Macron : Paris et Rabat ont noué «un partenariat renforcé » contre «l'immigration clandestine»

Le président français Emmanuel Macron passe en revue une garde d'honneur alors qu'il quitte le siège de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) à Rabat, le 30 octobre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron passe en revue une garde d'honneur alors qu'il quitte le siège de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) à Rabat, le 30 octobre 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 30 octobre 2024

Macron : Paris et Rabat ont noué «un partenariat renforcé » contre «l'immigration clandestine»

  • Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la France et le Maroc avaient "noué" un "partenariat renforcé" pour "lutter contre l'immigration clandestine"
  • "Nous voulons, Maroc et France ensemble, lutter contre toutes les formes de trafics, lutter contre l'immigration clandestine et les filières qui l'exploitent"

RABAT: Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la France et le Maroc avaient "noué" un "partenariat renforcé" pour "lutter contre l'immigration clandestine" et "toutes les formes de trafics", invoquant "une exigence de résultats".

"Nous voulons, Maroc et France ensemble, lutter contre toutes les formes de trafics, lutter contre l'immigration clandestine et les filières qui l'exploitent, lutter contre la criminalité organisée, lutter contre le narcotrafic parce qu'il affaiblit les deux rives de la Méditerranée, parce qu'il sape la confiance dans nos deux pays. C'est un partenariat renforcé que nous nouons, une exigence très forte, une confiance, le respect des règles de chacun, une exigence de résultats pour être au rendez-vous", a dit le président français au terme d'une visite d'Etat de trois jours à Rabat.

 


France : l'Institut d'études politiques de Strasbourg suspend un partenariat avec une université israélienne

L'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, dans l'Est de la France,  a suspendu son partenariat avec l'université Reichman de Tel-Aviv, regrettant ses positions "profondément bellicistes et dénuées de toute perspective humaniste" au regard de "la guerre en cours à Gaza". (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, dans l'Est de la France,  a suspendu son partenariat avec l'université Reichman de Tel-Aviv, regrettant ses positions "profondément bellicistes et dénuées de toute perspective humaniste" au regard de "la guerre en cours à Gaza". (AFP)
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  • La motion de suspension avait été soumise par huit des dix représentants étudiants qui siègent au conseil d'administration, et a également été soutenue par certains enseignants
  • Le directeur de l'IEP, Jean-Philippe Heurtin, avait exprimé une "très forte réserve" quant à cette proposition

STRASBOURG: L'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, dans l'Est de la France,  a suspendu son partenariat avec l'université Reichman de Tel-Aviv, regrettant ses positions "profondément bellicistes et dénuées de toute perspective humaniste" au regard de "la guerre en cours à Gaza".

Cette décision a été prise lors d'un conseil d'administration de l'établissement le 25 juin, mais dont le procès-verbal vient seulement d'être publié sur son site internet.

La motion de suspension avait été soumise par huit des dix représentants étudiants qui siègent au conseil d'administration, et a également été soutenue par certains enseignants. Le directeur de l'IEP, Jean-Philippe Heurtin, avait exprimé une "très forte réserve" quant à cette proposition.

Celle-ci a néanmoins été adoptée par 12 voix contre sept et deux abstentions, 12 administrateurs ne prenant pas part au vote.

Tout en condamnant "sans réserve l'attaque terroriste subie par la population israélienne le 7 octobre 2023", les auteurs de la motion dénoncent les "positions de l'université en question, profondément bellicistes et dénuées de toute perspective humaniste, pacifiste et critique au regard de la guerre en cours à Gaza".

"L'engagement actif de cette université dans un conflit qui conduit au massacre de dizaine de milliers de civils, femmes et enfants, est en contradiction avec les valeurs humanistes dont se réclame Sciences Po Strasbourg", soulignent-ils.

Selon Jean-Philippe Heurtin, le partenariat entre l'université Reichman de Tel-Aviv et l'IEP de Strasbourg "n'est pas actif actuellement" et "aucun étudiant ne sera envoyé en Israël ni au Liban avant la fin des hostilités".


Budget de la Sécu: l'Assemblée s'échauffe sur les retraites

Le ministre français du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, s'adresse aux députés lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 29 octobre 2024. (AFP)
Le ministre français du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, s'adresse aux députés lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 29 octobre 2024. (AFP)
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  • Après avoir rejeté les trois premiers articles du texte lundi soir, l'Assemblée nationale s'est lancée mardi après-midi dans une bataille rangée sur ce dossier toujours inflammable
  • Combat finalement perdu par 182 voix contre 232, les quatre groupes du Nouveau Front populaire et les indépendants de Liot se heurtant au front commun des macronistes, de la droite et du Rassemblement national

PARIS: Les députés ont poursuivi mardi l'examen du budget de la Sécurité sociale, la gauche échouant à faire voter une mesure symbolique sur les retraites face à une alliance de circonstances entre le Rassemblement national et la majorité.

Après avoir rejeté les trois premiers articles du texte lundi soir, l'Assemblée nationale s'est lancée mardi après-midi dans une bataille rangée sur ce dossier toujours inflammable, un peu plus d'un an après l'entrée en vigueur de la réforme qui a porté l'âge légal à 64 ans, et deux jours avant l'examen d'une proposition de loi RN sur le sujet.

La gauche voulait engranger une victoire symbolique en faisant voter une hausse de cotisations, première étape en vue de l'abrogation.

Combat finalement perdu par 182 voix contre 232, les quatre groupes du Nouveau Front populaire et les indépendants de Liot se heurtant au front commun des macronistes, de la droite et du Rassemblement national.

