque se précise, nous pouvons intervenir soudainement, en une nuit", a-t-il menacé en reprenant l'une de ses formules récurrentes. "Nous en avons la capacité".

Des combats qui ont fait au moins 100 morts au cours du weekend opposent des factions proturques aux combattants kurdes des Unités de protection du peuple kurde (YPG), épine dorsale des FDS. Ankara les considère comme une extension du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée depuis les années 80 et classé par la Turquie et ses alliés occidentaux, comme mouvement terroriste.

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan avait estimé un peu plus tôt que "l’élimination du PKK/YPG n'est qu'une question de temps", évoquant la possibilité que le mouvement rejoigne le gouvernement syrien et dépose les armes.

Mais, a-t-il prévenu, "si (les Occidentaux) ont des objectifs divergents, en se servant de l'EI comme prétexte pour renforcer le PKK, ça ne se produira pas".