Le Musée d’Art Islamique de Doha célèbre la créativité qataro-marocaine

'Crafting Design Futures' présentera de nouvelles œuvres de designers du Qatar et du Maroc. (Courtoisie de Design Doha 2024)
'Crafting Design Futures' présentera de nouvelles œuvres de designers du Qatar et du Maroc. (Courtoisie de Design Doha 2024)
Short Url
Publié le Lundi 26 août 2024

Le Musée d’Art Islamique de Doha célèbre la créativité qataro-marocaine

  • Dès le 30 novembre prochain et jusqu'au 7 janvier 2025, les visiteurs auront l'opportunité de découvrir les œuvres uniques de neuf designers, fruit d'une collaboration inédite entre le Qatar et le Maroc
  • Sous la houlette de Gwen Farrelly, commissaire de l’exposition, ces artistes ont participé à un programme de résidence innovant, le Design Doha Residency Program 2024 Qatar | Maroc

DUBAÏ:  Dans le cadre de l’Année de la Culture Qatar-Maroc 2024, le Musée d’Art Islamique de Doha s’apprête à accueillir une exposition exceptionnelle mettant en vedette le talent de designers qataris et marocains. Intitulée "Crafting Design Futures", cette exposition promet de tisser des liens culturels forts entre les deux nations à travers le prisme de l’art et du design contemporain.

Dès le 30 novembre prochain et jusqu'au 7 janvier 2025, les visiteurs auront l'opportunité de découvrir les œuvres uniques de neuf designers, fruit d'une collaboration inédite entre le Qatar et le Maroc. 

doha
L'artiste marocain Hmaza Kadiri dans son atelier. (Courtoisie de Design Doha 2024)


Sous la houlette de Gwen Farrelly, commissaire de l’exposition, ces artistes ont participé à un programme de résidence innovant, le Design Doha Residency Program 2024 Qatar | Maroc.

doha
Majdulin Nassrallah devant une œuvre de Sara Ouhaddou. (Courtoisie de Design Doha 2024)

Le programme de résidence, organisé sous l’égide de Design Doha, un événement biennal lancé en 2024 pour promouvoir l’innovation créative de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, vise à favoriser des échanges à long terme de connaissances, de pratiques artisanales et de design.

"La biennale vise avant tout à tisser des liens durables entre les créateurs de la région", explique Farrelly. "Notre programme 'Crafting Design Futures' joue un rôle pivot dans cette mission. Il permet aux designers marocains et qataris de dialoguer, d'échanger et de collaborer, créant ainsi un pont entre l'artisanat traditionnel et le design contemporain. C'est dans cette synergie que naît l'innovation."

Côté qatari, Nada Elkharashi, Reema Abu Hassan, Majdulin Nassrallah et Abdulrahman Al-Muftah ont relevé le défi de réinterpréter les techniques artisanales marocaines acquises lors du programme d'échange. Leurs créations, alliant fonctionnalité et esthétique, racontent des histoires imprégnées de leur héritage culturel.

En écho, les artistes marocains Amine Asselman, Bouchra Boudoua, Amine El-Gotaibi, Hamza Kadiri et Sara Ouhaddou ont exploré divers médiums: terres, textiles, bois, céramique, verre et poterie. 
Le programme de résidence a offert aux participants une expérience d’immersion totale.  Dans chaque pays, ils ont pu côtoyer des maîtres artisans, s’imprégnant de leurs techniques et de leur savoir-faire séculaire. 

Les artistes marocains ont séjourné deux semaines au Qatar, plongeant dans l’effervescence créative des Liwan Design Studios & Labs et de la Torba Farm.

En retour, leurs homologues qataris ont sillonné le Maroc, de Rabat à Fès en passant par Casablanca et Marrakech, s’immergeant dans la richesse des traditions marocaines.

Les designers des deux pays, selon Al-Obaidly, "se sont immergés dans les traditions artisanales de chacun - allant de la céramique aux textiles - et ont développé de nouvelles œuvres qui reflètent et soutiennent le patrimoine et les pratiques contemporaines de leurs cultures."

