Voitures électriques: la recharge sur autoroute a explosé cet été

Cette photographie montre des bornes de recharge pour voitures électriques sur l'aire d'autoroute de Limours-Janvry, au sud de Paris, le 4 août 2023. (AFP)
Cette photographie montre des bornes de recharge pour voitures électriques sur l'aire d'autoroute de Limours-Janvry, au sud de Paris, le 4 août 2023. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 24 août 2024

Voitures électriques: la recharge sur autoroute a explosé cet été

  • Les voitures électriques ont voyagé en France cet été et le nombre de sessions de recharges a explosé sur les aires d'autoroute
  • Au mois de juillet, TotalEnergies a observé une forte augmentation (+127% sur un an) du nombre de sessions de charge sur ses sites à haute puissance sur autoroutes et voies rapides

PARIS: Les voitures électriques ont voyagé en France cet été et le nombre de sessions de recharges a explosé sur les aires d'autoroute, mais les bornes sont encore loin d'être surchargées.

Sur l'aire cardinale de Lançon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), les automobilistes se relayaient jeudi autour des 16 bornes de recharges ultra-rapides (plus de 150 kilowatts de puissance) de TotalEnergies. L'une d'entre elles ne fonctionnait pas ce jeudi.

"Je n'ai jamais eu de problèmes avec les bornes de recharge, il ne m'est jamais arrivé de faire la queue", explique Michaël Pradayrol, 53 ans, qui organise un festival à Millau (Aveyron). Il recharge son van Mercedes, prêté par un sponsor, à 95% en 25 minutes.

"C'est ma première expérience" avec une voiture électrique, explique-t-il. "En général sur les autoroutes, c'est quand même bien desservi, contrairement aux petites villes."

Au mois de juillet, TotalEnergies a observé une forte augmentation (+127% sur un an) du nombre de sessions de charge sur ses sites à haute puissance sur autoroutes et voies rapides, alors que le nombre de ces bornes a doublé sur la même période.

Du 1er au 18 août, sur ses 128 stations autoroutières, le nombre de sessions a doublé en un an, et le nombre de kWh vendus a augmenté de 110%, ce qui signifie que les automobilistes chargent davantage, parce qu'ils ont de plus grosses batteries ou parce qu'ils vont plus loin.

- "Pas rechigner" -

"En général, les bornes fonctionnent bien", souligne David Maclet, 57 ans, chauffeur, près de son petit SUV Kia Niro. En mai, lors d'un voyage en direction de Barcelone, il lui est pourtant arrivé d'attendre une demi-heure pour recharger ses batteries, car toutes les bornes étaient occupées.

"Par ailleurs, on s'est aperçu que c’était un peu cher" sur l'autoroute, souligne David. Entre 0,49 et 0,59 euro par kWh. Une batterie peut avoir 30, 40, 50 kWh, ou plus.

Il compte plutôt recharger à destination, à Sainte-Maxime (Var). "Il y a des bornes qui chargent moins vite, mais on s'en fout, et c’est moins cher de 20 centimes" le kWh, précise sa compagne Nathalie Maclet, 56 ans. Une glace, un tour aux toilettes, et ils repartent.

Recharger sa voiture à domicile revient moins cher. Sur autoroute, cela coûte en moyenne 19,75 euros pour 100 km parcourus, selon TotalEnergies, soit plus cher que pour la plupart des véhicules thermiques.

Des opérateurs s'installent d'ailleurs aux abords des sorties d'autoroute, comme Tesla, pour éviter de verser des commissions aux sociétés d'autoroutes.

"C'est vrai que c'est moins cher en dehors de l'autoroute" mais "ça nous fait perdre trop de temps", commentent Odile Aubert, 54 ans, et Nicolas Viaux, 43 ans, enseignants, qui rentrent chez eux à Nice en Peugeot 2008. "Si on faisait ça tous les jours, peut-être. Mais une fois par an, on ne va pas rechigner pour 5 balles de plus, sinon on ne part pas en vacances!"

L'opérateur Ionity a enregistré de son côté 70% de sessions de charge supplémentaires lors des principaux week-ends de l'été, notamment les axes allant du Nord-Est à la Méditerranée.

"A Montélimar-Est, sur l'autoroute A7, l'une de nos stations les plus fréquentées l'été dernier, nous avons doublé la capacité de recharge avant les vacances de cette année", indique à l'AFP Torsten Kiedel, directeur général de cette société soutenue par de grands constructeurs comme Volkswagen et Hyundai.

"Concernant l'attente en station, c'est un phénomène qui peut se produire en période de forte affluence car le trafic est plus constant, mais Ionity n'a pas relevé cet été d'attente majeure", souligne-t-il.

S'il reste encore des zones blanches manquant de bornes, la France est parmi les pays du monde les mieux équipés compte tenu du nombre de voitures électriques circulant sur ses routes - 17,4% du marché français au premier semestre avec près de 159.000 immatriculations -, selon le cabinet Roland Berger.

Entre Lille et Paris, sur l'aire de Coeur des Hauts-de-France (A1), Lominat Eyassu, 39 ans, regrette qu'il n'y ait "pas assez de bornes: il faut rouler 30-40 kilomètres pour en trouver une".

"Mais c'est mieux qu'avant, il fallait rouler 100 kilomètres il y a quelques mois", remarque cette employée de l'Organisation mondiale de la santé.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Short Url
  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Short Url
  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.