Gaza: RSF demande «  que toute la lumière soit faite  » après « l'assassinat » d'un journaliste d'Al Jazeera

Reporters sans frontières (RSF) a appelé vendredi à faire "toute la lumière", de "manière indépendante", sur la mort d'un journaliste d'Al Jazeera, tué à Gaza en juillet par l'armée israélienne qui l'accuse d'être un "terroriste" du Hamas, l'ONG pointant l'absence de "preuves étayées". (AFP)
Reporters sans frontières (RSF) a appelé vendredi à faire "toute la lumière", de "manière indépendante", sur la mort d'un journaliste d'Al Jazeera, tué à Gaza en juillet par l'armée israélienne qui l'accuse d'être un "terroriste" du Hamas, l'ONG pointant l'absence de "preuves étayées". (AFP)
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Publié le Vendredi 30 août 2024

Gaza: RSF demande «  que toute la lumière soit faite  » après « l'assassinat » d'un journaliste d'Al Jazeera

  • Le 31 juillet, Al Jazeera a annoncé la mort de deux de ses journalistes, le correspondant Ismaïl al-Ghoul et le cameraman Rami al-Refee, tués par une frappe aérienne dans la bande de Gaza
  • Le lendemain, l'armée israélienne et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, ont affirmé qu'Ismaïl al-Ghoul, "éliminé" par "l'armée de l'air", était "un membre de la branche militaire du Hamas et un terroriste"

PARIS: Reporters sans frontières (RSF) a appelé vendredi à faire "toute la lumière", de "manière indépendante", sur la mort d'un journaliste d'Al Jazeera, tué à Gaza en juillet par l'armée israélienne qui l'accuse d'être un "terroriste" du Hamas, l'ONG pointant l'absence de "preuves étayées".

Le 31 juillet, Al Jazeera a annoncé la mort de deux de ses journalistes, le correspondant Ismaïl al-Ghoul et le cameraman Rami al-Refee, tués par une frappe aérienne dans la bande de Gaza, la chaîne qatarie dénonçant un "assassinat de sang-froid".

Le lendemain, l'armée israélienne et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, ont affirmé qu'Ismaïl al-Ghoul, "éliminé" par "l'armée de l'air", était "un membre de la branche militaire du Hamas et un terroriste" ayant "participé au massacre du 7 octobre", ce que rejette farouchement Al Jazeera.

Dans une enquête publiée vendredi, RSF relève la difficulté d'authentifier le document utilisé par l'armée pour prouver l'affiliation du journaliste au mouvement islamiste palestinien, soit une capture d'écran d'une liste de noms trouvée, selon l'armée israélienne, "sur des ordinateurs du Hamas".

Outre l'absence de "preuves matérielles avérées", l'ONG soulève aussi "plusieurs incohérences dans les allégations fournies" par l'armée israélienne notamment concernant la date du recrutement supposé d'Ismaïl al-Ghoul par le Hamas.

"Ce n'est pas la première fois que ce type d'accusations, sans preuves étayées (...) sont utilisées contre des journalistes", assure RSF, citant deux autres collaborateurs d'Al Jazeera, tués en janvier dans la bande de Gaza et décrits par l'armée israélienne comme des "agents terroristes".

L'ONG "demande que toute la lumière soit faite, de manière indépendante, et qu'Israël cesse de cibler des journalistes", sa directrice des campagnes Rebecca Vincent rappelant en outre qu'"aucune reconnaissance ou explication n'a été donnée pour l'assassinat du caméraman" aux côtés d'Ismaïl al-Ghoul.

Selon RSF, "plus de 130 professionnels des médias ont été tués à Gaza par l'armée israélienne depuis le 7 octobre, dont au moins 31 dans l'exercice de leurs fonctions".

L'ONG a déposé plainte à trois reprises devant la Cour pénale internationale pour "crimes de guerre commis par Israël contre des journalistes".

Depuis plusieurs années, les autorités israéliennes critiquent publiquement la couverture de l'actualité en Israël et dans les Territoires palestiniens par Al Jazeera, lourdement touchée par la guerre en cours et frappée d'une interdiction d'exercer et de diffusion en Israël depuis mai.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.199 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 103 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes à Gaza ont fait au moins 40.602 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire dans le territoire assiégé. Selon l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des mineurs.

 


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com