La campagne de vaccination anti-polio se déplace dans le nord de Gaza

Des médecins palestiniens administrent des vaccins contre la polio aux enfants de la clinique du quartier d'al-Daraj, dans la ville de Gaza, le 10 septembre 2024. (Photo d'Omar AL-QATTAA / AFP)
Des médecins palestiniens administrent des vaccins contre la polio aux enfants de la clinique du quartier d'al-Daraj, dans la ville de Gaza, le 10 septembre 2024. (Photo d'Omar AL-QATTAA / AFP)
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Publié le Mardi 10 septembre 2024

La campagne de vaccination anti-polio se déplace dans le nord de Gaza

  • Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté le 1er septembre, avec le concours de "pauses humanitaires" dans les combats.
  • L'OMS s'inquiète du fait que certains secteurs du nord de Gaza soient frappées par des ordres d'évacuation israéliens alors qu'elles font partie de zones où des pauses humanitaires ont été décidées.

GENEVE : La campagne de vaccination anti-polio visant les enfants à Gaza a débuté mardi dans le nord du territoire palestinien, a indiqué l'OMS, même si un convoi transportant du carburant et des experts a été "entravé".

Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté le 1er septembre, avec le concours de "pauses humanitaires" dans les combats, visant 640.000 enfants de moins de dix ans.

Après le centre et le sud de la bande de Gaza, la campagne se déplace dans le nord "du 10 au 12 septembre", a indiqué un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tarik Jasarevic, aux journalistes.

L'objectif est de prévenir la propagation du poliovirus circulant dérivé d'une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2 ou cVDPV2 en anglais). Deux gouttes du vaccin nVPO2 doivent être administrées à quatre semaines d'intervalle.

Maher Shamiya, vice-ministre de la Santé dans la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP que 230 équipes travaillaient à la distribution des vaccins et qu'il y avait déjà eu "une participation importante de familles désireuses de faire vacciner leurs enfants".

"Je suis venue pour protéger mes enfants de la polio", a déclaré Samah Yahya, 38 ans, mère de deux enfants, originaire de la ville de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza avait rapporté en août un premier cas de polio en 25 ans dans le territoire palestinien ravagé par la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas et en proie à un désastre humanitaire.

Des vaccins, des équipements nécessaires à la chaîne de froid et d'autre matériel "ont été livrés dans le nord de Gaza hier", a indiqué le porte-parole de l'OMS, mais "une mission de l'OMS transportant du carburant pour les hôpitaux et les véhicules de la campagne anti-polio, ainsi que des experts chargés de son suivi, a été entravée".

La mission a attendu trois heures pour recevoir le feu vert israélien, "puis cinq heures au point d'attente, après quoi la mission a dû être annulée", a-t-il expliqué.

- Difficultés d'accès -

L'OMS s'inquiète du fait que certains secteurs du nord de Gaza soient frappées par des ordres d'évacuation israéliens alors qu'elles font partie de zones où des pauses humanitaires ont été décidées.

M. Jasarevic a indiqué qu'une autre mission de l'OMS visant à atteindre le plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, dans le nord, avait également été "entravée" lundi. C'est la quatrième fois en quatre de jours que l'OMS n'a pas pu atteindre cet hôpital.

"Nous appelons à un accès sûr et durable au nord et à un système de déconfliction qui fonctionne, ce qui reste un défi 11 mois après le début de la guerre", a déclaré le porte-parole de l'OMS, affirmant que le nombre de demandes d'accès au nord qui ont été refusées avait "doublé en août par rapport aux mois précédents".

Un porte-parole onusien, Jens Laerke, a par ailleurs indiqué aux journalistes que sur les 208 tentatives d'accès au nord de la bande de Gaza faites par l'ONU en août, seules 74 ont abouti à la livraison de l'aide prévue.

"Quarante-quatre ont été entravées, ce qui signifie qu'elles ont été bloquées ou retardées sur le terrain, entraînant l'annulation de certaines d'entre elles, tandis que 72 ont été simplement refusées", a-t-il déclaré, ajoutant que les autres ont été annulées par l'ONU pour des raisons logistiques, opérationnelles ou de sécurité.

