Fashion Week de Londres: la mode « verte  » peine à prendre racine

Des mannequins présentent des créations lors d'un défilé pour la collection printemps/été 2024 d'Oxfam Style for Change, lors de la semaine de la mode à Londres, le 12 septembre 2024. (AFP)
Des mannequins présentent des créations lors d'un défilé pour la collection printemps/été 2024 d'Oxfam Style for Change, lors de la semaine de la mode à Londres, le 12 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 septembre 2024

Fashion Week de Londres: la mode « verte  » peine à prendre racine

  • Dans un espace industriel souterrain du centre de Londres, des mannequins défilent, portant robes fleuries, tenues de travail tendance et en denim... des pièces d'occasion, toutes chinées dans les entrepôts de l'ONG Oxfam
  • L'association caritative s'est associée au site de vente de vêtements d'occasion Vinted pour ce défilé "Style for Change"

LONDRES: Dans un espace industriel souterrain du centre de Londres, des mannequins défilent, portant robes fleuries, tenues de travail tendance et en denim... des pièces d'occasion, toutes chinées dans les entrepôts de l'ONG Oxfam.

L'association caritative s'est associée au site de vente de vêtements d'occasion Vinted pour ce défilé "Style for Change" qui s'est tenu jeudi, au premier jour de la semaine de la mode de Londres. La plateforme de revente eBay proposait également un show basé sur la seconde main.

Des efforts qui peuvent néanmoins sembler maigres lorsque le même soir, le géant de la "fast fashion" H&M s'offrait un gigantesque coup de projecteur avec un show de la star Charli XCX.

Selon une étude de l'organisation à but non lucratif Collective Fashion Justice, publiée fin août, à peine 3,39% des 206 marques membres du British Fashion Council (BFC, la fédération britannique de la mode), se sont fixé un objectif de réduction des émissions.

Parmi ces griffes, seules cinq visent un objectif aligné sur l'Accord de Paris, qui cherche à limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Par contraste, 44% des entreprises britanniques ont mis en place un plan d'action climatique, selon des données récentes du "Climate-Ready Index" de l'assureur Aviva.

"La mode britannique est à la traîne (...) par rapport aux autres industries du Royaume-Uni", assure Emma Hakansson, à la tête de Collective Fashion Justice, interrogée par l'AFP.

Selon un rapport du cabinet Quantis en 2018, les industries mondiales de l'habillement et de la chaussure étaient responsables d'environ 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et l'industrie textile pourrait représenter 26% des émissions carbone d'ici 2050, estimait en 2017 une étude de la fondation Ellen MacArthur.

- Faut-il être géant pour être vert? -

Si le géant au tartan Burberry espère désormais atteindre la neutralité carbone d'ici 2040, "fixer des objectifs de réduction de l'empreinte carbone", "pour une petite entreprise, c'est un véritable défi", souligne Caroline Rush, directrice du BFC, dans un entretien à l'AFP.

"Il faut une équipe capable de la mesurer, de comprendre comment la réduire, puis de partager cette information."

La fédération de la mode cherche à former une cinquantaine de marques à cela d'ici mars prochain, dans le cadre d'un programme subventionné par le gouvernement britannique.

De son côté, la Fashion Week de Copenhague impose à toutes les marques qui défilent une série d'exigences environnementales.

A New York, un "Fashion Act", actuellement en projet, obligerait les entreprises à réduire leurs émissions en incluant celles de leurs chaînes d'approvisionnement.

"Le cuir, la laine et le cachemire proviennent de chaînes d'approvisionnement" gourmandes en eau et qui rejettent du méthane, un gaz à effet de serre, souligne Mme Hakansson. Quant aux usines qui teignent et traitent les tissus, elles sont alimentées par des énergies fossiles.

- Eviter les "micro-tendances" -

Des solutions existent déjà pour "verdir" les matériaux. La créatrice anglaise Stella McCartney a depuis longtemps abandonné le cuir, préférant une alternative végétale, le mirum; et la société Arda Biomaterials fabrique une matière similaire à partir de déchets des brasseries au Royaume-Uni.

Nombre de marques proposent aussi des services de réparation ou de location de vêtements.

Interrogée par l'AFP en marge du défilé Oxfam qu'elle a imaginé, la pionnière de la mode durable et styliste Bay Garnett estime que la jeune génération a compris que l'occasion "est une façon cool de faire du shopping, en trouvant son propre style, une pièce unique".

