JO de Paris: une dernière fête sur les Champs-Elysées pour célébrer l'équipe de France

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Publié le Samedi 14 septembre 2024

JO de Paris: une dernière fête sur les Champs-Elysées pour célébrer l'équipe de France

PARIS: Une dernière fête pour les athlètes de l'équipe de France après l'été à succès des Jeux de Paris. Les sportifs ont débuté leur parade samedi sur les Champs-Elysées et les médaillés recevront, comme le veut la tradition, leur décoration officielle avant un concert géant devant l'Arc de Triomphe.

Debout derrière les barrières, sous haute surveillance policière, le public est venu en famille, maquillage bleu-blanc-rouge sur les joues, drapeaux à la main et pour certains Phryges - la mascotte des Jeux de Paris - sur la tête. Des enfants sont hissés sur les épaules de leurs parents.

"On veut vivre les Jeux une dernière fois", explique à l'AFP Sarah Lacampagne, une professeure de 31 ans bénévole pendant les Jeux.

Quelque 300 sportifs, olympiens et paralympiens, défilent sur le haut de cette avenue mythique de Paris. Près de 10.000 personnes, artisans des JO comme des bénévoles, des membres du comité d'organisation (Cojo), des agents publics, se sont joints aux sportifs.

"Ils nous ont rendu si fiers, nous les célébrons!", a lancé sur X le président français Emmanuel Macron qui avait annoncé pendant les JO le principe de ce défilé.

En milieu d'après-midi, la parade a démarré sous le soleil par un feu d'artifice bleu blanc rouge autour de l'Arc de Triomphe, comme celui qui avait signé le départ du spectacle de la cérémonie d'ouverture sur la Seine le 26 juillet.

« Ca fait chaud au cœur! »

Être là, "ça fait chaud au cœur!" lance Stéphanie Gers, 40 ans, venue de Montfort-L'Amaury, en région parisienne.

"Tony, Tony!", crie la foule alors que défile le président du comité d'organisation des JO et triple champion olympique Tony Estanguet.

Un même tonnerre d'applaudissements accompagne les passages du directeur artistique des cérémonies des Jeux, Thomas Jolly, ou de "Marie-Jo" Pérec, qui a allumé la vasque olympique.

L'équipe de rugby à sept avec Antoine Dupont, l'escrimeuse Manon Apithy-Brunet ou encore la triathlète Cassandre Beaugrand, les stars des JO de Paris sont là.

Sur la place de l'Etoile, les sportifs recevront leur insigne des mains du président de la République ou de leurs pairs déjà décorés de l'ordre de la Légion d'honneur ou du Mérite.

Avec sa troisième médaille d'or en individuel, le judoka Teddy Riner sera élevé au grade de commandeur de l'ordre national du mérite.

Il est de tradition depuis les Jeux d'hiver d'Innsbruck en 1964 que les médaillés soient décorés, et cela répond à des critères très précis.

Après les Jeux de Paris, ils sont 170 à être éligibles (contre 150 environ à Tokyo en 2021). En recevant il y a trois ans à l'Elysée les médaillés de Tokyo, Emmanuel Macron les avait exhortés "à faire beaucoup plus" à Paris.

Il avait fixé à cette occasion l'objectif de figurer dans le Top 5 du classement des nations. Il a été atteint: avec 16 titres et 64 médailles, la France a réalisé à domicile les meilleurs JO de son histoire.

« Esprit de concorde »

Alors que les Jeux ont offert répit et moments de joie aux Français après un mois de juin de sidération suivant la dissolution surprise de l'Assemblée nationale et les élections dans la foulée, le président de la République a expliqué dans un entretien au quotidien Le Parisien publié vendredi: "Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s'est exprimée."

Il a souhaité que le 14 septembre devienne chaque année une fête nationale du sport, comme l'est le 21 juin pour la musique.