L'attaque du 7 octobre du Hamas dans le sud d'Israël limitrophe a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a lancé une offensive d'ampleur à Gaza qui a fait plus de 41.000 morts, selon le bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza.


Blinken appelle Netanyahu à « tirer parti » de la mort de Sinouar en vue d'une trêve à Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) est accueilli par l'ambassadeur américain en Israël Jack Lew (à gauche) et le directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères pour l'Amérique du Nord Lior Hayat à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 22 octobre 2024. (Photo AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) est accueilli par l'ambassadeur américain en Israël Jack Lew (à gauche) et le directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères pour l'Amérique du Nord Lior Hayat à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 22 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Lors d'une rencontre avec M. Netanyahu à Jérusalem, M. Blinken a « souligné le besoin de tirer parti [de la mort de Sinouar, tué le 16 octobre par des soldats israéliens

JERUSALEM : Mardi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à « tirer parti » de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, selon le département d'État.

Lors d'une rencontre avec M. Netanyahu à Jérusalem, M. Blinken a « souligné le besoin de tirer parti [de la mort de Sinouar, tué le 16 octobre par des soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza] en assurant la libération de tous les otages et en mettant fin au conflit à Gaza d'une façon qui garantisse une sécurité durable tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens », a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller. 


Le prince héritier saoudien et le roi Abdallah de Jordanie examinent la possibilité d'atténuer les tensions régionales

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier Hussein à Riyad. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier Hussein à Riyad. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre l'aide aux Palestiniens de Gaza et au peuple libanais, ainsi que la nécessité de trouver une solution à la crise

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le roi Abdallah II de Jordanie ont discuté des derniers développements régionaux, en se concentrant sur les efforts visant à désamorcer les tensions dans la bande de Gaza et au Liban.  

Les deux dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre l'aide aux Palestiniens de Gaza et au peuple libanais, ainsi que la nécessité de trouver une solution à la crise. 

Le prince héritier a reçu le roi Abdallah et le prince héritier Hussein au palais Al Yamamah à Riyad, comme l'a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA. 

Au cours de la réception, ils ont discuté des relations bilatérales entre les deux pays frères et des possibilités de les développer dans divers domaines, a ajouté SPA. 

Le roi Abdallah de Jordanie est parti mardi pour l'Arabie saoudite afin d'y effectuer une visite officielle. Le prince Ali bin Al Hussein a prêté serment en tant que régent en présence des membres du cabinet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth peu après une conférence de presse du Hezbollah 

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  • Le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif, a coupé court à sa conférence de presse, qui se tenait en présence de nombreux médias, dans le secteur de Ghobeiry
  • Le quartier a été visé par trois frappes selon l'Agence nationale d'information

BEYROUTH: Des frappes israéliennes ont visé mardi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, quelques minutes après qu'un responsable de cette formation pro-iranienne a écourté une conférence de presse qui s'y tenait, selon un photographe de l'AFP.

Le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif, a coupé court à sa conférence de presse, qui se tenait en présence de nombreux médias, dans le secteur de Ghobeiry, peu après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne de ce secteur, selon le photographe de l'AFP.

Le quartier a été visé par trois frappes selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

L'agence a indiqué qu'un raid israélien a également visé un bâtiment dans ce secteur qui a été "complètement détruit".

Une vidéo largement diffusée en ligne, que l'AFP n'a pas pu vérifier, montre le moment où l'immeuble de 11 étages s'effondre comme un château de cartes, après avoir été visé par un missile.

Ces frappes interviennent au lendemain de la mort de 13 personnes, dont un enfant, dans un raid israélien qui a visé lundi soir les abords de l'hôpital Rafic Hariri, dans le sud de Beyrouth, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé.

La banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a également été visée par une série de raids lundi soir, comme l'a rapporté l'ANI.

La banlieue, densément peuplée, a été en grande partie désertée par ses habitants après qu'Israël a lancé une campagne de bombardements massifs ciblant les fiefs du Hezbollah à travers le pays le 23 septembre.

Le 30 septembre, l'armée a annoncé avoir débuté des incursions terrestres dans le sud du Liban, dans le but de neutraliser le Hezbollah et de ramener ses habitants déplacés dans le nord d'Israël, frontalier.