Japon: la course pour le poste de Premier ministre est lancée

Cette photo prise le 7 septembre 2024 montre quatre candidats à l'élection de la direction du Parti constitutionnel démocratique du Japon (CDP), principal parti d'opposition, posant pour une photo avant un débat au Club national de la presse du Japon, à Tokyo. (Photo by JIJI PRESS / AFP) / JAPAN OUT
Cette photo prise le 7 septembre 2024 montre quatre candidats à l'élection de la direction du Parti constitutionnel démocratique du Japon (CDP), principal parti d'opposition, posant pour une photo avant un débat au Club national de la presse du Japon, à Tokyo. (Photo by JIJI PRESS / AFP) / JAPAN OUT
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Publié le Jeudi 12 septembre 2024

Japon: la course pour le poste de Premier ministre est lancée

  • Neuf candidats, dont deux femmes, se sont officiellement déclarés en vue de l'élection interne au parti prévue le 27 septembre, a annoncé le PLD en lançant la campagne.
  • Dans ce pays qui n'a jamais eu de Première ministre, deux femmes se lancent aussi dans la course.

TOKYO : La course à la succession de Fumio Kishida, l'actuel Premier ministre japonais, a débuté jeudi avec un record de neuf candidats désireux de présider le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir et de prendre la tête du gouvernement.

Neuf candidats, dont deux femmes, se sont officiellement déclarés en vue de l'élection interne au parti prévue le 27 septembre, a annoncé le PLD en lançant la campagne.

Selon le système politique nippon, le vainqueur de cette élection interne est assuré de succéder à M. Kishida, l'actuel Premier ministre devenu impopulaire.

Le 14 août, ce dernier avait renoncé à briguer un nouveau mandat à la tête du PLD, formation au pouvoir pratiquement sans discontinuer depuis 1945. Une décision qui l'oblige à abandonner la tête du gouvernement.

Parmi les principaux candidats au poste de président du PLD figurent l'ancien ministre de la Défense Shigeru Ishiba, âgé de 67 ans, et l'ex-ministre de l'Environnement Shinjiro Koizumi, 43 ans et fils d'un ancien Premier ministre populaire dans l'archipel.

"Je veux changer la politique du Japon, laissée pour compte par l'évolution du temps", a déclaré M. Koizumi, qui promet de déréglementer le marché du travail, une plus grande transparence des fonds politiques et la "résolution de problèmes qui font l'objet de débats depuis des années", comme permettre aux femmes mariées de conserver leur nom de naissance.

Alors que chaque candidat a bénéficié d'un temps de parole jeudi au siège du PLD, son rival M. Ishiba a lui souligné les tensions régionales, faisant notamment référence au test de missile balistique effectué le matin même par la Corée du Nord.

"Ils ne font pas ça pour plaisanter", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de construire une organisation comme l'Otan en Asie de l'Est.

Dans ce pays qui n'a jamais eu de Première ministre, deux femmes se lancent aussi dans la course.

La ministre de la Sécurité économique Sanae Takaichi, âgée de 63 ans et qui représente l'aile très conservatrice du parti, s'est engagée "à faire du PLD un parti auquel les Japonais peuvent croire", après de récents scandales politico-financiers.

Egalement candidate, l'actuelle ministre des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, 71 ans, est considérée comme une dirigeante habile mais elle ne bénéficie que d'un soutien limité au sein du parti.

- Peu de conséquences -

M. Kishida, 67 ans, est en poste depuis octobre 2021. Il a vu sa cote de popularité minée par l'inflation qui fragilise le pouvoir d'achat des ménages et par des scandales politico-financiers qui ont ébranlé le PLD.

Durant son mandat, le dirigeant a pris résolument parti pour l'Ukraine après l'invasion russe et s'est efforcé, avec le soutien des Etats-Unis, de renforcer la politique de défense japonaise face à l'affirmation de la Chine dans la région Asie-Pacifique.

Au classement de la longévité en poste des 35 Premiers ministres depuis la Seconde guerre mondiale, M. Kishida arrive en huitième position.

Si le changement de dirigeant ne devrait pas avoir de conséquences majeures sur la politique actuelle du gouvernement, les médias locaux spéculent sur le fait que le futur chef du gouvernement pourrait convoquer des élections législatives anticipées peu après sa nomination.

"La plupart des candidats font de généreuses promesses de dépenses, tandis que certains s'opposent aux hausses d'impôts prévues", a déclaré l'analyste James Brady, vice-président de la société de conseil Teneo.

La quatrième économie mondiale peine à se remettre en marche après la période Covid, avec un PIB en faible hausse de 0,7% au deuxième trimestre 2024.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.