Parmi les œuvres présentées, celle d'Abdulrahman Al-Muftah se distingue par son utilisation innovante du bois, un matériau peu associé au Qatar. 

"Le bois était précieux pour nos ancêtres et c’est pourquoi j’ai choisi de travailler avec ce matériau pour l’exposition Crafting Design Futures", a-t-il confié à Arab News. "Les poutres en bois étaient traditionnellement utilisées pour construire les toits, dictant souvent les dimensions des pièces. Ces poutres n'étaient jamais coupées sur mesure, devenant un élément de design distinct dans les bâtiments patrimoniaux, visible dans les extrémités saillantes qui symbolisent les pratiques de construction traditionnelles."

doha
Légende: Studio d’Amine El-Gotaibi. (Courtoisie de Design Doha 2024)

La pièce qu'Al-Muftah a créée pour l’exposition est sa réinterprétation contemporaine de cet héritage, inspirée notamment par la virtuosité de l’artiste marocain Hamza Kadiri, mettant en valeur son art natif de sa patrie nord-africaine, qui reflétait également l’élément important d’échange culturel à travers la résidence et l’exposition.

"Kadiri a le don de transformer le bois le plus dur en une matière souple et malléable", s'émerveille-t-il. "Sous ses mains expertes, les meubles semblent surgir du bois comme par magie, tels des sculptures coulées dans un moule invisible. Pour 'Crafting Design Futures', j’ai voulu capturer cette alchimie. Ma création est un hommage à son savoir-faire, une réinterprétation personnelle où les techniques novatrices de Kadiri se mêlent à ma propre vision artistique."

Plus qu’une simple exposition, "Crafting Design Futures" incarne la philosophie des Années de Culture du Qatar: transcender les frontières par la créativité. 

"Crafting Design Futures démontre le pouvoir transformateur de l’échange culturel. Il puise dans la sagesse ancestrale, nos modes de vie actuels et notre connexion profonde avec notre environnement pour façonner des récits partagés et des perspectives uniques," a déclaré Al-Obaidly. "Pour faire éclore les talents de la région MENA, il est primordial de créer des espaces d’échange et d'expérimentation. Ces programmes d’immersion sont de véritables catalyseurs de créativité, offrant aux artistes un terrain fertile où leurs idées peuvent germer et s’épanouir.
 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La cigogne, annonciatrice du changement climatique en Alsace

Short Url
  • Malgré le froid vif d'un matin de février, l'échassier symbole de l'Alsace se gave à Wintzenbach, à l'extrémité nord-est de l'Hexagone
  • "Ça fait quelques années où régulièrement en hiver je compte à peu près une centaine de cigognes présentes sur le site"

WINTZENBACH: Elles reviennent de plus en plus tôt, voire ne migrent plus du tout: les cigognes sont de retour depuis janvier en Alsace, où la douceur hivernale leur permet de se nourrir toute l'année, y compris dans des déchetteries.

Au sommet d'un vaste centre d'enfouissement en forme de pyramide à degrés, plusieurs dizaines de cigognes évoluent au milieu des déchets, loin de l'image idyllique du bel oiseau noir et blanc perché sur sa cheminée.

Malgré le froid vif d'un matin de février, l'échassier symbole de l'Alsace se gave à Wintzenbach, à l'extrémité nord-est de l'Hexagone.

"Ça fait quelques années où régulièrement en hiver je compte à peu près une centaine de cigognes présentes sur le site", témoigne Charles Helbling, bénévole local de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

Sur ce total, difficile de savoir combien d'animaux viennent de rentrer de leur migration hivernale et combien n'ont pas du tout quitté le secteur. Surtout que pour certains volatiles, l'Alsace, c'est déjà le midi.

"Il y a une cigogne qui a été observée par un collègue récemment dans le secteur. Ils ont pu lire la bague qu'elle avait à la patte et c'était une cigogne qui venait d'Allemagne du nord et s'est arrêtée ici", raconte M. Helbling à l'AFP.

