Le ministre saoudien des Affaires étrangères et le président iranien s'entretiennent à Doha

Les deux hommes ont discuté des dernières évolutions régionales et internationales. (SPA)
Les deux hommes ont discuté des dernières évolutions régionales et internationales. (SPA)
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Publié le Jeudi 03 octobre 2024

Le ministre saoudien des Affaires étrangères et le président iranien s'entretiennent à Doha

  • Le président iranien, Masoud Pezeshkian, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, ont discuté des dernières évolutions régionales et internationales
  • De hauts responsables saoudiens et iraniens ont assisté à la réunion

RIYAD: Le président iranien Masoud Pezeshkian a reçu, mercredi, dans la capitale qatarie, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a indiqué l'Agence de presse saoudienne.

Les deux hommes ont discuté des dernières évolutions régionales et internationales.

De hauts responsables saoudiens et iraniens ont assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Deux journalistes belges blessés à Beyrouth

La fumée s’élève du site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth le 3 octobre 2024. (Photo AFP)
La fumée s’élève du site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth le 3 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Le reporter de guerre Robin Ramaekers, souffrant de "fractures au visage", et le cameraman Stijn De Smet, blessé à une jambe, ont tous deux été hospitalisés.
  • DPG Media a expliqué que les deux journalistes avaient été blessés "alors qu'ils voulaient faire un reportage" sur un bombardement ayant frappé dans la nuit le centre-ville de Beyrouth.

BRUXELLES : Deux journalistes de la chaîne de télévision belge VTM ont été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi à Beyrouth alors qu'ils couvraient une frappe aérienne sur le centre-ville de la capitale libanaise, en plein conflit entre Israël et le Hezbollah, a annoncé leur rédaction.

Le reporter de guerre Robin Ramaekers, souffrant de "fractures au visage", et le cameraman Stijn De Smet, blessé à une jambe, ont tous deux été hospitalisés.

Leur rédaction a pu s'entretenir avec eux par téléphone et ils ne sont pas en danger de mort, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe DPG Media, propriétaire de VTM et du journal flamand Het Laatste Nieuws.

Les circonstances exactes de l'incident sont encore inconnues à ce stade.

DPG Media a expliqué que les deux journalistes avaient été blessés "alors qu'ils voulaient faire un reportage" sur un bombardement ayant frappé dans la nuit le centre-ville de Beyrouth.

Une frappe israélienne sur un centre de secours du Hezbollah en plein cœur de Beyrouth a fait six morts dans la nuit de mercredi à jeudi, après une journée marquée par des combats au sol dans le sud du Liban où huit soldats israéliens ont péri.

Poursuivant son offensive contre le Hezbollah, mouvement islamiste libanais soutenu par l'Iran, Israël a mené au total dans la nuit 17 raids sur Beyrouth et sa banlieue sud, selon l'agence officielle libanaise NNA.

Le ministère belge des Affaires étrangères a assuré suivre de près la situation de ses deux ressortissants blessés.

Il y a actuellement environ 1.800 Belges au Liban et les autorités consulaires se tiennent prêtes à aider au rapatriement par avion de la "petite centaine" d'entre eux ayant exprimé le souhait de quitter le pays, a aussi souligné la diplomatie belge.


En Tunisie, une présidentielle pratiquement jouée d'avance pour Kais Saied

Des partisans de l'opposition tunisienne participent à un rassemblement contre le coup de force du président Kais Saied et la crise économique dans ce pays d'Afrique du Nord, dans la capitale Tunis, le 13 mars 2022. (AFP)
Des partisans de l'opposition tunisienne participent à un rassemblement contre le coup de force du président Kais Saied et la crise économique dans ce pays d'Afrique du Nord, dans la capitale Tunis, le 13 mars 2022. (AFP)
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  • Près de dix millions de Tunisiens sont invités à voter dimanche lors d'une présidentielle qui paraît jouée d'avance, selon les experts, en faveur du président sortant Kais Saied
  • Pas de meetings électoraux, ni débats ou posters dans les rues, juste des affichettes sur des bâtiments publics, la plupart avec seulement une photo de M. Saied

TUNIS: Près de dix millions de Tunisiens sont invités à voter dimanche lors d'une présidentielle qui paraît jouée d'avance, selon les experts, en faveur du président sortant Kais Saied, accusé de dérive autoritaire par ses opposants et la société civile.

