Les Kurdes syriens appellent à un cessez-le-feu total dans le pays

Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, inspectent des véhicules et des équipements militaires endommagés et abandonnés à l'aéroport international de Qamishli, anciennement base militaire conjointe syro-russe, dans le nord-est de la Syrie, le 9 décembre 2024. (File/AFP)
Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, inspectent des véhicules et des équipements militaires endommagés et abandonnés à l'aéroport international de Qamishli, anciennement base militaire conjointe syro-russe, dans le nord-est de la Syrie, le 9 décembre 2024. (File/AFP)
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Publié le Lundi 16 décembre 2024

Les Kurdes syriens appellent à un cessez-le-feu total dans le pays

  • Les Kurdes syriens, qui contrôlent une partie du nord-est du pays, ont appelé lundi à l'arrêt total des combats sur le territoire syrien et tendu la main au nouveau pouvoir dominé par des islamistes, en place à Damas.
  • Cette initiative intervient plus d'une semaine après la prise de pouvoir par une coalition dirigée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à Damas, le 8 décembre.

BEYROUTH : Les Kurdes syriens, qui contrôlent une partie du nord-est du pays, ont appelé lundi à l'arrêt total des combats sur le territoire syrien et tendu la main au nouveau pouvoir dominé par des islamistes, en place à Damas.

Dans un communiqué lu à la presse à Raqa par son chef du conseil exécutif, Hussein Othman, l'administration autonome kurde a appelé à « l'arrêt des opérations militaires sur l'ensemble du territoire syrien pour entamer un dialogue national ».

Cette initiative intervient plus d'une semaine après la prise de pouvoir par une coalition dirigée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à Damas, le 8 décembre, à l'issue d'une offensive fulgurante lancée depuis le nord de la Syrie.

Parallèlement, des groupes armés proturcs ont lancé une offensive contre les forces dirigées par les Kurdes dans le nord-est du pays.

La semaine dernière, ils ont annoncé avoir pris le contrôle de Deir Ezzor et de Manbij après avoir repris Tal Rifaat, une enclave stratégique du nord.

Mercredi, une médiation américaine a permis de conclure une trêve à Manbij, où les combats ont fait 218 morts.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les groupes soutenus par Ankara se préparent à lancer l'assaut sur la ville de Kobané, tenue par les forces kurdes.

Acteur majeur du conflit syrien et soutien des nouvelles autorités, la Turquie a été l'un des premiers pays à rouvrir son ambassade à Damas, samedi.

Les Kurdes syriens sont la principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, et ont joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe jihadiste État islamique.

Ils ont déjà effectué un premier geste d'ouverture envers les nouvelles autorités syriennes en adoptant le drapeau de l'indépendance syrienne, qui flotte désormais dans la capitale.

Lundi, l'administration autonome kurde a déclaré que « la politique d'exclusion et de marginalisation qui a détruit la Syrie doit prendre fin et que toutes les forces politiques doivent contribuer à construire la nouvelle Syrie ».

Elle a également appelé à une réunion urgente à Damas avec la participation des forces politiques syriennes afin de réunir leurs points de vue concernant la période transitoire.

Les Kurdes syriens soulignent en outre la nécessité de « préserver l'unité et la souveraineté des territoires syriens » et de « protéger le pays des attaques de la Turquie et de ses mercenaires ».

Ils se déclarent également en faveur d'un partage équitable des richesses du pays, alors qu'une grande partie des zones pétrolières est sous leur contrôle.


Un nouvel accord protégera le patrimoine national de l'Arabie saoudite

Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé de l'enquête et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission (SPA)
Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé de l'enquête et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission (SPA)
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  • L'accord a été signé par Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé des enquêtes, et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission
  • Ce partenariat marque une étape stratégique dans la mise en place d'un cadre global de protection des sites patrimoniaux.

Riyad : le ministère public saoudien et la Commission du patrimoine ont signé un protocole d'accord visant à renforcer leur collaboration en matière de protection et de préservation de l'identité du Royaume.

Selon l'Agence de presse saoudienne, le protocole d'accord prévoit l'échange d'informations sur la protection du patrimoine national et la lutte contre les violations des sites archéologiques.

L'accord a été signé par Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé des enquêtes, et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission, en présence de responsables et d'experts du secteur du patrimoine et de la protection des biens culturels.

Il prévoit également l'organisation de programmes de sensibilisation pour éduquer la communauté sur l'importance de la préservation du patrimoine et sur les peines encourues pour les délits liés à ce sujet.

