A l’IMA, pari réussi pour le Sommet international des pensées arabes

Les débats, tellement vastes, qu’ils sont impossibles à transcrire, feront l’objet d’une publication détaillée, selon les dire du président de l’IMA Jack Lang. (Photo IMA)
Les débats, tellement vastes, qu’ils sont impossibles à transcrire, feront l’objet d’une publication détaillée, selon les dire du président de l’IMA Jack Lang. (Photo IMA)
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Publié le Lundi 18 novembre 2024

A l’IMA, pari réussi pour le Sommet international des pensées arabes

  • Organisé en collaboration avec le Centre arabe de recherches et d’études politiques « CAREP », le sommet a réuni des penseurs, intellectuels, journalistes et militants de l’ensemble du monde arabe qui ont développé devant un auditoire de tout âge
  • Dans un esprit de dialogue intense mais serein, plusieurs sujets ont été passé au crible, et un échange nourri s’est établi entre les participants et un public curieux et exigeant

PARIS: Pari réussi pour l’Institut du Monde Arabe à Paris « IMA », qui a affiché salle comble pendant les deux jours du Sommet international des pensées arabes (les 14 et 15 novembre) qui a exploré en profondeur les différents aspects des courants de pensées arabes contemporaines.

Organisé en collaboration avec le Centre arabe de recherches et d’études politiques « CAREP », le sommet a réuni des penseurs, intellectuels, journalistes et militants de l’ensemble du monde arabe qui ont développé devant un auditoire de tout âge et horizons, la richesse des idées qui foisonnent dans cette région du monde.

Dans un esprit de dialogue intense mais serein, plusieurs sujets ont été passé au crible, et un échange nourri s’est établi entre les participants et un public curieux et exigeant.

Les débats, tellement vastes, qu’ils sont impossibles à transcrire, feront l’objet d’une publication détaillée, selon les dire du président de l’IMA Jack Lang, Arab News en français livre cependant quelques-uns des éléments saillants, relevés dans l’un ou l’autre des neufs panels du sommet.

Sur le thème la pensée arabe en révolution, le panel modéré par la chercheuse universitaire Elizabeth Kassab, a exploré les liens entre les idées politiques et les processus révolutionnaires, interrogeant le rôle des idées dans le déclenchement des soulèvements.

Intervenant dans ce panel la chercheuse au « CNRS » Leyla Dakhli, estime que les révoltes arabes ont contribué à transformer les outils de la recherche, soulignant « qu’elles ont été un tournant pour les chercheurs » et concédant qu’elle a « repris contact avec le monde de la recherche à cause de ce qui se passait dans les rues et les évènements qui ont secoué notre région ».

Le professeur Yahd Ben Achour, spécialiste en droit public s’est interrogé sur « les rebondissements négatifs » des révoltes de 2011 qui ont donné lieu « a des guerres civiles, et au retour des dictatures ».

« Les rebondissements immédiats de toutes les révolutions sont négatifs » déplore Ben Achour « ça se termine toujours par le retour de la dictature, par la déception, par la frustration, par le reniement des promesses qui ont été faites ».

Un deuxième panel consacré aux médias indépendants qui se sont multiplié dans le monde arabe depuis 2011, a exploré l’impact de ces nouveaux médias sur les idées et l’imaginaire politique du monde arabe.

Intervenant dans ce panel, la rédactrice en chef de « Mada Masr », Lina Attalah a indiqué que depuis le début de la guerre à Gaza, « on essaie de déchiffrer le futur qui nous attend »

Le directeur de la publication « inkyfada » Malek Khadraoui a de son côté mis l’accent sur la suspicion qui entoure le journalisme d’investigation en Tunisie, affirmant que son média s’est trouvé accusé « d’effectuer le travail des services de renseignements ».

Rédacteur en chef du site « Megaphone News », Samer Frangieh insiste pour sa part sur l’impunité et compare les journalistes d’investigation indépendants à « des témoins qui attendent un tribunal qui n’existe pas ».

Les deux journées ont efficacement servi à décrire la complexité des événements qui ont lieu dans le monde arabe ainsi que la complexité de la recherche dans ces circonstances et l’importance pour un chercheur d’être à l’écoute en donnant toute sa place aux récits des gens.


Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix

Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ».  (AFP)
Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ». (AFP)
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  • Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale
  • L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

PARIS: L'Institut du Monde Arabe accueillera, du 9 décembre 2024 au 6 avril 2025, une œuvre artistique créée par le compositeur et artiste plasticien libanais Zad Moultaka, intitulée "Shamash", en solidarité avec le peuple libanais.

Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale et clame un appel urgent à la paix dans le monde d’aujourd’hui.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’œuvre se compose d’une structure visuelle et musicale monumentale : un moteur d’avion de chasse trône au centre de la salle, face à un mur recouvert de 150 000 pièces de monnaie libanaises réfléchissant la lumière. Comme la musique est un élément central de cette œuvre, une composition intitulée " Shamash A’tema" ("Soleil Obscur") est diffusée par des haut-parleurs. Cette pièce musicale mêle des extraits de lamentations sur la chute tragique de la ville sumérienne d’Ur et des textes originaux de Zad Moultaka, inspirés du modèle sumérien.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

L’œuvre se divise en trois parties, alliant innovations sonores et expérience visuelle. Elle reflète le cycle infini de justice et de violence aveugle, qui semble inéluctable. L’artiste érige un temple hors du temps et refuse la tragédie actuelle du Moyen-Orient. Il questionne le sens de la justice dans le monde d’aujourd’hui et de demain, à une époque où le Moyen-Orient replonge dans une vague de violence intense, rappelant les lamentations d’Ur et les récits d’enfants emportés par l’eau et le feu.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ? Tous les éléments de l’œuvre invitent à réfléchir à cette question et nous placent au cœur d’un cycle de destruction et de reconstruction, traversé cependant par des rayons de lumière symbolisant l’espoir.