Pas de meetings électoraux, ni débats ou posters dans les rues, juste des affichettes sur des bâtiments publics, la plupart avec seulement une photo de M. Saied.

Rien à voir avec l'engouement, il y a cinq ans, autour de cet expert de la Constitution à la réputation de probité qui s'était fait connaître via des interventions télévisées et avait été élu à près de 73% (et une participation d'environ 58%), avec la promesse de remettre de l'ordre après 10 ans de déclin socio-économique et d'instabilité politique.

M. Saied bénéficiait encore d'une forte popularité le 25 juillet 2021 quand il s'était emparé des pleins pouvoirs, limogeant son gouvernement et suspendant le Parlement, avant de réformer la Constitution en 2022 pour instaurer un système ultra-présidentialiste.

Ces dernières années, l'opposition et des ONG tunisiennes et étrangères ont dénoncé une régression des libertés, la mise sous tutelle de la justice et l'arrestation des principaux opposants, dont le chef du mouvement islamo-conservateur Ennadha, Rached Ghannouchi, et à l'autre bout du spectre, d'Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL), nostalgique des autocrates Ben Ali et Bourguiba.

Le pouvoir est aussi accusé d'avoir muselé la presse via un décret controversé sur les "fausses nouvelles" et d'étouffer la société civile avec des arrestations de syndicalistes, militants ou commentateurs politiques.

Pour le vote de dimanche, seuls trois des 17 candidats ont été retenus, au terme d'un processus électoral critiqué pour un nombre de parrainages difficile à obtenir et l'exclusion par l'autorité électorale Isie des concurrents les plus sérieux de M. Saied.

"Depuis le 25 juillet 2021, la parenthèse de démocratisation a commencé à se fermer" mais "un cap supplémentaire a été franchi avec la tentative d'empêcher toute possibilité d'alternance", dénonce à l'AFP l'expert politique tunisien Hatem Nafti.

"Le scrutin est joué d'avance tant les déséquilibres de toute nature entre les candidats sont manifestes", abonde le politologue français Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb, estimant que "tout a été fait pour qu'un second tour n'ait pas lieu".

M. Saied, 66 ans, fera face à Zouheir Maghzaoui, 59 ans, un défenseur du panarabisme, fort d'"une vraie base électorale" mais qui "reste associé au coup d'Etat" de l'été 2021 qu'il a soutenu, souligne M. Nafti, auteur de l'essai "Notre ami Kais Saïed", paru fin septembre.

Pour M. Vermeren, "laisser concourir une personnalité secondaire (comme M. Maghzaoui) de même obédience idéologique que le président est un moyen de neutraliser son potentiel d'opposant".

- "Excellent garde-frontières" -

Le troisième postulant, Ayachi Zammel, un industriel de l'agro-alimentaire et politicien libéral de 47 ans, a été emprisonné le jour de la confirmation de sa candidature le 2 septembre pour falsification de parrainages et a déjà été condamné à plus de 14 ans de prison dans divers procès express.

Cela ne l'empêche pas d'être candidat: il y avait eu un précédent en 2019 avec Nabil Karoui, arrivé au deuxième tour, mais il était "patron d'une chaîne de télévision à forte audience et connu du grand public", rappelle M. Nafti.

Des formations de gauche et des proches d'Ennahdha ont appelé à voter pour M. Zammel mais "pourra-t-il aller au-delà de ces cercles élitistes?", s'interroge M. Nafti.

Pour M. Vermeren, "s'il pouvait représenter un pôle pour les opposants, sa qualité de prisonnier condamné ne peut qu'inciter les électeurs au découragement et à l'abstention".

