KSrelief fournit des abris et des vêtements d'hiver au Liban et en Somalie

Les orphelins et les personnes ayant des besoins spécifiques dans le gouvernorat d'Akkar au Liban ont reçu 470 bons pour acheter des vêtements d'hiver dans des magasins agréés. (SPA)
Les orphelins et les personnes ayant des besoins spécifiques dans le gouvernorat d'Akkar au Liban ont reçu 470 bons pour acheter des vêtements d'hiver dans des magasins agréés. (SPA)
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Publié le Mardi 19 novembre 2024

KSrelief fournit des abris et des vêtements d'hiver au Liban et en Somalie

  • KSrelief a distribué des abris et des vêtements d'hiver aux personnes déplacées au Liban et en Somalie, a rapporté l'agence de presse saoudienne
  • Les bénéficiaires comprenaient également des réfugiés syriens et des membres vulnérables de la communauté d'accueil

RIYAD : L'agence d'aide saoudienne KSrelief a distribué des abris et des vêtements d'hiver aux personnes déplacées au Liban et en Somalie, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les orphelins et les personnes ayant des besoins particuliers dans le gouvernorat d'Akkar au Liban ont reçu des bons pour acheter des vêtements d'hiver dans des magasins agréés.

Les bénéficiaires comprenaient également des réfugiés syriens et des membres vulnérables de la communauté d'accueil.

En Somalie, 920 kits d'abris, 80 tentes et 1 000 kits de vêtements ont été distribués à 6 000 personnes déplacées dans plusieurs camps de la région de Banaadir, dans le cadre d'un projet visant à fournir 7 600 kits d'abris et de vêtements et 215 tentes dans la région.

Ces deux initiatives s'inscrivent dans le cadre de l'aide humanitaire apportée par KSrelief aux pays et aux personnes dans le besoin dans le monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Ouverture du sommet G20: le ministre saoudien des AE appelle à la paix et aborde les défis mondiaux

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume lors de la première session du sommet du G20 à Rio de Janeiro, qui s'est ouverte lundi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume lors de la première session du sommet du G20 à Rio de Janeiro, qui s'est ouverte lundi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a dénoncé les opérations militaires israéliennes à Gaza et au Liban, les décrivant comme sources de souffrances humaines graves
  • Le prince Faisal a réitéré l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de la paix, affirmant la position inébranlable du Royaume sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza

RIO DE JANEIRO: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume lors de la première session du sommet du G20 à Rio de Janeiro, qui s'est ouverte lundi.

Le prince Faisal, qui dirige la délégation au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane, s'est exprimé lors de la session d'ouverture du sommet, intitulée «Inclusion sociale et lutte contre la faim et la pauvreté».

Le prince Faisal a souligné les défis mondiaux urgents, notant que les tensions croissantes, les conflits militaires et les crises humanitaires constituaient des obstacles importants à la réalisation des Objectifs de développement durable de l'ONU pour 2030, ajoutant: «Le développement et la prospérité ne peuvent être atteints sur les cendres de la mort et de la destruction.»

Évoquant les crises en cours au Moyen-Orient, le prince Faisal a dénoncé les opérations militaires israéliennes à Gaza et au Liban, les décrivant comme sources de souffrances humaines graves et catalyseurs qui plongent la région dans un conflit plus large.

Il a déclaré: «L'agression israélienne en cours à Gaza et au Liban a causé des souffrances humaines sans précédent, pousse la région au bord d'une guerre plus étendue et sape la crédibilité du droit international et des institutions internationales.»

Le prince Faisal a réitéré l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de la paix, affirmant la position inébranlable du Royaume sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza, d'un accès illimité à l'aide humanitaire, de la libération des otages et d'un engagement sérieux en faveur d'une paix durable basée sur la solution à deux États selon les frontières de 1967, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le ministre a également abordé la situation au Soudan, exprimant son inquiétude quant au lourd bilan humain du conflit et aux obstacles qui empêchent l'acheminement de l'aide humanitaire aux communautés touchées.

Outre les défis politiques, le prince Faisal a salué l'initiative du Brésil de lancer l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, qui s'aligne sur les objectifs humanitaires et de développement de l'Arabie saoudite. Il a annoncé la participation du Royaume à cette alliance, qui s'inscrit dans le cadre de ses efforts mondiaux de longue date.

