Le Liban "très positif" au sujet du plan américain de cessez-le-feu

De la fumée s'élève au-dessus des bâtiments lors d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 14 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
De la fumée s'élève au-dessus des bâtiments lors d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 14 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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Publié le Mardi 19 novembre 2024

Le Liban "très positif" au sujet du plan américain de cessez-le-feu

  • Le Liban est "très positif" au sujet de la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et finalise ses "remarques" avant de transmettre sa réponse aux Etats-Unis
  • L'ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, avait soumis jeudi dernier aux responsables libanais une proposition visant à mettre fin à ce conflit

BEYROUTH: Le Liban est "très positif" au sujet de la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et finalise ses "remarques" avant de transmettre sa réponse aux Etats-Unis, a indiqué lundi à l'AFP un responsable qui suit les négociations.

L'ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, avait soumis jeudi dernier aux responsables libanais une proposition visant à mettre fin à ce conflit.

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah libanais pro-iranien a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, auteur d'une attaque le 7 octobre 2023 sur le sol israélien qui a déclenché la guerre à Gaza.

Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a lancé le 23 septembre des bombardements intenses et meurtriers sur les fiefs du Hezbollah.

"Nous avons fait beaucoup de progrès. Le Liban est très positif face à cette proposition", a dit le responsable qui a requis l'anonymat. "Nous mettons au point les dernières remarques."

Le président du Parlement, Nabih Berri, qui fait la liaison avec le Hezbollah, son allié, avait demandé un délai de trois jours avant de transmettre la réponse libanaise, avait indiqué un responsable la semaine dernière.

"Nous attendons la venue de l'émissaire américain Amos Hochstein pour étudier certains points avec lui", a affirmé lundi à l'AFP un autre responsable qui a requis l'anonymat.

- Application de la 1701 -

Selon les deux responsables, Amos Hochstein est attendu à Beyrouth cette semaine.

Plus tard lundi, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a déclaré que les Etats-Unis avaient "partagé des propositions, à la fois avec le gouvernement libanais et le gouvernement israélien. Les deux parties ont réagi aux propositions que nous avons mises en avant".

"Il y a eu un échange d'idées" sur la façon de "mettre en oeuvre dans son intégralité la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, que nous estimons être dans l'intérêt de tous", a-t-il dit aux journalistes. "Nous restons engagés dans ce processus."

L'initiative américaine dont le texte n'a pas été dévoilé porte notamment sur un cessez-le-feu et une application de la résolution 1701 selon les responsables libanais.

Cette résolution qui prévoit la cessation des hostilités des deux côtés avait permis de mettre fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Elle stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus soient déployés à la frontière sud du Liban, actant un retrait des combattants du Hezbollah vers des zones plus au nord mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.

Israël "mènera des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu au Liban, a déclaré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Un responsable libanais a affirmé la semaine dernière à l'AFP que son pays ne pouvait pas accepter qu'Israël puisse mener des frappes au Liban après un cessez-le-feu.


Gaza : Netanyahu menace de s'emparer de parties du territoire si les otages ne sont pas libérés

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé mercredi de s'emparer de parties de la bande de Gaza si le Hamas refuse de libérer les otages toujours retenus dans le territoire palestinien comme l'exige Israël. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé mercredi de s'emparer de parties de la bande de Gaza si le Hamas refuse de libérer les otages toujours retenus dans le territoire palestinien comme l'exige Israël. (AFP)
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  • "Je le dis [...] au Hamas: cela inclut la prise de territoires, ainsi que d'autres mesures que je ne détaillerai pas ici", a-t-il ajouté
  • "Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël", a-t-il ajouté dans un communiqué publié vendredi

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé mercredi de s'emparer de parties de la bande de Gaza si le Hamas refuse de libérer les otages toujours retenus dans le territoire palestinien comme l'exige Israël.

Il a averti le mouvement islamiste palestinien qu'il pourrait intensifier encore la "pression" sur la bande de Gaza, où son armée a repris les opérations militaires depuis le 18 mars, après une trêve en vigueur depuis deux mois.

"Plus le Hamas persistera dans son refus de libérer nos otages, plus la pression que nous exercerons sera puissante", a déclaré M. Netanyahu au Parlement israélien à Jérusalem.

"Je le dis [...] au Hamas: cela inclut la prise de territoires, ainsi que d'autres mesures que je ne détaillerai pas ici", a-t-il ajouté.

Cette menace intervient quelques jours après que le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a dit avoir "ordonné (à l'armée, NDLR) de saisir davantage de territoire à Gaza, tout en évacuant la population".

"Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël", a-t-il ajouté dans un communiqué publié vendredi.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mercredi que 830 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 38 au cours des dernières 24 heures.

Ces décès portent à 50.183 morts le bilan total des morts à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient.

Il a indiqué dans un communiqué faire "tout son possible pour maintenir les captifs en vie, mais le bombardement sioniste (israélien, NDLR) aveugle met leur vie en danger".

