France : nouvelles fouilles archéologiques au pied de la dune du Pilat

Un archéologue du Groupe de recherche archéologique du Pays de Buch et de l'Agenais effectue des fouilles archéologiques à la dune du Pilat à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 15 octobre 2024. (Photo AFP)
Un archéologue du Groupe de recherche archéologique du Pays de Buch et de l'Agenais effectue des fouilles archéologiques à la dune du Pilat à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 15 octobre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Mercredi 16 octobre 2024

France : nouvelles fouilles archéologiques au pied de la dune du Pilat

  • Une nouvelle campagne de fouilles archéologiques s'achèvera vendredi dans le sud-ouest de la France, au pied de la dune du Pilat, la plus haute d'Europe.
  • Sous le contrôle de l'organisme régional public chargé des affaires culturelles, la Drac, l'archéologue s'active avec des bénévoles sur une zone de 70 mètres de long sur huit mètres de large, à la recherche d'éléments datant de l'époque protohistorique.

LA TESTE- de -BUCH : Une nouvelle campagne de fouilles archéologiques s'achèvera vendredi dans le sud-ouest de la France, au pied de la dune du Pilat, la plus haute d'Europe, pour retrouver de nouvelles traces d'habitats humains remontant à des milliers d'années, avant que l'érosion ne les efface.

« Les premières découvertes datent des années 1960, mais les fouilles extensives n'ont commencé qu'en 2014 et celles-ci sont les troisièmes » au pied de cette dune haute de 103 mètres, a indiqué à l'AFP Philippe Jacques, qui dirige la campagne entamée le 7 octobre.

« Tous les quatre-cinq ans, en fonction du recul de la dune, on rouvre des zones avant leur destruction par l'érosion éolienne ou marine », a-t-il précisé à l'entrée du bassin d'Arcachon, dans le département de la Gironde.

Sous le contrôle de l'organisme régional public chargé des affaires culturelles, la Drac, l'archéologue s'active avec des bénévoles sur une zone de 70 mètres de long sur huit mètres de large, à la recherche d'éléments datant de l'époque protohistorique, « entre la fin de l'âge du bronze et le premier âge du fer, entre 1000 et 500 avant notre ère ».

« On achève les fouilles d'un atelier saunier (relatif aux sels marins, NDLR) découvert en 2018 » lors de la dernière campagne, précise-t-il. « On a découvert une vaste zone lacustre, donc a priori les habitants de l'époque s'étaient installés car ils avaient besoin d'eau douce pour lessiver les sables marins. »

Même si « cela reste à confirmer », l'équipe pense aussi avoir trouvé « deux sépultures à incinération, des fosses creusées dans le sable et comblées avec du charbon de bois et des ossements brûlés, qui dateraient de -500 à -400, la dernière phase d'occupation du site avant que le sable ne le recouvre (...) poussé par des vents d'Ouest », poursuit M. Jacques.

Quand ceux-ci se sont calmés, « la forêt a reconquis les dunes et les hommes sont revenus à la fin du Moyen Âge », explique-t-il.

Une cinquantaine de sites ont été repérés « toutes périodes confondues » depuis les années 1960, les dernières traces d'occupation humaine remontant aux années 1710-1720, avec des vestiges d'exploitation de résine et de goudron en forêt ou encore de pêche de coquillages et de poissons.

Les pièces découvertes lors de ces fouilles seront exposées dans un musée qui doit ouvrir à La Teste-de-Buch, commune où est située la dune.

 


« Merci Charles » : célébre 100 ans de Charles Aznavour

Des personnes assistent à un concert à la mémoire du regretté auteur-compositeur-interprète franco-arménien Charles Aznavour sur la place de la République d'Erevan, le 11 octobre 2018. (AFP)
Des personnes assistent à un concert à la mémoire du regretté auteur-compositeur-interprète franco-arménien Charles Aznavour sur la place de la République d'Erevan, le 11 octobre 2018. (AFP)
Le chanteur arménien Hayk Petrosyan et son groupe interprètent en jazz les chansons emblématiques de Charles Aznavour à Dubaï et à Abou Dhabi. (Photo: fournie)
Le chanteur arménien Hayk Petrosyan et son groupe interprètent en jazz les chansons emblématiques de Charles Aznavour à Dubaï et à Abou Dhabi. (Photo: fournie)
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  • « Merci Charles » aura lieu le 25 octobre au Zabeel Theatre de Dubaï et le 26 octobre à la Cultural Foundation d'Abou Dhabi

Dubaï : Art For All présente un hommage au légendaire Charles Aznavour avec « Merci Charles, » un concert qui aura lieu le 25 octobre au Zabeel Theatre de Dubaï et le 26 octobre à la Cultural Foundation d'Abou Dhabi.

Le projet « Merci Charles » de Hayk Petrosyan, lancé en mai 2021, rend hommage à Charles Aznavour à travers une réinterprétation jazz unique de ses chansons emblématiques.