Il a déclaré: «Le Royaume est heureux de faire partie de cette alliance qui est conforme à ses objectifs de développement et à son rôle mondial à cet égard, qui s'exprime par les programmes du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane  et du Fonds saoudien pour le développement, en plus de ses contributions mondiales aux programmes du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale visant à soutenir les pays en développement.»

La délégation du Royaume comprenait le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan, le vice-ministre des Finances (sherpa saoudien pour le G20), Abdel Mohsen ben Saad Al-Khalaf, et l'ambassadeur au Brésil Faisal ben Ibrahim Gholam.

Le sommet du G20 au Brésil sert de plateforme aux principales économies du monde pour relever les défis mondiaux et promouvoir des solutions collectives visant à favoriser le développement durable et l'équité sociale.

En marge du sommet, le prince Faisal a rencontré le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Au cours de leur entretien, ils ont discuté des relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, ainsi que des développements régionaux et des efforts déployés à cet égard.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban "très positif" au sujet du plan américain de cessez-le-feu

De la fumée s'élève au-dessus des bâtiments lors d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 14 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
De la fumée s'élève au-dessus des bâtiments lors d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 14 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  • Le Liban est "très positif" au sujet de la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et finalise ses "remarques" avant de transmettre sa réponse aux Etats-Unis
  • L'ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, avait soumis jeudi dernier aux responsables libanais une proposition visant à mettre fin à ce conflit

BEYROUTH: Le Liban est "très positif" au sujet de la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et finalise ses "remarques" avant de transmettre sa réponse aux Etats-Unis, a indiqué lundi à l'AFP un responsable qui suit les négociations.

L'ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, avait soumis jeudi dernier aux responsables libanais une proposition visant à mettre fin à ce conflit.

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah libanais pro-iranien a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, auteur d'une attaque le 7 octobre 2023 sur le sol israélien qui a déclenché la guerre à Gaza.

Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a lancé le 23 septembre des bombardements intenses et meurtriers sur les fiefs du Hezbollah.

"Nous avons fait beaucoup de progrès. Le Liban est très positif face à cette proposition", a dit le responsable qui a requis l'anonymat. "Nous mettons au point les dernières remarques."

Le président du Parlement, Nabih Berri, qui fait la liaison avec le Hezbollah, son allié, avait demandé un délai de trois jours avant de transmettre la réponse libanaise, avait indiqué un responsable la semaine dernière.

"Nous attendons la venue de l'émissaire américain Amos Hochstein pour étudier certains points avec lui", a affirmé lundi à l'AFP un autre responsable qui a requis l'anonymat.

- Application de la 1701 -

Selon les deux responsables, Amos Hochstein est attendu à Beyrouth cette semaine.

Plus tard lundi, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a déclaré que les Etats-Unis avaient "partagé des propositions, à la fois avec le gouvernement libanais et le gouvernement israélien. Les deux parties ont réagi aux propositions que nous avons mises en avant".

"Il y a eu un échange d'idées" sur la façon de "mettre en oeuvre dans son intégralité la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, que nous estimons être dans l'intérêt de tous", a-t-il dit aux journalistes. "Nous restons engagés dans ce processus."

L'initiative américaine dont le texte n'a pas été dévoilé porte notamment sur un cessez-le-feu et une application de la résolution 1701 selon les responsables libanais.

Cette résolution qui prévoit la cessation des hostilités des deux côtés avait permis de mettre fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Elle stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus soient déployés à la frontière sud du Liban, actant un retrait des combattants du Hezbollah vers des zones plus au nord mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.

Israël "mènera des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu au Liban, a déclaré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Un responsable libanais a affirmé la semaine dernière à l'AFP que son pays ne pouvait pas accepter qu'Israël puisse mener des frappes au Liban après un cessez-le-feu.


Au Liban, la cueillette des olives sous les avions de chasse

Des agriculteurs récoltent des olives dans le village de Kfeir, dans le sud du Liban, le 15 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais se poursuit. (AFP)
Des agriculteurs récoltent des olives dans le village de Kfeir, dans le sud du Liban, le 15 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais se poursuit. (AFP)
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  • Le village de Kfeir, comme sa région de Hasbaya où vivent familles chrétiennes et druzes, a été largement épargné par la guerre qui déchire les bastions du Hezbollah chiite
  • Le calme relatif a permis d'organiser la cueillette des olives

Kfeir, Liban: Sur un versant boisé de la montagne libanaise, Assaad al-Taqi participe comme chaque année à la cueillette des olives, imperturbable malgré le rugissement des avions de chasse et les colonnes de fumées à l'horizon, en pleine guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

A neuf kilomètres de là seulement, débute le secteur du Golan syrien occupé par Israël. Un peu plus loin dans le sud du Liban, les villages frontaliers visés quotidiennement par les bombardements israéliens.