L'affluence risque d'ailleurs d'être faible compte tenu d'une désaffection croissante pour les urnes. La participation tombée à 30,5% lors du référendum sur la Constitution en 2022, a chuté à 11,3% lors des législatives de début 2024.

Les 12 millions de Tunisiens se focalisent surtout sur la cherté de la vie avec une forte inflation (environ 7%), une croissance faible (autour de 1%) et un chômage élevé (16%) particulièrement chez les jeunes, qui sont désormais sept sur 10 à vouloir quitter le pays légalement ou clandestinement (source Arab Barometer, août 2024).

La question migratoire, justement, "est au coeur des préoccupations des Européens", ce qui explique, selon M. Nafti, la passivité de Bruxelles face aux atteintes croissantes aux droits fondamentaux, puisque "Kais Saied est un excellent garde-frontières". Pour M. Vermeren, il y a en outre chez les Occidentaux "une polarisation vers les tragédies d'Ukraine d'une part, d'Israël-Palestine et maintenant du Liban, de l'autre".


Six morts dans un raid israélien sur un centre de secouristes du Hezbollah en plein cœur de Beyrouth

Des personnes se rassemblent sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un immeuble d'habitation dans le quartier de Bashura à Beyrouth, le 3 octobre 2024. (AFP)
Des personnes se rassemblent sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un immeuble d'habitation dans le quartier de Bashura à Beyrouth, le 3 octobre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, le 3 octobre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, le 3 octobre 2024. (AFP)
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  • Six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne qui a visé dans la nuit de mercredi à jeudi un centre de secours du Hezbollah en plein cœur de Beyrouth, selon le ministère de la Santé libanais
  • Un responsable de l'organisation de secouristes du mouvement chiite a indiqué à l'AFP que le raid "avait visé le centre de protection civile de l'autorité" dans le quartier de Bachoura, au centre de la capitale

BEYROUTH: Six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne qui a visé dans la nuit de mercredi à jeudi un centre de secours du Hezbollah en plein cœur de Beyrouth, selon le ministère de la Santé libanais et une source proche du mouvement islamiste libanais.

Le raid a fait "deux morts sur le coup" et "le nombre de morts a grimpé à six après que quatre blessés ont succombé à leurs blessures", a indiqué le ministère. Sept autres blessés ont été transférés vers des hôpitaux, a ajouté cette source.

Un responsable de l'organisation de secouristes du mouvement chiite a indiqué à l'AFP que le raid "avait visé le centre de protection civile de l'autorité" dans le quartier de Bachoura, au centre de la capitale.

Des journalistes de l'AFP à Beyrouth ont entendu une explosion et rapporté que certains immeubles avaient tremblé, avant que des ambulances ne se dirigent vers le lieu visé.

Il s'agit de la deuxième frappe israélienne visant le cœur de la capitale libanaise depuis le début du conflit entre le mouvement islamiste pro-iranien et Israël, le 8 octobre 2023.

Elle a visé la capitale plus au centre cette fois-ci, après une frappe israélienne qui avait tué trois membres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation palestinienne laïque de gauche lundi dans le quartier de Cola.

La frappe sur le quartier de Bachoura intervient après une série de bombardements visant la banlieue sud mercredi soir, troisième série de raids israéliens visant ce fief du Hezbollah en dehors de Beyrouth en moins de 24 heures et régulièrement visé depuis une dizaine de jours.

L'armée israélienne a par ailleurs émis dans la nuit de mercredi à jeudi un nouvel ordre d'évacuation de secteurs du sud de Beyrouth, annonciateur de probables frappes contre le Hezbollah, qui affirme résister à l'avancer des forces israéliennes dans le sud du Liban.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé mercredi soir que 46 personnes avaient été tuées et 85 autres blessées par des "frappes de l'ennemi israélien" au cours des dernières 24 heures dans plusieurs régions du pays.

Le Centre de crise libanais avait annoncé avant la publication de ce bilan quotidien que 1.928 personnes avaient été tuées au Liban depuis octobre 2023.