Accompagné de musiciens talentueux tels que Vahagn Hayrapetyan, Arman Mnatsakanyan, Dave Gyodakyan et Daniel Melkonyan, le projet a rapidement gagné en popularité, organisant de nombreux concers à travers l'Arménie depuis sa création.

Il a également touché un public international en se produisant au Liban et en Russie. En 2022, le projet a sorti un CD largement acclamé intitulé « Le Jazz Aznavourise », qui a été rebaptisé en 2023 « French Kiss - Tribute to Charles. » L'évolution s'est poursuivie avec le changement de nom de la série de concerts en 2023 sous le nom de « Merci Charles. »

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Pour célébrer le centenaire de Charles Aznavour en 2024, le projet entame une tournée mondiale intitulée « TOUR D'AMOUR », qui débute par un grand concert en plein air à Cascade, en Arménie, au mois d'août. La tournée, qui comprend le programme musical « Merci Charles, » promet de présenter plus de 20 chansons d'Aznavour.

Chaque concert, d'une durée d'une heure et demie, comprend cinq musiciens sur scène: guitare, piano, batterie, trompette et contrebasse.

La tournée devrait commencer en Europe en septembre 2024, et pour la première fois aux Émirats arabes unis, le 25 octobre à Dubaï et le 26 octobre 2024 à Abu Dhabi, promettant un voyage musical.


Jihane Boumediane évoque la préservation de l'ancien métier de feutrage de la laine au Maroc

Tous les regards sont rivés sur Jihane Boumediane, créatrice de la marque marocaine Jyann et finaliste du Fashion Trust Arabia Award du Qatar. (Photo fournie)
Tous les regards sont rivés sur Jihane Boumediane, créatrice de la marque marocaine Jyann et finaliste du Fashion Trust Arabia Award du Qatar. (Photo fournie)
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  • Jyann s'inspire profondément du riche patrimoine marocain en matière de feutrage de la laine
  • Cet artisanat remonte à des milliers d'années et fait partie intégrante de l'identité culturelle du pays

DUBAÏ: Jihane Boumediane, la créatrice de la marque marocaine Jyann, attire tous les regards en tant que finaliste du Qatar's Fashion Trust Arabia Award dans la catégorie accessoires, avant la cérémonie qui se tiendra à Marrakech le 24 octobre.

Fondée en 2021, sa marque est connue pour ses sacs et ses chapeaux fabriqués à la main. Elle s'inspire profondément du riche patrimoine marocain en matière de feutrage de la laine – un artisanat qui remonte à des milliers d'années et qui fait partie intégrante de l'identité culturelle du pays.

Le feutrage de la laine, une ancienne méthode de production textile, est un processus à forte intensité de main-d'œuvre qui consiste à presser manuellement des fibres de laine à l'aide d'eau et de savon.

Cette technique a été transmise par des générations d'artisans marocains, en particulier dans les montagnes de l'Atlas où Boumediane s'approvisionne en laine.

«La laine de cette région a tellement de propriétés merveilleuses – elle est résistante, les fibres ne sont ni trop longues ni trop courtes. Elle remplit toutes les conditions: elle est durable, polyvalente et belle», explique la créatrice.

Pour Boumediane, la mode n'est pas simplement une question d'esthétique, il s'agit de préserver et de renforcer l'artisanat traditionnel tout en créant un impact positif tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

«Notre approche consiste à créer un impact à tous les niveaux, depuis les éleveurs de moutons du Haut Atlas jusqu'aux artisans qui fabriquent méticuleusement chaque pièce», a-t-elle déclaré.

Son engagement en faveur de la durabilité et de la production éthique se traduit par l'utilisation de matériaux locaux et la volonté d'optimiser l'utilisation de l'eau dans le traitement de la laine.

La création de chacun de ses sacs à main peut prendre de cinq à sept jours et transcende les saisons, ce qui leur permet de durer des années.

Le Fashion Trust Arabia Award est une étape importante pour Boumediane et sa marque. «La reconnaissance par une telle plateforme est une validation des années de recherche et d'expérimentation que nous avons consacrées à notre métier», a-t-elle déclaré.

Ce prix lui permettrait d'étendre ses activités, de recruter et de former de nouveaux artisans, et de poursuivre sa mission d'innovation sociale. «Il ne s'agit pas seulement de fabriquer de beaux produits, mais aussi de sauvegarder des techniques anciennes et de veiller à ce qu'elles prospèrent dans le monde moderne.»

Le comité consultatif de l'édition  2024 du FTA a sélectionné 18 finalistes parmi les candidatures soumises par des talents émergents de toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Ils concourent dans six catégories: prêt-à-porter, vêtements de soirée, bijoux, accessoires, technologie de la mode et Franca Sozzani Debut Talent Award.

Le conseil d'administration comprend le créateur britannique Erdem Moralioglu, apprécié des célébrités, la créatrice de bijoux Gaia Repossi et la créatrice américaine Kelly Wearstler.