La cigogne blanche revient de loin en Alsace: quasiment disparue dans les années 1970, elle a bénéficié d'une politique de protection et voit ses effectifs s'envoler. La LPO a dénombré 1.634 couples nicheurs l'an dernier, soit un doublement de la population en l'espace de 10 ans.

'Moins de risques'

La raison? Les cigognes sont de moins en moins nombreuses à effectuer la migration qui les emmène traditionnellement par-delà la Méditerranée, sur des milliers de kilomètres.

Celles qui partent le font plus tard et reviennent plus tôt. "On les revoit deux-trois semaines plus tôt en Alsace. D'habitude, elles rentrent vers la mi-février. Maintenant, certaines sont de retour dès la mi-janvier", explique Yves Muller, président de la LPO Alsace.

"Avant, elles allaient jusqu'en Afrique équatoriale. Mais depuis quelques décennies, elles partent seulement autour de la Méditerranée: dans le sud de la France, au Maroc ou en Espagne", relève-t-il. "Comme les cigognes partent moins loin, il y a moins de risques et la mortalité diminue".

Selon lui, le changement climatique est à l'origine de ce bouleversement, car les cigognes peuvent plus facilement gober toute l'année les 300 vers de terre qu'elles avalent volontiers chaque jour.

"Autrefois, en hiver, il faisait très froid en Alsace. Les cigognes ne trouvaient pas à manger car tout était gelé. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui: elles trouvent ce dont elles ont besoin dans des décharges en plein air".

"On ne sait pas vraiment ce qu'elles y mangent. Mais si elles y sont, c'est qu'il y a forcément quelque chose qui les intéresse, comme des rongeurs".

Grêle fatale 

La question interpelle Michaël Gruny, directeur du Smictom Nord Alsace, qui gère le centre d'enfouissement de déchets non recyclables de Wintzenbach.

Selon lui, le site n'enfouit plus d'ordures ménagères depuis 2017 et a une obligation de dératisation. Les déchets enfouis sur place ne sont pas toxiques et ne menacent pas en principe la vie des cigognes, souligne-t-il.

Mais pour Charles Helbling, de la LPO, les cigognes "peuvent aussi ingérer des substances et des produits qui ne sont pas bons", comme des sacs en plastique ou des élastiques.

Il reconnaît cependant n'avoir pas retrouvé de cigognes mortes à proximité du site.

Le retour avancé des cigognes présente d'autres risques: l'animal revenant plus tôt, il s'accouple plus tôt également et les cigogneaux ont tendance à naître avant les beaux jours.

Ces naissances précoces ont été fatales l'an dernier à nombre d'oisillons, victimes d'intempéries début mai alors que leurs plumes n'étaient pas encore étanches.

"Des cigogneaux qui venaient de naître ont été tués par la grêle", rapporte Raphaël Picard, chargé de communication à Cigoland, un parc de loisirs du Bas-Rhin qui accueille plus d'une centaine de cigognes aux beaux jours.

 


Le musée de Marrakech rouvre ses portes en rendant hommage à l'art africain

L’exposition marquant la réouverture propose une sélection poignante d’œuvres à travers divers médiums, notamment la photographie, la peinture, le textile, l’art vidéo, la sculpture et les installations. (Saad Alami)
L’exposition marquant la réouverture propose une sélection poignante d’œuvres à travers divers médiums, notamment la photographie, la peinture, le textile, l’art vidéo, la sculpture et les installations. (Saad Alami)
Short Url
  • Conçu à l’origine par l’architecte français Didier Lefort, le musée était fermé depuis le printemps 2023. Cette fermeture a eu lieu quelques mois avant la nuit du 8 septembre 2023, lorsqu’un puissant séisme de magnitude 6,8 a frappé le sud de Marrakech
  • Ce tremblement de terre, le plus fort enregistré dans le pays depuis plus d’un siècle, a gravement endommagé des dizaines de bâtiments dans la ville, dont beaucoup sont encore en cours de reconstruction