Mais dans les oliveraies du village bucolique de Kfeir, au côté d'autres ouvriers et ouvrières agricoles, M. al-Tagi, 51 ans, agite son bâton parmi les branches touffues des arbres pour faire tomber les olives sur une bâche en jute étalée au sol.

"La région est près des bombardements", reconnaît doctement l'homme au visage buriné par le soleil. "Mais je n'ai pas peur d'une roquette".

"Notre seule présence ici est comme un défi", ajoute-t-il non sans lyrisme: "Les olives sont le meilleur des fruits. C'est l'arbre de la paix".

Pour déjeuner, le groupe s'installe à l'ombre des oliviers, plantés à 900 mètres d'altitude sur le flanc du mont Hermon, près du triangle des frontières libanaise, syrienne et israélienne, sur le Golan occupé.

"On n'a pas peur, on a l'habitude. On a surtout peur pour nos frères impactés par le conflit", confie Hassna Hammad, 48 ans, en allusion aux centaines de milliers de Libanais déplacés par la guerre. Et surtout, "ce travail est notre gagne-pain"? ajoute-t-elle.

- "La guerre fait peur" -

Le village de Kfeir, comme sa région de Hasbaya où vivent familles chrétiennes et druzes, a été largement épargné par la guerre qui déchire les bastions du Hezbollah chiite, même si fin octobre, un complexe hôtelier de Hasbaya a pu être visé par une frappe qui a coûté la vie à trois journalistes.

Le calme relatif a permis d'organiser la cueillette des olives. Ailleurs dans le sud, il n'y a plus personne pour s'occuper des champs, les habitants ayant déserté les villages cibles depuis fin septembre de raids aériens et d'une offensive au sol lancée par Israël.

Dans les zones touchées par le conflit, "12% des oliveraies ont été détruites", selon un rapport de la Banque mondiale, estimant à 58 millions de dollars les pertes financières entraînées par une "perturbation" des cueillettes, "à cause des bombardements et des déplacements".

Mais dans les oliveraies de Kfeir, on s'éparpille dès l'aube pour la cueillette, malgré le passage des avions israéliens brisant le mur du son.

La saison est généralement très attendue au Liban. Parfois, les citadins rentrent spécialement dans leurs campagnes pour y participer.

"Tout le monde n'a pas le courage de venir", déplore toutefois Salim Kassab, propriétaire d'un pressoir traditionnel, où les villageois apportent leurs olives pour en tirer de l'huile.

"Pour cette cueillette, beaucoup manquent à l'appel. Ils ont préféré envoyer des ouvriers les remplacer", ajoute le quinquagénaire: "Evidemment la guerre fait peur". Lui-même est monté au village sans sa femme ni les enfants.

Avant la guerre, pour réparer les machines de son pressoir il allait à Nabatiyé ou Saïda, grandes villes du sud. Impossible aujourd'hui: pour des réparations il doit aller plus loin.

- "Le mois des olives"  -

Dans un pays en plein effondrement économique depuis 2019, douze mois de conflit ont coûté au secteur agricole libanais des pertes de 1,1 milliard de dollars, selon une estimation de la Banque mondiale.

Si l'impact varie, "les régions près de la frontière sud ont subi les pertes et les dégâts les plus significatifs", reconnaît-elle.

L'institution cite les dégâts causés par des incendies et l'abandon de terrains et de cheptels, dans le sud et dans la Bekaa (Est). Outre des déplacements de population et de fermiers, synonymes de "récoltes perdues".

Au village de Kfeir, au détour d'une ruelle, l'odeur des olives fraîches émane de l'entrée d'une petite maison. Inaam Abou Rizk, 77 ans, les rince avec l'aide de son mari.

Elle va les mettre en conserve, pour les servir à sa table tout l'hiver, ou les envoyer au pressoir. Des traditions héritées de génération en génération. Elle-même participe à la cueillette des olives depuis des décennies. Cette année ne pouvait pas être différente.

"Nous avons peur bien sûr", admet-elle: "Il y a le bruit des avions et des bombardements". Mais, confie-t-elle, "nous aimons le mois des olives, nous sommes des paysans et la terre est notre travail".