"Chaque fois que l'occupation (israélienne, NDLR) tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils", a-t-il ajouté.

Durant la première phase d'un cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, le Hamas avait libéré 33 otages, israéliens ou binationaux, dont huit sont décédés, en échange de la libération par Israël d'environ 1.800 détenus palestiniens.

L'attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 otages enlevés lors de cette attaque, 58 sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l'armée israélienne.


Tunisie: Saied veut accélérer le départ «volontaire» des migrants clandestins

La nouvelle Première ministre Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage à Tunis, le 21 mars 2025. M. Saied a limogé le Premier ministre Kamel Madouri, a indiqué son bureau, alors que le pays d'Afrique du Nord est confronté à des problèmes économiques majeurs. (AFP)
La nouvelle Première ministre Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage à Tunis, le 21 mars 2025. M. Saied a limogé le Premier ministre Kamel Madouri, a indiqué son bureau, alors que le pays d'Afrique du Nord est confronté à des problèmes économiques majeurs. (AFP)
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  • "Seulement 1.544 migrants", en situation irrégulière en Tunisie, ont été rapatriés dans leurs pays depuis le début de l'année, a indiqué M. Saied, selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi
  • Ce nombre "aurait pu être bien plus élevé si davantage d'efforts avaient été menés pour mettre un terme à ce phénomène inacceptable tant sur le plan humanitaire que juridique", a dit M. Saied

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a appelé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), rattachée aux Nations unies, à intensifier ses efforts pour assurer les "retours volontaires" des migrants irréguliers vers leurs pays d'origine.

"Seulement 1.544 migrants", en situation irrégulière en Tunisie, ont été rapatriés dans leurs pays depuis le début de l'année, a indiqué M. Saied, selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

Ce nombre "aurait pu être bien plus élevé si davantage d'efforts avaient été menés pour mettre un terme à ce phénomène inacceptable tant sur le plan humanitaire que juridique", a dit M. Saied.

En 2024, plus de 7.200 migrants de pays d'Afrique subsaharienne ont effectué "un retour  volontaire" (rapatriement accompagné d'une aide financière) avec l'aide de l'OIM, selon des chiffres officiels.

Selon des sources humanitaires, entre 20.000 et 25.000 migrants de pays d'Afrique subsaharienne vivotent dans des camps de fortune insalubres au milieu de champs d'oliviers près de Sfax (centre-est), dans l'attente de tenter d'embarquer clandestinement sur un bateau pour l'Europe.

M. Saied a appelé toutes les autres organisations concernées par ce problème à soutenir également "davantage les efforts tunisiens visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers".

La Tunisie est un point de passage clé pour des milliers de migrants et réfugiés de pays d'Afrique subsaharienne désireux de rejoindre les côtes italiennes, situées à moins de 150 km de Sfax. Des centaines de Tunisiens tentent également la traversée périlleuse de la Méditerranée chaque année.

En février 2023, le président Saied avait dénoncé, dans un virulent discours, l'arrivée "de hordes de migrants subsahariens" menaçant, selon lui, de "changer la composition démographique" du pays.

Les mois suivants, des milliers de migrants avaient été chassés de leurs logements et leurs emplois informels. Plusieurs ambassades africaines avaient procédé au rapatriement express de leurs ressortissants, à la suite d'agressions.

A l'été 2023, plusieurs milliers de migrants ont été conduits, selon plusieurs ONG, vers des zones inhospitalières aux frontières avec la Libye et l'Algérie, où au moins une centaine sont morts de soif.

En mai 2024, une dizaine de responsables d'associations d'aide aux migrants ont été arrêtés, une politique de "criminalisation" pour les dissuader de continuer, selon l'ONG FTDES.

Depuis un coup de force à l'été 2021 de M. Saied par lequel il s'est emparé de tous les pouvoirs, les ONG dénoncent une régression des droits et libertés en Tunisie.

Le pays a conclu en juillet 2023 un "Partenariat" avec l'Union européenne, prévoyant 255 millions d'euros d'aides financières dont la moitié pour lutter contre l'immigration irrégulière.


Gaza: le Hamas avertit que les bombardements israéliens pourraient tuer les otages

 Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient. (AFP)
Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient. (AFP)
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  • "Chaque fois que l'occupation tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils", a-t-il ajouté
  • L'armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza le 18 mars après près de deux mois de trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023

DOHA: Le Hamas a affirmé mercredi que les otages israéliens qu'il retient à Gaza pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et si les frappes sur le territoire palestinien se poursuivaient.

Le mouvement islamiste palestinien a indiqué dans un communiqué qu'il faisait "tout son possible pour maintenir les captifs en vie, mais le bombardement sioniste (israélien, ndlr) aveugle met leur vie en danger".

"Chaque fois que l'occupation (israélienne, ndlr) tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils", a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza le 18 mars après près de deux mois de trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.