Les jeux ont été un succès, avec 12,1 millions de billets vendus, JO et Paras confondus, et une véritable ferveur du public. Le précédent record était de 11 millions de billets, ont fait valoir les organisateurs. A Paris, 2,5 millions l'ont été pour les Paralympiques, un peu moins qu'à Londres en 2012.

Après la remise de décorations samedi, un concert géant se déroulera place de l'Etoile, avec certains des artistes qui ont marqué les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, comme Marc Cerrone, les chanteurs Chris (Christine and the Queens) et Lucky Love, le duo malien Amadou et Mariam, ou encore la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel, qui avait chanté la Marseillaise le 26 juillet.

Pour sécuriser cette ultime fête olympique, plus de 4.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, et les commerces seront fermés sur l'avenue des Champs-Elysées.


Barnier juge la situation budgétaire de la France "très grave"

Le Premier ministre français Michel Barnier (C) s'adresse aux journalistes après une visite de l'INES (Institut national de l'énergie solaire) au Bourget du Lac, dans l'est de la France, le 12 septembre 2024. (Photo JEFF PACHOUD / POOL / AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier (C) s'adresse aux journalistes après une visite de l'INES (Institut national de l'énergie solaire) au Bourget du Lac, dans l'est de la France, le 12 septembre 2024. (Photo JEFF PACHOUD / POOL / AFP)
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  • "La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave".
  • La France fait, comme plusieurs autres membres de l'Union européenne, l'objet d'une procédure enclenchée par Bruxelles pour déficits publics excessifs.

PARIS : Le Premier ministre français Michel Barnier (droite) a jugé mercredi "très grave" la situation budgétaire du pays, alors que ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts.

"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J’ai demandé tous les éléments pour en apprécier l’exacte réalité", explique dans une déclaration à l'AFP l'ancien commissaire européen nommé le 5 septembre à Matignon par le président Emmanuel Macron.

"Nous sommes (...) devant une situation de finances publiques que je considère comme vraiment inquiétante (...) Le budget pour 2025 sera sans doute le plus délicat ou un des plus délicats de la Ve République", a de son côté déclaré mercredi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale le premier président de la Cour des comptes française, Pierre Moscovici.

L'objectif fixé par le gouvernement sortant de réduire le déficit public à 5,1% du PIB (Produit intérieur brut) en 2024 ne serait "pas atteint", a estimé l'ancien ministre socialiste des Finances de 2012 à 2014.

La France fait, comme plusieurs autres membres de l'Union européenne, l'objet d'une procédure enclenchée par Bruxelles pour déficits publics excessifs.

M. Moscovici, qui a lui aussi été commissaire européen, a jugé "ni possible ni souhaitable" de ramener le déficit public sous les 3% de PIB en 2027 en France, un objectif encore récemment réaffirmé par Paris.

Cela supposerait de réaliser des économies trop massives qui pénaliseraient la croissance, selon lui.

Revenir à 3% du PIB en 2029, afin de se conformer aux règles budgétaires européennes, "me paraît plus raisonnable", a-t-il dit.

"Il est impératif de dire la vérité aux Français à travers le projet de loi de finances" pour 2025 qui est censé être présenté au Parlement début octobre, "puis le plan budgétaire national de moyen terme que le gouvernement doit transmettre à la Commission (européenne) quelques jours après", a souligné M. Moscovici.

Michel Barnier lui se dit actuellement "très concentré sur la constitution prochaine d’un gouvernement d’équilibre" pour "traiter avec méthode et sérieux les défis" du pays.

Il a reporté sine die une réunion demandée par son prédécesseur Gabriel Attal, actuellement chef de file des députés EPR (Ensemble pour la République), favorable au président Emmanuel Macron, et qui devait se tenir mercredi notamment avec les vice-présidents du groupe parlementaire. La réunion a été officiellement décalée pour des raisons d'agenda. 