Dans ce sens, le moteur de l’avion de chasse capté par Zad Moultaka dans son œuvre transforme la guerre en une chanson.


Réouverture de Notre-Dame: Hiba Tawaji parmi les artistes de la cérémonie inaugurale

La chanteuse libanaise Hiba Tawaji est également annoncée : après sa participation en 2015 dans l'émission "The Voice", elle a repris le rôle d'Esméralda dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". (AFP)
La chanteuse libanaise Hiba Tawaji est également annoncée : après sa participation en 2015 dans l'émission "The Voice", elle a repris le rôle d'Esméralda dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". (AFP)
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  • "Tous les créneaux sont épuisés": il a fallu quelques heures seulement mardi pour que les places permettant d'accéder à Notre-Dame de Paris pour les célébrations religieuses de la semaine de réouverture soient réservées
  • Le diocèse de Paris rappelle sur son site que "la capacité de la cathédrale étant strictement limitée à 1.500 personnes, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir d'autres participants pour ces célébrations"

PARIS: "Tous les créneaux sont épuisés": il a fallu quelques heures seulement mardi pour que les places permettant d'accéder à Notre-Dame de Paris pour les célébrations religieuses de la semaine de réouverture soient réservées.

Un système de réservation en ligne a été lancé mardi matin pour que fidèles et visiteurs puissent réserver gratuitement une ou plusieurs places à l'un des offices religieux ouverts au public pendant la semaine du 8 au 15 décembre. Chaque jour auront lieu des vêpres à 17H45 et une messe à 18H30.

"Tous les créneaux sont épuisés", a affirmé vers midi l'application Notre-Dame de Paris.

"Toutes les places disponibles pour les célébrations de la semaine d'octave (8-15 décembre) ont été réservées", indique de son côté le site internet de Notre-Dame.

Le diocèse de Paris rappelle sur son site que "la capacité de la cathédrale étant strictement limitée à 1.500 personnes, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir d'autres participants pour ces célébrations".

La "semaine d’octave" sera un peu particulière car dédiée à tous ceux qui ont œuvré pour la reconstruction de Notre-Dame.

 


Les membres de la communauté d'AlUla plantent 500 000 arbres et arbustes dans la réserve naturelle de Sharaan

Cette initiative a mobilisé les habitants d'AlUla, les étudiants et les employés de la commission en novembre pour atteindre cet objectif, selon un communiqué de presse. (SPA)
Cette initiative a mobilisé les habitants d'AlUla, les étudiants et les employés de la commission en novembre pour atteindre cet objectif, selon un communiqué de presse. (SPA)
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  • Dirigé par la Commission royale pour AlUla, le projet soutient l'Initiative verte saoudienne, qui vise à planter 10 milliards d'arbres dans tout le pays.
  • À ce jour, les efforts de réensauvagement ont permis de relâcher plus de 1 000 animaux indigènes dans quatre réserves protégées d'AlUla.

RIYADH : La réserve naturelle de Sharaan, à AlUla, a subi une transformation significative avec la plantation de 500 000 arbres et arbustes, dans le cadre des efforts de restauration des écosystèmes indigènes.

Dirigé par la Commission royale pour AlUla, le projet soutient l'Initiative verte saoudienne, qui vise à planter 10 milliards d'arbres dans tout le pays.

Selon un communiqué de presse, l'initiative a mobilisé les habitants d'AlUla, les étudiants et les employés de la commission en novembre pour atteindre cet objectif.

Le projet de reboisement a utilisé des graines provenant de la région et cultivées dans la pépinière de plantes indigènes de la commission, en donnant la priorité aux espèces qui améliorent la santé des sols, la rétention d'eau et la disponibilité des nutriments, tout en créant une source de nourriture durable pour les herbivores introduits dans le cadre du programme de réensauvagement de la commission.

À ce jour, les efforts de réensauvagement ont permis de relâcher plus de 1 000 animaux indigènes dans quatre réserves protégées d'AlUla. Ce projet s'inscrit également dans un projet pilote plus large de réhabilitation écologique mené en partenariat avec l'Initiative verte saoudienne, qui teste des techniques de restauration pour les régions arides.

Stephen Browne, vice-président de la Commission chargé de la faune et du patrimoine naturel, a déclaré que la Commission rétablissait l'équilibre de la nature afin de préserver le patrimoine naturel et culturel d'AlUla.

« La plantation de 500 000 arbres et arbustes est une étape importante dans la réalisation des objectifs climatiques du Royaume », a-t-il ajouté.

« La régénération des habitats naturels d'AlUla, qu'il s'agisse de ses vallées, de ses montagnes, de ses oasis, de sa flore ou de sa faune, est l'une des principales ambitions de la Commission, au même titre que l'implication, l'amélioration et la qualification de notre communauté », a déclaré M. Browne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com