DUBAI : Le président turc Tayyip Erdogan et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont discuté mardi des questions clés concernant la Syrie, en mettant l'accent sur la nécessité d'une administration inclusive et le retour des réfugiés syriens.
M. Erdogan a souligné l'importance de la mise en place d'un gouvernement inclusif en Syrie après le renversement de Bachar Assad et a appelé l'Union européenne à soutenir le retour des Syriens qui ont fui la guerre civile dans leur pays, dont beaucoup se trouvent actuellement en Turquie.
Mme Von der Leyen a reconnu la nécessité d'un gouvernement inclusif et a souligné l'intention de l'UE de s'engager directement auprès du nouveau gouvernement syrien dirigé par les islamistes, principalement par Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Malgré les racines d'Al-Qaïda de HTS, les pays occidentaux, y compris la Turquie, se sont engagés avec le groupe après l'éviction d'Assad, bien qu'il soit toujours officiellement désigné comme une organisation terroriste.
L'UE prévoit de renforcer son engagement auprès du HTS et d'autres factions pour aider la Syrie à se stabiliser.
Mme Von der Leyen a également mis en garde contre la résurgence potentielle de Daesh en Syrie, soulignant que cette menace "ne doit pas" être autorisée à se matérialiser.
M. Erdogan a souligné les efforts déployés par la Turquie pour lutter contre Daesh et les groupes militants kurdes, qu'elle considère comme des organisations terroristes, et a réitéré l'engagement de son gouvernement à empêcher la création d'un "corridor de la terreur" le long de sa frontière avec la Syrie.
Dans le même ordre d'idées, la Turquie a rouvert son ambassade à Damas et l'Union européenne envisage de rouvrir sa mission en Syrie, à la suite de pourparlers "constructifs" avec les nouveaux dirigeants syriens. Ces mesures indiquent un changement dans l'approche de l'Occident vis-à-vis du conflit syrien et de ses conséquences.