"Effort" fiscal

La situation budgétaire de la France "mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", a poursuivi M. Barnier dans sa déclaration à l'AFP.

Une sortie qui semble viser les propos de figures de l'ex-majorité ces derniers jours.

Dans un message mardi soir auprès de ses députés pour justifier cette demande urgente de rendez-vous à Matignon, Gabriel Attal déplorait "ne pas avoir encore une visibilité claire sur la ligne politique - notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts - et sur les grands équilibres gouvernementaux", autrement dit la place réservée au camp présidentiel par rapport à LR (Les Républicains) le parti de M. Barnier.

Le nouveau Premier ministre aurait évoqué auprès de plusieurs interlocuteurs une hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire particulièrement difficile, avec un déficit public qui pourrait se creuser à 5,6% du PIB cette année. Son entourage a démenti mardi, affirmant qu'il ne s'agit que "de pures spéculations" et renvoyé à sa première interview télévisée dans laquelle il avait évoqué "la justice fiscale" sans davantage de précisions.

Il est "hors de question" d'"entrer" dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même de le "soutenir", a renchéri mercredi le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, taclant au passage le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui a suggéré "un effort" fiscal "exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et gros contribuables".

Dans sa déclaration à l'AFP, M. Barnier semble vouloir cependant rassurer la droite et les macronistes en rappelant que "nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte".


La pâte à tartiner algérienne, incompatible avec la règlementation européenne, interdite en France

Cette photographie montre des pots de pâte à tartiner algérienne au chocolat et aux noisettes "El Mordjene" en vente dans une épicerie du centre de Marseille, dans le sud-est de la France, le 17 septembre 2024. (AFP)
Cette photographie montre des pots de pâte à tartiner algérienne au chocolat et aux noisettes "El Mordjene" en vente dans une épicerie du centre de Marseille, dans le sud-est de la France, le 17 septembre 2024. (AFP)
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  • Encensé sur les réseaux sociaux, ce produit disponible en France depuis des mois est désormais interdit, car incompatible avec les règles en vigueur au sein de l'Union européenne
  • Une enquête a été ouverte "afin de déterminer les mécanismes de contournement qui ont pu permettre jusqu'à présent la mise sur le marché de cette marchandise"

PARIS: Le buzz autour de la pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon a-t-il tué sa commercialisation ? Encensé sur les réseaux sociaux, ce produit disponible en France depuis des mois est désormais interdit, car incompatible avec les règles en vigueur au sein de l'Union européenne.

Texture "incroyable", "une tuerie", "très, très bon": sur TikTok, les influenceurs ne tarissent pas d'éloges sur la pâte à tartiner El Mordjene Cebon, qui s'arrache à des prix bien supérieurs à ceux du marché, à plus de 10 euros le pot.

Des images de palettes pleines de cette crème de noisettes grillées circulent sur les réseaux, indiquant chez quel petit épicier la fameuse pâte est disponible.

En plein coeur de Marseille, dans le quartier animé et populaire de Noailles, il est aisé de la trouver, comme dans ce magasin où le pot est à 30 euros bien que le prix ne soit pas affiché.

Nacera et sa fille en ont entendu parler sur TikTok mais le prix les a fait reculer. "C'est comme la crème du Kinder Bueno il paraît", disent-elles à l'AFP.

Le gérant de la boutique, qui souhaite rester anonyme, a lu que le produit qu'il "vend depuis 2022" était interdit mais assure n'avoir reçu aucune notification des autorités.

Selon lui, c'est la similitude avec les goûts des produits Ferrero, comme Kinder Bueno, qui pose surtout problème.

"Ferrero réfute l'information circulant quant à sa potentielle implication dans l'interdiction de la commercialisation en France d'un quelconque produit", a commenté l'industriel auprès de l'AFP.

- Enquête en cours -

Si le produit est devenu viral, il n'est pas compatible avec les règles d'importation de l'Union européenne.