Les lauréats recevront une aide financière comprise entre 100 000 et 200 000 dollars (1 dollar = 0,92 euro), en fonction de la taille de leur entreprise.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une étude révèle que le cratère saoudien recèle des secrets de la vie sur la lune de Saturne

Les scientifiques ont découvert des extrêmophiles dans le cratère qui suggèrent l'existence de biosignatures sur le corps céleste, a rapporté l'agence de presse saoudienne (SPA).
Les scientifiques ont découvert des extrêmophiles dans le cratère qui suggèrent l'existence de biosignatures sur le corps céleste, a rapporté l'agence de presse saoudienne (SPA).
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  • Selon une étude, un cratère situé en Arabie saoudite recèle des indices de la présence possible de vie sur l'une des lunes de Saturne, située à plus d'un milliard de kilomètres de la Terre.
  • Les découvertes faites à Al-Wahbah pourraient faire de l'Arabie saoudite un partenaire précieux pour plusieurs agences spatiales, dont la NASA.

JEDDAH : Selon une étude, un cratère situé en Arabie saoudite recèle des indices de la présence possible de vie sur l'une des lunes de Saturne, située à plus d'un milliard de kilomètres de la Terre.

Des scientifiques de l'université des sciences et technologies du roi Abdallah ont échantillonné l'environnement extrême du cratère Al-Wahbah, près de Taif, et l'ont comparé à Encelade, la sixième plus grande lune de Saturne.

Ils ont découvert des extrêmophiles dans le cratère, ce qui suggère l'existence de biosignatures sur le corps céleste, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Encelade est devenue une curiosité pour les astrobiologistes en raison de l'existence d'un vaste océan sous sa croûte glacée. L'eau est fortement alcaline, saline et contient des molécules complexes, telles que le méthane et l'oxygène, compatibles avec des signes de vie. Le cratère Al-Wahbah contient un environnement similaire.

« Le cratère Al-Wahbah sert d'analogue terrestre à l'océan d'Encelade, où des conditions similaires pourraient favoriser la vie », a déclaré à l'APS Alexandre Rosado, le professeur de l'université KAUST qui a dirigé l'étude.

Pour identifier les caractéristiques uniques de la vie dans le cratère, les scientifiques ont isolé 48 souches bactériennes et en ont trouvé deux dont la composition indiquait une capacité d'adaptation à l'environnement extrême d'Encelade.

Sur la base de leurs profils génétiques, métaboliques et chimiques, les deux souches ont fait preuve d'une stratégie de survie efficace dans l'environnement extrême du cratère.

« Les souches sont des bactéries thermohaloalkaliphiles, qui se développent à des températures élevées, dans des conditions de salinité et de pH alcalin. Ces conditions imitent celles d'Encelade, ce qui en fait des candidates idéales pour étudier la vie dans des conditions aussi extrêmes. » Junia Schultz, chercheuse postdoctorale impliquée dans le projet, a déclaré à l'APS.

Outre une tolérance élevée à l'alcalinité et aux températures extrêmes, les deux souches possèdent d'autres caractéristiques avantageuses déduites de leurs capacités génomiques, telles qu'une résistance potentielle aux hautes pressions et aux rayonnements ionisants, qui minimisent les mutations de l'ADN.

Al-Wahbah n'est pas le seul analogue de l'environnement d'Encelade sur Terre, mais les scientifiques qui étudient la vie extraterrestre préfèrent ce site à d'autres.

« Les environnements présentant des conditions similaires à celles d'Encelade sont rares sur Terre. D'autres endroits ont été étudiés pour leur ressemblance avec l'océan d'Encelade. Cependant, ils ne sont pas aussi accessibles ou adaptés au type d'études microbiennes que nous avons menées à Al-Wahbah », a déclaré Alef dos Santos, un étudiant en doctorat qui a contribué à l'étude.

Rosado et ses collègues affirment que leur étude est la première à démontrer l'utilité des environnements extrêmes de l'Arabie saoudite en tant que modèle pour la détection de la vie extraterrestre.

D'autres sites du Royaume, sur terre et dans la mer Rouge, pourraient s'avérer précieux pour la recherche de biosignatures sur des planètes telles que Mars, ont-ils ajouté.

Avec l'envoi de sa première femme astronaute dans l'espace en 2023 et le lancement prévu de ses premiers touristes spatiaux en 2026, l'Arabie saoudite vise à établir une présence majeure dans l'industrie spatiale dans un avenir proche.

Les découvertes faites à Al-Wahbah pourraient faire de l'Arabie saoudite un partenaire précieux pour plusieurs agences spatiales, dont la NASA.

Le projet Europa Clipper de l'agence américaine prévoit de lancer des missions d'exploration d'Encelade dans les années à venir, a indiqué la SPA.

« Outre qu'elle nous permet de mieux comprendre comment les bactéries peuvent s'adapter à des environnements hostiles, cette recherche contribue à orienter la poursuite de la quête astrobiologique de la vie extraterrestre », a déclaré le Dr Kasthuri Venkateswaran, scientifique retraité du Jet Propulsion Laboratory de la NASA et professeur adjoint au département d'études spatiales de l'université du Dakota du Nord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com