Ce partenariat marque une étape stratégique dans la mise en place d'un cadre global de protection des sites patrimoniaux. Il vise à améliorer le statut mondial du Royaume en tant que destination culturelle et à renforcer son leadership en matière de préservation de l'identité et de l'histoire nationales.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


Les autorités saoudiennes intensifient leurs efforts de suivi du gaspillage alimentaire.

Un visiteur assiste à un festival d'agrumes dans le pays. (SPA)
Un visiteur assiste à un festival d'agrumes dans le pays. (SPA)
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  • L'initiative fait partie du Programme national de réduction des pertes et des déchets alimentaires et s'aligne sur les efforts visant à promouvoir la durabilité alimentaire
  • Le gouverneur de l'autorité, Ahmed Al-Faris, a déclaré que la deuxième enquête s'appuie sur l'étude de 2019, qui a établi une base de référence pour l'indice de perte et de gaspillage alimentaires.

RIYADH : L'Autorité générale de la sécurité alimentaire a lancé une deuxième enquête sur le terrain pour mesurer les taux de perte et de gaspillage alimentaires en Arabie saoudite.

L'initiative fait partie du Programme national de réduction des pertes et des déchets alimentaires et s'aligne sur les efforts visant à promouvoir la durabilité alimentaire et à soutenir les objectifs de la Vision 2030, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le gouverneur de l'autorité, Ahmed Al-Faris, a déclaré que la deuxième enquête s'appuie sur l'étude de 2019, qui a établi une base de référence pour l'indice de perte et de gaspillage alimentaires.

L'effort fait suite à des campagnes de sensibilisation réussies en collaboration avec les principales parties prenantes qui ont suscité la participation du public, a ajouté la SPA.

La nouvelle enquête vise à analyser les pertes et gaspillages alimentaires à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, y compris la production, l'importation, le transport, le stockage, la distribution et la consommation.

L'autorité utilisera les résultats pour développer des solutions visant à améliorer la sécurité alimentaire, à réduire les impacts environnementaux et économiques, et à harmoniser les pratiques du Royaume avec les normes mondiales de durabilité.

Cette initiative devrait permettre de disposer de données plus précises et actualisées pour élaborer des stratégies ciblées visant à réduire les pertes et les déchets alimentaires.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


Le Liban va extrader aux Emirats le fils d'un célèbre prêcheur islamiste égyptien

L'Egyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui, fils du défunt leader spirituel des Frères musulmans. (Reuters)
L'Egyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui, fils du défunt leader spirituel des Frères musulmans. (Reuters)
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  • L'Egypte mais aussi les Emirats arabes unis ont demandé son extradition, a indiqué un autre responsable judiciaire qui s'exprimait sous couvert d'anonymat
  • Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a déclaré que M. Qaradaoui "sera expulsé vers les Emirats"

BEYROUTH: Le gouvernement libanais a annoncé mardi qu'il allait extrader aux Emirats arabes unis l'Egyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui, fils du défunt leader spirituel des Frères musulmans.

M. Qaradaoui avait été arrêté fin décembre au Liban, où il était entré depuis la Syrie, selon un responsable judiciaire libanais qui avait précisé qu'il faisait l'objet d'un "mandat d'arrêt" de la justice égyptienne.

M. Qaradaoui a été condamné par contumace à cinq ans de prison en Egypte pour "incitation au terrorisme et opposition à l'Etat", selon cette même source.

L'Egypte mais aussi les Emirats arabes unis ont demandé son extradition, a indiqué un autre responsable judiciaire qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.

Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a déclaré que M. Qaradaoui "sera expulsé vers les Emirats".

Selon la seconde source judiciaire, la demande des Emirats est intervenue après la diffusion d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux dans laquelle M. Qaradaoui se filme à la mosquée des Omeyyades à Damas et se réjouit de la chute de Bachar al-Assad, le 8 décembre, chassé du pouvoir par des rebelles islamistes radicaux.

Il y met en garde le peuple syrien et ses nouveaux dirigeants contre "les régimes malveillants" qui pourraient oeuvrer contre eux "aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Egypte."

Toujours selon la source judiciaire, les autorités émiraties considèrent notamment ces propos comme une tentative de "déstabilisation" du pays du Golfe.

Mobilisé lors du Printemps arabe et des manifestations en 2011 ayant entraîné la chute du président Hosni Moubarak en Egypte, Abdel Rahmane al-Qaradaoui est aussi un virulent critique du chef de l'Etat actuel, Abdel Fattah al-Sissi.

Son père, Youssef al-Qaradaoui, est décédé en 2022 après plusieurs décennies d'exil au Qatar. Il avait été emprisonné à plusieurs reprises en Egypte pour ses liens avec la confrérie des Frères musulmans.