L'Algérie ne remplit pas "l'ensemble des conditions nécessaires pour permettre à un pays tiers d'exporter vers l'Union européenne des marchandises contenant des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans le respect des exigences européennes en matière de santé animale et de sécurité sanitaire des aliments", selon le ministère français de l'Agriculture à l'AFP.

Une enquête a été ouverte "afin de déterminer les mécanismes de contournement qui ont pu permettre jusqu'à présent la mise sur le marché de cette marchandise", a-t-il ajouté.

"Deux envois (de pâte à tartiner El Mordjene Cebon, NDLR) sont actuellement bloqués dans les postes de contrôle frontaliers français", selon la même source.

Interrogé par le magazine 60 millions de consommateurs, l'ingénieur agroalimentaire de l'Institut national de la consommation, Xavier Lefebvre, relève par ailleurs un "affichage nutritionnel" qui "ne respecte pas le format standard français et européen".

La pâte à tartiner est disponible dans les petits commerces mais pas chez les grands distributeurs.

En France, le leader du secteur est de loin le Nutella, produit par l'italien Ferrero, qui détient plus des trois quarts du marché des pâtes à tartiner chocolatées en grandes surfaces, selon la fédération du secteur (FCD).

- Fierté en Algérie -

Pour le président de l'Association algérienne de protection des consommateurs (Apoce) Mustapha Zebdi, cette interdiction est "une décision abusive" destinée à protéger les pâtes à tartiner européennes.

"S'il y avait effectivement des mesures à prendre, ça aurait du être fait bien avant, car le produit est sur le marché français depuis des années", affirme-t-il à l'AFP.

"Les associations de protection des consommateurs en France devraient normalement agir car (les Français) consommaient un produit suspect et non conforme à leur règlementation", prédit-il.

En Algérie, pays natal de cette pâte à tartiner, des habitants se disent en tout cas fiers du succès international du produit.

"J'ai parcouru presque 20 km à cause de cette pâte El Mordjene. Elle est devenue très célèbre", déclare ainsi à l'AFP Hassen Mekid, 49 ans, qui loue "le produit de notre pays".

Les Algériens "se ruent" sur la pâte à tartiner, témoigne Rabie Zekraoui, commerçant de 23 ans dont la boutique se trouve dans la capitale, Alger. "Il ne nous reste plus qu'une boîte", dit-il, affirmant qu'il faut "soutenir les produits algériens".

La marque Cebon est-elle à l'origine de ce buzz ?

"Ça nous fait plaisir tout ça mais la réalité de l'histoire, c'est que l'on n'a rien à voir" avec cet engouement, assure Amine Ouzlifi, porte-parole de la marque Cebon, dont le siège se trouve à Tipaza, à 70 km à l'ouest d'Alger.


La tension monte entre Barnier et les macronistes

Le Premier ministre français Michel Barnier assiste au défilé des athlètes français ayant participé aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sur l'avenue des Champs-Élysées, à Paris, le 14 septembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier assiste au défilé des athlètes français ayant participé aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sur l'avenue des Champs-Élysées, à Paris, le 14 septembre 2024. (AFP)
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  • Deux semaines après sa nomination, la tension monte entre Michel Barnier et les macronistes autour de leur place au gouvernement
  • Mercredi matin, le Premier ministre a reporté sine die une réunion demandée par le chef de file des députés EPR (Ensemble pour la République) Gabriel Attal et qui devait se tenir avec les vice-présidents du groupe parlementaire

PARIS: Deux semaines après sa nomination, la tension monte entre Michel Barnier et les macronistes autour de leur place au gouvernement, ceux-ci exigeant une "clarification" de la ligne politique du Premier ministre qui répond avoir découvert "une situation budgétaire très grave" méritant "mieux que des petites phrases".