DUBAÏ : Le Musée d’Art Contemporain Africain Al-Maaden, qui a rouvert ses portes la semaine dernière, revient à son « cœur » en mettant en avant les artistes du continent, tout en insufflant une « vie nouvelle et différente », selon son cofondateur Othman Lazraq.
Inauguré en 2018 comme premier musée d’art contemporain de Marrakech par Othman Lazraq et son père Alami, le MACAAL abrite la vaste collection de la famille Lazraq, l’une des plus importantes collections privées d’art moderne et contemporain africain sur le continent.
Conçu à l’origine par l’architecte français Didier Lefort, le musée était fermé depuis le printemps 2023. Cette fermeture a eu lieu quelques mois avant la nuit du 8 septembre 2023, lorsqu’un puissant séisme de magnitude 6,8 a frappé le sud de Marrakech.
Ce tremblement de terre, le plus fort enregistré dans le pays depuis plus d’un siècle, a gravement endommagé des dizaines de bâtiments dans la ville, dont beaucoup sont encore en cours de reconstruction.
Le musée rénové a célébré sa réouverture avec la nouvelle exposition permanente « Sept Contours, Une Collection », présentant plus de 150 œuvres en rotation issues de la majorité des 54 pays africains.
L’objectif est de mettre en avant l’ampleur et la diversité de l’art du continent, tout en brisant les stéréotypes réducteurs et en favorisant l’inclusivité.
« Nous avons réalisé qu’il nous fallait un changement majeur, et ce changement consistait à revenir au cœur de ce que le musée représente pour nous, c’est-à-dire un rôle plus éducatif », a déclaré Lazraq, architecte de profession et associé du Lazraq Studio, à Arab News.
« L’art africain fait partie intégrante de l’identité de la collection, et nous voulions le partager plus largement. »
Désormais, le musée adoptera un format d’exposition semi-permanent, présentant 150 œuvres en rotation issues d’une collection de 2 500 pièces.
L’exposition marquant la réouverture propose une sélection poignante d’œuvres à travers divers médiums, notamment la photographie, la peinture, le textile, l’art vidéo, la sculpture et les installations.
Parmi les œuvres notables figurent celles du peintre marocain Mohamed Melehi, du moderniste marocain Farid Belkahia, du photographe malien Malick Sidibé, de l’artiste congolais Pierre Bodo, du peintre soudanais Salah Elmur, ainsi que de la photographe franco-marocaine Leila Alaoui.
Pour la refonte du musée, le MACAAL a confié au scénographe Franck Houndegla la création d'une nouvelle médiathèque et d'un espace permanent permettant d'accueillir une vaste collection d'art africain issue de la collection de la famille Lazraq. Le musée a également lancé un nouveau programme de commandes de sculptures in situ. 
« Je veux insuffler une vie nouvelle et différente au musée », a déclaré Lazraq, en expliquant son souhait d’y intégrer la musique, la performance et le design dans les espaces temporaires.
« La mission du musée a toujours été de démocratiser l’accès à l’art pour un public plus large. »
« Son objectif le plus important est d’inspirer une génération d’artistes afin qu’ils se sentent en sécurité et accueillis — qu’ils sachent qu’il existe un musée où leurs œuvres peuvent être exposées et collectionnées. »


Clément Hervieu-Léger nommé à la tête de la Comédie-Française

L'acteur français Clément Hervieu-Leger prononce un discours lors d'une cérémonie marquant le 100e anniversaire du philosophe et sociologue français Edgar Morin au palais de l'Élysée à Paris, le 8 juillet 2021. (AFP)
L'acteur français Clément Hervieu-Leger prononce un discours lors d'une cérémonie marquant le 100e anniversaire du philosophe et sociologue français Edgar Morin au palais de l'Élysée à Paris, le 8 juillet 2021. (AFP)
Short Url
  • C'est un candidat "maison" qui a été choisi par l'Elysée: Clément Hervieu-Léger, 48 ans, acteur et metteur en scène subtil de la Comédie-Française sera à partir d'août le prochain administrateur général de l'institution
  • Le ministère de la Culture en a fait l'annonce mercredi, en lui confiant pour mission d'œuvrer "à la présentation et à l'exploitation du répertoire actuel" de la maison dite de Molière

PARIS: C'est un candidat "maison" qui a été choisi par l'Elysée: Clément Hervieu-Léger, 48 ans, acteur et metteur en scène subtil de la Comédie-Française sera à partir d'août le prochain administrateur général de l'institution, dont il devra assurer le "rayonnement".

