Édifier l’avenir: le futur des villes intelligentes en Arabie saoudite

1ère Édition du symposium « Green and Smart Construction Riyad 2024. (Photo fournie Business France)
1ère Édition du symposium « Green and Smart Construction Riyad 2024. (Photo fournie Business France)
1ère Édition du symposium « Green and Smart Construction Riyad 2024. (Photo fournie Business France)
1ère Édition du symposium « Green and Smart Construction Riyad 2024. (Photo fournie Business France)
David Daoud, directeur du marketing chez Rock Solid Group et Antoine Auberton, président et cofondateur de Enlaps. (Photo fournie Business France)
David Daoud, directeur du marketing chez Rock Solid Group et Antoine Auberton, président et cofondateur de Enlaps. (Photo fournie Business France)
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Publié le Mardi 22 octobre 2024

Édifier l’avenir: le futur des villes intelligentes en Arabie saoudite

  • L'objectif principal de cet événement était de mettre en avant l'expertise française en matière de construction durable et d'innovation.
  • Le marché de la construction en Arabie saoudite devrait croître à un taux annuel moyen de 4 % entre 2024 et 2027.

Riyad : L'événement "Green and Smart Contraction", organisé sous le haut patronage de l'Ambassade de France en Arabie Saoudite et Business France, s'est tenu en premier lieu à Riyad le 14 octobre au Crowne Plaza RDC Hôtel à Riyad, le 15 et 16 octobre à Djeddah.  

Cette première édition a rassemblé une délégation française composée de 20 entreprises spécialisées dans le secteur de la construction de villes intelligentes, ainsi que des représentants d'organismes gouvernementaux et de responsables de mégaprojets.

L'objectif principal de cet événement était de mettre en avant l'expertise française en matière de construction durable et d'innovation. Les participants ont eu l'occasion de partager leurs connaissances et de discuter des meilleures pratiques pour intégrer des solutions intelligentes et durables dans les projets d'infrastructure. Cette initiative témoigne de l'engagement des deux pays à collaborer dans le domaine du développement durable et à répondre aux défis urbains contemporains.

Le Royaume adopte de plus en plus de pratiques durables dans ses projets de construction tels que la ville future de Neom, le projet de la mer Rouge, Diriyah Gate, Qiddiya, Al Ulla, les projets urbains des villes de Riyad et Djeddah, et met l’accent sur la certification LEED dans la plupart de ces projets.

La valeur totale des projets de construction dans la région MENA s'élève à 3 000 milliards de dollars. Le Royaume représente à lui seul près de 35 %, soit environ 1 300 milliards de dollars. Le marché de la construction en Arabie saoudite devrait croître à un taux annuel moyen de 4 % entre 2024 et 2027, grâce aux efforts de diversification économique et de privatisation de l’économie saoudienne portés par la Vision 2030 du Royaume.

Un MoU a été signé entre Enlaps et Rock Solid Group dont l’objectif est de formaliser une collaboration entre les deux entreprises pour développer des solutions de construction durables, respectueuses de l'environnement et économiquement viables. 

RSG est un fournisseur de technologies de l'information, de jeux et de solutions de divertissement. RSG développe un éventail de solutions technologiques, de jeux et de divertissement pour les organisations de tous les secteurs d'activité.

Il ouvre ainsi la voie à de nombreuses opportunités pour créer des synergies bénéfiques notamment l’intégration technologique, l’association des caméras de timelapse avec les solutions de gestion des projets de Rock Solid Group pour offrir une plateforme complète de suivi de projet, intégrant des vidéos et des analyses de performance en temps réel.

Fondée en 2015, Enlaps offre des solutions timelapse pour les professionnels de l'image et entreprises cherchant à créer, partager et analyser des contenus digitaux innovants.

Ce partenariat permettra aux deux entreprises de développer ensemble non seulement de nouveaux produits qui intègrent des fonctionnalités avancées, telles que l'intelligence artificielle pour l'analyse de données visuelles, permettant d'anticiper les retards ou d'améliorer l'efficacité des chantiers mais aussi d’organiser des ateliers et des sessions de formation pour partager les meilleures pratiques et les innovations dans le domaine de la gestion de projet et de la technologie de timelapse.

Antoine Auberton, président et cofondateur de la société Enlaps a déclaré à Arab News : « Nous travaillons depuis plus de trois ans maintenant avec Rock Solide Group ici en Arabie saoudite pour mettre à disposition notre technologie qui consiste en des caméras de timelapse et de suivi de projets. Elle nous permet de suivre les projets à distance, de communiquer avec les différentes parties prenantes sur l'avancée du projet, sur la sécurité et sur le savoir-faire mis en place sur les mégaprojets de la Vision 2030 portés par les différentes entités publiques.    

La signature de ce MoU avec Rock Solid Group, c'est l'occasion de renforcer notre collaboration et de combiner nos expertises technologiques pour les mettre au service de ces mégaprojets.

Notre technologie et l'expertise de Rock Solid Group nous permettent de documenter l'ensemble des étapes de ces grands projets pour comprendre le savoir-faire et les expertises des différentes entreprises, pour ensuite en tirer des enseignements ; et surtout sans cesse améliorer les technologies déployées.

Nous Enlaps, Nous mettons donc à disposition à la fois notre savoir-faire pour développer des caméras alimentées par énergie solaire et connectées à une plateforme cloud sur laquelle nos clients peuvent intervenir, et Rock Solid Group pour toute son expertise sur ces mégaprojets pour venir déployer cette solution, l'intégrer aux différents systèmes informatiques de nos clients respectifs et apporter tous les conseils nécessaires pour tirer le meilleur parti de notre solution.

On voit une dynamique énorme. C'est vraiment l'endroit où il faut être pour aborder ces thématiques. Ici, c'est le futur des villes qui se construit. Il s'agit donc d'enseignements permettant de comprendre ce qui se passera ailleurs plus tard. Il est important de comprendre tout ce savoir-faire, toute cette expertise qui se construit aujourd'hui avec les différentes parties prenantes. Donc, pour nous, c'est la zone géographique sur laquelle il faut être pour comprendre ces enjeux.

En somme, ce MoU représente une étape significative vers une construction plus verte et plus intelligente, en tirant parti des synergies entre les deux entreprises et en s'inscrivant dans une dynamique de développement durable.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".