Pas question en effet pour l'extrême droite de donner le point au camp opposé, à deux jours de sa "niche" parlementaire. "Rendez-vous jeudi", ont ainsi lancé les élus RN Thomas Ménagé et Laure Lavalette, en soulignant par ailleurs que les amendements NFP n'abrogeaient pas la réforme mais "augment(aient) juste les cotisations".

L'épisode a permis à quelques ténors de donner de la voix, Gérald Darmanin (EPR) défendant le "programme présidentiel" d'Emmanuel Macron quand Boris Vallaud (PS) a reproché au pouvoir d'être "passé en force" à coup de 49.3.

D'autres ont profité de l'occasion pour mettre en cause François Hollande, au point que l'ex-président socialiste est sorti de son silence pour défendre son bilan: la "loi Touraine" de 2014, "votée sous (son) autorité" et qui a "permis à 800.000 personnes de partir à 60 ans" en créant les "carrières longues", a-t-il rappelé.

Chahuté pour cette première prise de parole depuis son élection en juillet, l'élu de Corrèze s'est ensuite vu accuser par Laurent Wauquiez (LR) d'avoir "massacré les retraités" durant son quinquennat. "Tout ceci n'est qu'hypocrisie", a dit le député de Haute-Loire, en pointant "l'écart considérable" entre les positions du président d'hier et du député d'aujourd'hui.

- Calendrier intenable -

Les socialistes ont un peu plus tard remporté une victoire, certes moins prestigieuse, avec un amendement pour "empêcher" la hausse de cotisations sur les collectivités locales et les hôpitaux, contre l'avis du gouvernement et avec l'appui du RN.

L'extrême droite a en revanche soutenu l'exécutif et sa majorité relative pour faire passer une nouvelle mesure en faveur du cumul emploi-retraite des médecins.

La discussion s'est poursuivie dans la soirée sur le volet plutôt consensuel des exonérations pour les agriculteurs, prélude au sujet beaucoup plus sensible des cotisations patronales, qui devrait être abordé mercredi après-midi.

Le gouvernement, qui entend revoir ces allègements pour récupérer 4 milliards d'euros, risque en effet un désaveu sur cet article, rejeté par son propre camp la semaine dernière en commission.

Le vote solennel est prévu le 5 novembre, mais comme pour la première partie du budget de l'Etat, il n'est pas certain que les débutés aillent au terme des débats dans les délais impartis, même si plusieurs groupes ont annoncé retirer des amendements pour accélérer les discussions.

La députée Anne Le Hénanff (Horizons) a jugé en conférence de presse "vraisemblable que nous n'arrivions pas au bout du texte".

Dans ce cas, ou si le projet de loi était rejeté par l'Assemblée, c'est la version initiale du gouvernement qui serait transmise au Sénat.

En parallèle se déroulaient en commission des finances les débats sur les crédits de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, dans la partie "dépenses" du projet de loi de finances. Les commissaires ont notamment adopté un amendement généralisant à tous les étudiants les repas à un euro dans les restaurants universitaires et annulé la suppression de 4.000 postes d'enseignants.


Des syndicats de journalistes dénoncent le "ciblage" de la presse au Proche-Orient

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur Khiam, dans le sud du Liban, le 29 octobre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur Khiam, dans le sud du Liban, le 29 octobre 2024. (AFP)
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  • La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d'autres syndicats de presse français ont demandé mardi qu'il soit mis fin au "ciblage" des journalistes tués à Gaza et au Proche-Orient
  • Leur communiqué répertorie "143 journalistes" tués, dont "130 Palestiniens à Gaza, 4 Israéliens, 1 Syrienne et 8 Libanais – dont les 3 derniers assassinés au sud Liban

PARIS: La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d'autres syndicats de presse français ont demandé mardi qu'il soit mis fin au "ciblage" des journalistes tués à Gaza et au Proche-Orient et appellent à une manifestation samedi à Paris.

Leur communiqué répertorie "143 journalistes" tués, dont "130 Palestiniens à Gaza, 4 Israéliens, 1 Syrienne et 8 Libanais – dont les 3 derniers assassinés au sud Liban le 25 octobre 2024".

Ce texte est signé de la FIJ, du Syndicat national des journalistes (SNJ), de la SNJ-CGT, la LDH (Ligue des droits de l'homme), Solidaires, Reporters solidaires et du Comité de soutien Assange.

Ces journalistes "ont en très grande majorité été délibérément ciblés, ce qui constitue des crimes de guerre", poursuivent les signataires.

"Israël a en outre récemment stigmatisé six journalistes du nord de Gaza en les présentant comme des +terroristes+, une accusation sans preuve qui vise à faciliter l'acceptation de leur potentiel assassinat", lit-on encore.

Les signataires condamnent "ces assassinats de journalistes" et s'élèvent "contre les menaces explicites à leur encontre".

Ils soutiennent "l'exigence d'un cessez-le-feu au Proche-Orient" et exigent "l'ouverture de Gaza aux médias internationaux et la protection des journalistes, en commençant par l'évacuation d'urgence des journalistes blessés".

À l'occasion de la Journée internationale pour la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, les signataires appellent aussi à un rassemblement samedi à 15H00, place de la République, à Paris.

L'offensive israélienne dévastatrice à Gaza a été lancée en riposte à une attaque menée le 7 octobre 2023 contre Israël par le mouvement islamiste Hamas. Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

En représailles, Israël a promis d'anéantir le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a tué au moins 43.061 Palestiniens, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.