Le ministère de la Culture en a fait l'annonce mercredi, en lui confiant pour mission d'œuvrer "à la présentation et à l'exploitation du répertoire actuel" de la maison dite de Molière, "tout en veillant à son élargissement à des œuvres contemporaines ou anciennes (...) pas (...) encore présentées".

"Il aura à cœur de piloter le développement des tournées, de la politique audiovisuelle, ainsi que de politiques en direction des jeunes et des publics éloignés de la culture", précise-t-il encore.

Autre travail confié: mener d'importants travaux de mises aux normes, de restauration et de rénovation énergétique des différents sites du théâtre.

Plus ancienne troupe de théâtre au monde encore en activité, la Comédie-Française est née en 1680 lorsque son ancien protecteur Louis XIV décide de fusionner sa troupe avec une autre. Elle connaîtra quatre salles avant d'atterrir à la Salle Richelieu, près du Palais-Royal à Paris, où elle se produit depuis 1799.

L'Elysée a fait le choix de la candidature interne: Clément Hervieu-Léger est membre depuis 2005 de la troupe et est devenu sociétaire en 2018.

Au cours des vingt années passées au cœur de cette troupe, l'acteur a incarné Robespierre dans "La Mort de Danton" de Georg Büchner, dirigé par Simon Delétang, Dorante dans "Le Bourgeois gentilhomme" de Molière, créé par Valérie Lesort et Christian Hecq ou encore Günther von Essenbeck dans "Les Damnés" de Visconti distribué par le metteur en scène Ivo van Hove.

"La tâche est immense et enthousiasmante", a commenté M. Hervieu-Léger dans un communiqué de la Comédie-Française. "Je présenterai précisément mon projet pour la Comédie-Française à l'issue de cette période de passation", à savoir jusqu'à sa prise de fonctions en août, a-t-il annoncé.

- Opéra, ballet -

"Nous avons d'importants travaux à mener la saison prochaine Salle Richelieu et devrions être hors les murs pendant six mois", a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'institution.

Clément Hervieu-Léger a été formé au Conservatoire du 10e arrondissement de Paris, dans la classe de Jean-Louis Bihoreau, et a travaillé avec Lilo Baur, Denis Podalydès, Jean-Pierre Vincent, Robert Wilson...

Metteur en scène, il s'est distingué pour avoir présenté en 2018, pour la première fois dans son intégralité en France, "L'Eveil du printemps", du dramaturge allemand Frank Wedekind, pièce qui explore le désir adolescent et avait été interdite pour pornographie à sa publication en 1891.

Cet artiste a aussi dirigé "Le Petit Maître corrigé" de Marivaux, "La Cerisaie" de Tchekhov.

Hors de la Comédie-Française, il a fondé sur ses terres normandes en 2010 avec Daniel San Pedro la Compagnie des Petits Champs, avec laquelle il présente ses propres projets. À son CV également, une collaboration avec Patrice Chéreau pendant une dizaine d'années: il l'assiste à la mise en scène d'opéras, joue dans le long métrage "Gabrielle" ainsi que dans la pièce "Rêve d'automne" de Jon Fosse, prix Nobel de littérature.

Il préside par ailleurs la Société d'histoire du théâtre et enseigne le théâtre à l'école de danse de l'Opéra de Paris.

La maison dont hérite l'acteur et metteur en scène a été dirigée pendant onze ans par Eric Ruf, dont "la dynamique d'ouverture", le "développement du mécénat", le "travail de fond sur l'égalité femme-homme, la diversité de la troupe", le travail sur "la diversité des publics", entre autres, ont été salués par le gouvernement.