Or "cultiver un sens du style personnel" permet d'éviter de "suivre les micro-tendances" et de ralentir le rythme auquel nous renouvelons le contenu de nos placards, estime la fondatrice du Collective Fashion Justice.

Encore faut-il que l'ensemble de la chaîne de recyclage suive. Submergé par les dons, le principal organisme de tri et de collecte de vêtements du Royaume-Uni a averti que les usines de traitement des textiles frôlaient leur capacité maximale.


TF1 et France Télévisions vont distribuer en streaming les contenus d'Arte

(Twitter : @France3tv)
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  • Ces deux nouveaux partenariats constituent une étape supplémentaire pour amplifier l’exposition d’Arte.TV", a souligné Arte, qui revendique au total 1,35 milliard de vidéos vues au premier semestre 2024.
  • "Nous sommes particulièrement fiers de ces partenariats qui confortent notre stratégie d'agrégation" et témoignent "de notre forte ambition pour notre plateforme", a commenté le PDG du groupe TF1, Rodolphe Belmer,.

PARIS : Les programmes d'Arte seront disponibles prochainement sur les plateformes de streaming gratuit de TF1 et France Télévisions, a annoncé mardi la chaîne publique franco-allemande.

"Après YouTube, Orange, Free, Bouygues, ou encore MyCanal, ces deux nouveaux partenariats constituent une étape supplémentaire pour amplifier l’exposition d’Arte.TV", a souligné Arte, qui revendique au total 1,35 milliard de vidéos vues au premier semestre 2024.

Arte propose des milliers de programmes allant des séries aux documentaires en passant par les films, magazines, concerts et spectacles, dont les deux tiers sont exclusivement en ligne.

TF1 se réjouit de son côté, dans un communiqué, d'intensifier ainsi sa politique de distribution de contenus extérieurs: "Ce nouveau partenariat permettra à TF1+ d'enrichir son catalogue avec l'agrégation de contenus tiers attractifs (...) et à Arte de bénéficier des audiences puissantes de TF1+ et de sa distribution massive dans les foyers".

En plus de l'accord avec Arte, TF1 en a annoncé un autre similaire avec A&E Television Network (AETN), "groupe de télévision américain référent dans le domaine du documentaire". "Avec cet accord, la plateforme se dote de plus de 700 heures de programmes documentaires dans des genres variés", dont par exemple les émissions +Le convoi de l'extrême+ et +Ghosts Hunters+, a poursuivi TF1.

"Nous sommes particulièrement fiers de ces partenariats qui confortent notre stratégie d'agrégation" et témoignent "de notre forte ambition pour notre plateforme", a commenté le PDG du groupe TF1, Rodolphe Belmer, cité dans le communiqué.

Dans la même logique de distribution de contenus extérieurs, TF1+ avait annoncé en juillet des accords avec les chaînes L'Équipe et Le Figaro TV, émanations des quotidiens éponymes, ainsi qu'avec la plateforme de streaming musical Deezer.

Lancée en janvier comme une alternative gratuite aux plateformes de streaming payantes telles que Netflix, TF1+ revendique 4 millions d'utilisateurs quotidiens et 33 millions d'utilisateurs mensuels.

Le partenariat d'Arte avec France Télévisions avaient déjà été évoqué par la direction de ces deux groupes, mais pas encore confirmée.


Mistral publie sa première IA capable de traiter des images

L'Arabie saoudite veut se positionner comme un centre technologique régional. Shutterstock
L'Arabie saoudite veut se positionner comme un centre technologique régional. Shutterstock
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  • A la différence des modèles publiés précédemment, Pixtral 12B est capable d'assimiler des images fournies par les utilisateurs et d'y détecter du texte, de les analyser et les synthétiser.
  • Pixtral 12B est accessible sur le site de Mistral La Plateforme ainsi que via son IA conversationnelle Le Chat, lancée en début d'année.

PARIE : L'entreprise française Mistral AI a annoncé mardi sa première intelligence artificielle multimodale, nommée Pixtral 12B, capable de traiter des images fournies par les utilisateurs.

Une note de blog de la pépite française de l'IA a officialisé son lancement, après la mise en ligne du modèle mercredi.

A la différence des modèles publiés précédemment, Pixtral 12B est capable d'assimiler des images fournies par les utilisateurs et d'y détecter du texte, de les analyser et les synthétiser. Selon l'entreprise, tous les formats d'images (type pdf, jpeg, etc.) sont acceptés.

Le principe est ainsi différent des intelligences artificielles capables de générer des images à partir de texte, telles que Midjourney.

