Israël finance des publicités sur Google pour discréditer l'Unrwa

Que l'entreprise ait choisi de ne pas bloquer ces publicités en raison des implications potentielles pour de futures affaires avec Israël inquiète certains employés de Google. (AFP)
Que l'entreprise ait choisi de ne pas bloquer ces publicités en raison des implications potentielles pour de futures affaires avec Israël inquiète certains employés de Google. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 août 2024

Israël finance des publicités sur Google pour discréditer l'Unrwa

  • L'enquête a révélé que l'agence gouvernementale israélienne de publicité a payé Google pour placer des annonces accusant l'Unrwa d'entretenir des liens avec le Hamas
  • Ces annonces apparaîtraient en tête des résultats de recherche, en tapant le mot Unrwa par exemple, ou lors de requêtes connexes, dans le but de saper la crédibilité de l'agence

LONDRES : Israël aurait acheté des espaces publicitaires sur Google pour discréditer l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), selon une enquête récente de Wired.

L'enquête a révélé que l'agence gouvernementale israélienne de publicité a payé Google pour placer des annonces accusant l'Unrwa d'entretenir des liens avec le Hamas.

Ces annonces apparaîtraient en tête des résultats de recherche, en tapant le mot Unrwa par exemple, ou lors de requêtes connexes, dans le but de saper la crédibilité de l'agence.

« Il existe une campagne incroyablement puissante visant à démanteler l'Unrwa », a déclaré Mara Kronenfeld, directrice exécutive de l'Unrwa-États-Unis.

« Je veux que le public sache ce qui se passe et la nature insidieuse de cette campagne, en particulier au moment où les civils sont pris pour cible à Gaza. »

En janvier, Israël a accusé 12 membres du personnel de l'Unrwa, qui compte 30 000 personnes, d'avoir participé aux attaques du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre.

Toutefois, ces allégations ont été largement rejetées à la suite d'une enquête indépendante de l'ONU, qui a critiqué Tel-Aviv pour n'avoir fourni aucune preuve à l'appui.

Malgré l'absence de preuves, les accusations ont conduit plusieurs pays à suspendre leur financement à l'Unrwa pendant une période critique du conflit.

La plupart de ces pays donateurs ont depuis repris leurs contributions, malgré les pressions israéliennes pour défaire et démanteler l'agence.

L'enquête de Wired suggère que la campagne publicitaire d'Israël a commencé peu de temps après que ces allégations ont fait surface.

De mai à juillet, lorsque les utilisateurs ont recherché plus de 300 termes liés à l'Unrwa, les annonces d'Israël sont apparues 44 % du temps, contre 34 % pour les annonces de l'Unrwa-États-Unis.

Les annonces israéliennes dirigeaient les utilisateurs vers un site Web gouvernemental alléguant que l'Unrwa n'avait pas déclaré si le recrutement de membres du Hamas portait atteinte à sa neutralité.

Selon Wired, Google a supprimé, en janvier, certaines publicités israéliennes qui portaient des titres trompeurs comme « L’Unrwa pour les droits de l’homme », à la suite de plaintes déposées par l'organisme d'aide.

Cependant, de nouvelles annonces avec des titres différents ont repris depuis, malgré les demandes répétées du personnel de l'Unrwa de supprimer ce qu'il considère comme une campagne de désinformation.

Google maintient que la campagne est légitime, arguant que les gouvernements sont autorisés à mener des campagnes et que l'entreprise se réserve le droit de bloquer les annonces sur des sujets de recherche qu'elle juge sensibles et non conformes à ses politiques.

Que l'entreprise ait choisi de ne pas bloquer ces publicités en raison des implications potentielles pour de futures affaires avec Israël inquiète certains employés de Google.

Malgré les efforts d'Israël pour saper l'Unrwa, l'agence a fait état d'un nombre record de 78 000 donateurs au mois d'août de cette année, le plus élevé depuis sa création en 1949.

L'organisation a été créée au lendemain de la Nakba – le déplacement de 750 000 Palestiniens lors de la création d'Israël – afin de fournir des soins de santé, une éducation et une aide humanitaire aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, en Syrie et au Liban.

Aujourd'hui, l'Unrwa est le deuxième employeur de Gaza après le Hamas, avec 13 000 de ses 30 000 employés basés dans la bande de Gaza.

L'agence gère 183 écoles, 22 centres de santé et sept centres pour femmes, jouant ainsi un rôle vital dans l'enclave assiégée. Les écoles de l'Unrwa accueillent 286 645 élèves à Gaza et ses centres médicaux reçoivent 3,4 millions de visites par an, selon les données de l'ONU.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'UE conditionne son aide au Liban à une réforme bancaire et un accord avec le FMI 

La Banque centrale du Liban. (AFP)
La Banque centrale du Liban. (AFP)
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  • Vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, "500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués"
  • "La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire (...) ainsi qu'un bon accord avec le FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président Joseph Aoun

BEYROUTH: Une responsable de l'Union européenne (UE) en visite au Liban a déclaré vendredi que le versement d'un demi-milliard d'euros de financement était conditionné à une restructuration du secteur bancaire et à la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

En mai dernier, l'UE avait annoncé une aide d'un milliard d'euros pour le Liban afin d'endiguer l'immigration clandestine vers l'Europe. Cette aide vise à renforcer les services de base, notamment l'éducation et la santé, alors que le pays traverse une grave crise économique.

Vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, "500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués, mais certaines conditions doivent être remplies".

"La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire (...) ainsi qu'un bon accord avec le FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président Joseph Aoun.

"Une fois ces conditions remplies, nous poursuivrons bien sûr le versement" des fonds, a-t-elle ajouté.

La communauté internationale réclame depuis longtemps que le Liban mette en oeuvre des réformes pour débloquer des milliards de dollars d'aide et relancer son économie, après la crise financière de 2019, imputée à la gabegie et la corruption.

Le mois dernier, le Liban a élu un nouveau président après plus de deux ans de vacance du pouvoir, et un gouvernement a été formé ce mois-ci, remplaçant l'administration intérimaire.

Cette semaine, le FMI a déclaré être ouvert à un nouvel accord de prêt avec le Liban après des discussions avec son nouveau ministre des Finances.

Mme Suica a également dit avoir discuté avec Joseph Aoun d'un "nouveau pacte pour la Méditerranée", ce qui signifie, selon elle, que "nous allons entamer des accords globaux de partenariat stratégique bilatéraux avec des pays, dont le Liban".

L'UE cherche à stabiliser le pourtour méditerranéen afin d'éviter d'importants flux migratoires vers l'Europe. Le Liban affirme accueillir environ deux millions de Syriens, soit le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde, et constitue également un point de départ pour les migrants en route vers l'Europe.

 


Le pape François a passé une nouvelle «bonne nuit et s'est levé», selon le Vatican

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  • "La nuit s'est bien passée. Ce matin, le pape François s'est levé et a pris son petit déjeuner", indique un bref communiqué, une semaine après son hospitalisation
  • Le Vatican avait fait savoir jeudi soir que l'état de santé du pape était en légère amélioration

CITE DU VATICAN: Le pape François, 88 ans, a passé une nouvelle nuit calme à l'hôpital Gemelli de Rome où il est soigné pour une pneumonie touchant les deux poumons, a indiqué vendredi le Vatican.

"La nuit s'est bien passée. Ce matin, le pape François s'est levé et a pris son petit déjeuner", indique un bref communiqué, une semaine après son hospitalisation.

Le Vatican avait fait savoir jeudi soir que l'état de santé du pape était en légère amélioration.

"L'état clinique du Saint-Père s'améliore légèrement. Il est apyrétique (sans fièvre, ndlr) et ses paramètres hémodynamiques (circulation sanguine) restent stables", a annoncé le Vatican dans un bulletin de santé.

"Ce matin, il a reçu l'Eucharistie et s'est ensuite consacré à ses activités professionnelles", selon la même source.

Selon une source vaticane, il s'agit de contacts avec ses plus proches collaborateurs, la lecture et la signature de documents et des appels téléphoniques.

Dans la journée déjà, des cardinaux s'étaient montrés encourageants sur l'état de santé du pape argentin, assurant que ce dernier était "sur la bonne voie".

François a été admis à l'hôpital Gemelli de Rome vendredi dernier pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu'il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle.

Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d'opérations du côlon et de l'abdomen à des difficultés à marcher.

Messages de soutien 

Ces préoccupations sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.

"Quelle perte de temps", a déploré le cardinal espagnol Juan José Omella, qui assure que le pape va "beaucoup mieux". "L'important est de savoir comment il réagit aux médicaments. Mais je pense qu'il y a de l'espoir", a-t-il affirmé aux journalistes.

Aucune indication n'a toutefois été fournie sur la durée de ce séjour et le Vatican n'a pas précisé si François, qui n'est plus apparu en public depuis le 14 février, pourrait présider dimanche la prière hebdomadaire de l'Angélus.

L'hospitalisation du pape, à la fois leader spirituel de 1,3 milliard de catholiques et chef de l'Etat de la Cité du Vatican, a relancé les spéculations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

L'évêque de Rome a reçu de nombreux messages de sympathie du monde entier, de la part de responsables politiques et religieux, de fidèles ou des dessins d'enfants.

Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme effréné, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.


Poutine remercie le prince héritier saoudien d'avoir accueilli les pourparlers américano-russes

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (SPA/AFP)
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  • Le président russe a fait l'éloge de la profondeur des relations entre leurs pays et de sa volonté de les développer dans divers domaines
  • Le prince Mohammed a souligné l'engagement du Royaume à déployer tous les efforts possibles pour renforcer la paix et la sécurité mondiales

RIYAD: Le président russe Vladimir Poutine a remercié, jeudi, le Royaume et son prince héritier d'avoir accueilli mardi à Riyad les pourparlers américano-russes.

Lors d'un appel téléphonique entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et M. Poutine, le président a également fait l'éloge de la profondeur des relations entre leurs pays et de sa volonté de les développer dans divers domaines.

Le prince Mohammed a souligné l'engagement du Royaume à déployer tous les efforts possibles pour renforcer la paix et la sécurité mondiales, fermement convaincu que le dialogue est le seul moyen de résoudre toutes les crises internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com