Mercredi matin, le Premier ministre a reporté sine die une réunion demandée par le chef de file des députés EPR (Ensemble pour la République) Gabriel Attal et qui devait se tenir avec les vice-présidents du groupe parlementaire, ainsi qu’Élisabeth Borne et Gérald Darmanin au nom des sensibilités de gauche et de droite de l'ex-majorité.

Si la réunion a été officiellement décalée pour des raisons d'agenda, M. Barnier a livré une déclaration à l'AFP dans laquelle il souligne qu'il "découvre" une "situation budgétaire très grave".

"Cette situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", a-t-il insisté en se disant "très concentré sur la constitution prochaine d’un gouvernement d'équilibre" pour "traiter avec méthode et sérieux les défis" du pays.

Une sortie qui semble viser les propos de figures de l'ex-majorité ces derniers jours.

Dans un message mardi soir auprès de ses députés pour justifier cette demande urgente de rendez-vous à Matignon, Gabriel Attal déplorait "ne pas avoir encore une visibilité claire sur la ligne politique - notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts - et sur les grands équilibres gouvernementaux", autrement dit la place réservée au camp présidentiel par rapport à LR.

Le nouveau Premier ministre aurait évoqué auprès de plusieurs interlocuteurs une hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire particulièrement difficile, avec un déficit public qui pourrait se creuser à 5,6% du PIB cette année. Son entourage a démenti mardi, affirmant qu'il ne s'agit que "de pures spéculations" et renvoyé à sa première interview télévisée dans laquelle il avait évoqué "la justice fiscale" sans davantage de précisions.

Il est "hors de question" d'"entrer" dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même de le "soutenir", a renchéri mercredi Gérald Darmanin, taclant au passage le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui a suggéré "un effort" fiscal "exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et gros contribuables".

Contrairement au gouverneur, dont le nom est parfois cité pour Bercy, "je me suis engagé devant mes électeurs à ne pas augmenter les impôts", a affirmé M. Darmanin.

La hausse des impôts "pour les Français" est aussi une "ligne rouge" pour la participation des LR au gouvernement, même si ceux-ci ont salué mercredi la "réflexion" du Premier ministre sur "plus de justice fiscale".

Dans sa déclaration à l'AFP, M. Barnier semble vouloir cependant rassurer la droite et les macronistes en rappelant que "nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte".

- trop de place pour LR -

Plus généralement, les macronistes sont agacés de ne pas connaitre les orientations de Michel Barnier, notamment sur des sujets potentiellement clivants comme l'immigration.

Alors que le Premier ministre renvoie ses interlocuteurs à sa déclaration de politique générale début octobre, "on ne va pas rentrer dans un gouvernement sans savoir ce qui va se passer (...)parce que si on n'est pas d'accord, qu'est ce qu'on fait?", s'est interrogé M. Darmanin, en campagne pour le Quai d'Orsay.

La laborieuse composition du gouvernement, attendue au mieux pour dimanche, est l'autre point de crispation au sein des macronistes.

Ceux-ci craignent d'être relégués à des postes de ministres délégués ou de secrétaires d’Etat sous tutelle de ministres LR, la droite ne cachant pas son appétit (Intérieur, Justice, Bercy, Education, Agriculture...). D'autant plus que les renponsables de droite ont été reçus collectivement par Michel Barnier contrairement au camp présidentiel jusqu'ici.

"Personne ne veut de mal à Michel Barnier mais personne ne veut être pris pour un con. Et c'est un peu le cas quand même", résume une ancienne ministre. "Les 47 LR sont en train de se comporter comme s’ils étaient ultra majoritaires, on ne peut pas accepter ça", renchérit un cadre macroniste.

Un exécutif à forte dominante LR, "ça ne marcherait" pas, avait déjà prévenu dimanche le patron du Modem François Bayrou.

Pour un député LR, "le rapport de force est cependant du côté de Barnier. Vous ne pouvez pas le faire tomber quand vous voulez, les électeurs ne le comprendraient pas aujourd’hui".