Pixtral 12B est accessible sur le site de Mistral La Plateforme ainsi que via son IA conversationnelle Le Chat, lancée en début d'année.

L'entreprise française a également annoncé de nouveaux tarifs pour l'utilisation de ses différents modèles, ainsi qu'une nouvelle version de son modèle Mistral Small.

Avec Pixtral 12B, Mistral continue de faire la course auprès des modèles d'IA des mastodontes américains, tels que Chat-GPT4 (OpenAI), Gemini (Google).

Créée en avril 2023, Mistral AI, dont les trois fondateurs français sont issus des rangs de Meta (maison mère de Facebook) et de Google, a toujours revendiqué sa volonté de proposer une option alternative aux modèles des grandes entreprises américaines des nouvelles technologies.

Le poids lourd du secteur, Microsoft, a investi 15 millions d'euros dans l'entreprise, qui a annoncé en juin une nouvelle levée de fonds de 600 millions d'euros.


Les universités saoudiennes se rejoignent l'académie du roi Salman pour un examen de langue arabe

Mahmoud Abdulrahman, chef du service de correction linguistique du journal égyptien Al-Youm Al-Sabea. (Fournie)
Mahmoud Abdulrahman, chef du service de correction linguistique du journal égyptien Al-Youm Al-Sabea. (Fournie)
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  • L'académie entend renforcer le statut mondial de la langue arabe.
  • Les compétences linguistiques améliorent considérablement les perspectives d'emploi, tant au niveau local que mondial.

RIYADH : L'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, en collaboration avec plusieurs universités saoudiennes, a organisé mardi le test de compétence en langue arabe Hamza pour les locuteurs non natifs.

L'académie vise à améliorer le statut mondial de l'arabe, à promouvoir son utilisation et à soutenir les objectifs du programme de développement des capacités humaines dans le cadre de la Vision 2030.

Le test Hamza, un examen informatisé, évalue les locuteurs non natifs dans quatre compétences linguistiques : l'écoute, la lecture, l'écriture et l'expression orale.

Il dure 155 minutes, comprend 75 questions et suit le Cadre européen commun de référence pour les langues. Il s'adresse aux apprenants et aux enseignants d'arabe dans les universités et les centres éducatifs.

Les universités participantes sont l'université Umm Al-Qura, l'université islamique de Médine, l'université du roi Abdulaziz, l'université du roi Faisal, l'université de Taif, l'université de Qassim et l'université du prince Sattam bin Abdulaziz.

En administrant le test Hamza, l'académie cherche à élever le statut scientifique et mondial de l'arabe, à établir des normes de compétence pour les apprenants non natifs et à aider les universités à évaluer les compétences linguistiques des étudiants.

Mona Al-Shayqi, superviseur de la langue arabe au département de l'éducation de Médine, a déclaré que l'apprentissage d'une autre langue est vital pour les étudiants, car il ouvre les portes à différentes cultures et renforce la pensée critique et créative en comparant les structures linguistiques.

Les compétences linguistiques améliorent considérablement les perspectives d'emploi, tant au niveau local que mondial, les personnes multilingues excellant dans les domaines scientifiques et comprenant la terminologie spécialisée, a-t-elle ajouté.

M. Al-Shayqi, expert en linguistique appliquée, a déclaré à Arab News que le statut particulier de l'arabe découlait de son lien profond avec l'islam et le Coran.

L'arabe permet aux apprenants d'explorer le riche patrimoine et l'héritage intellectuel d'une civilisation qui a laissé derrière elle de vastes connaissances dans divers arts et sciences, a-t-elle déclaré.

Mahmoud Abdulrahman, chef du service de correction linguistique du journal égyptien Al-Youm Al-Sabea, a déclaré que l'arabe était l'une des langues les plus riches au monde et qu'elle était connue pour son adaptabilité à toutes les époques.

Il a souligné l'importance d'apprendre différentes langues pour exprimer toute une gamme d'émotions et engager des conversations constructives avec des personnes d'autres cultures.

Les personnes bilingues sont mieux équipées pour la pensée critique et créative, a-t-il ajouté.

Abdulrahman a déclaré que l'intégration de l'apprentissage des langues dans les activités quotidiennes, comme la lecture d'histoires ou le visionnage de films, est une méthode efficace pour approfondir la compréhension et maintenir l'intérêt.

« La langue est l'identité, la langue est la patrie. Comme le disaient les philosophes de l'Antiquité : « Une personne ne vit pas dans un pays, elle vit dans une langue. C'est sa véritable patrie ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com