Iran: l'accident d'hélicoptère fatal à l'ex-président dû à la météo et une surcharge

L'ancien président iranien Ebrahim Raisi à bord de l'hélicoptère qui s'est écrasé et dans lequel il a trouvé la mort.
L'ancien président iranien Ebrahim Raisi à bord de l'hélicoptère qui s'est écrasé et dans lequel il a trouvé la mort.
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Publié le Mercredi 21 août 2024

Iran: l'accident d'hélicoptère fatal à l'ex-président dû à la météo et une surcharge

  • L'enquête sur cet accident a été "entièrement menée à bien", a annoncé Fars, citant une source de sécurité informée des conclusions des enquêteurs.
  • Selon l'agence de presse, l'enquête impute l'accident aux mauvaises conditions météorologiques et à l'incapacité de l'hélicoptère à gagner en altitude.

TEHERAN : L'accident d'hélicoptère qui a coûté la vie à l'ex- président iranien Ebrahim Raïssi et à son entourage en mai a été provoqué par de mauvaises conditions météorologiques et une surcharge de l'appareil, a indiqué mercredi l'agence de presse Fars.

L'enquête sur cet accident a été "entièrement menée à bien", a annoncé Fars, citant une source de sécurité informée des conclusions des enquêteurs.

"Les agences de sécurité et de renseignement ont achevé leurs investigations détaillées, et il est absolument certain que ce qui s'est passé est un accident", a déclaré cette source, selon Fars.

Selon l'agence de presse, l'enquête impute l'accident aux mauvaises conditions météorologiques et à l'incapacité de l'hélicoptère à gagner en altitude, chargé de plus de passagers que prévu par les protocoles de sécurité. Deux passagers de plus que prévu étaient à bord, d'après l'enquête.

Elle a exclu, selon Fars, la possibilité d'un "brouillage et d'un piratage des systèmes électroniques" de l'appareil, et indiqué qu'"aucune trace d'agents chimiques ou de substances nocives n'a été trouvée lors de l'enquête".

En mai, l'armée iranienne avait également déclaré n'avoir trouvé aucune preuve d'activité criminelle susceptible d'avoir provoqué la chute de l'appareil, qui transportait le président et sept autres personnes, dont son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

Le président défunt, âgé de 63 ans, revenait de l'inauguration d'un barrage à la frontière avec l'Azerbaïdjan quand l’hélicoptère s'est écrasé, le 19 mai, dans le nord-ouest montagneux du pays, sous la pluie et un épais brouillard.


Japon: la course pour le poste de Premier ministre est lancée

Cette photo prise le 7 septembre 2024 montre quatre candidats à l'élection de la direction du Parti constitutionnel démocratique du Japon (CDP), principal parti d'opposition, posant pour une photo avant un débat au Club national de la presse du Japon, à Tokyo. (Photo by JIJI PRESS / AFP) / JAPAN OUT
Cette photo prise le 7 septembre 2024 montre quatre candidats à l'élection de la direction du Parti constitutionnel démocratique du Japon (CDP), principal parti d'opposition, posant pour une photo avant un débat au Club national de la presse du Japon, à Tokyo. (Photo by JIJI PRESS / AFP) / JAPAN OUT
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  • Neuf candidats, dont deux femmes, se sont officiellement déclarés en vue de l'élection interne au parti prévue le 27 septembre, a annoncé le PLD en lançant la campagne.
  • Dans ce pays qui n'a jamais eu de Première ministre, deux femmes se lancent aussi dans la course.

TOKYO : La course à la succession de Fumio Kishida, l'actuel Premier ministre japonais, a débuté jeudi avec un record de neuf candidats désireux de présider le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir et de prendre la tête du gouvernement.

Neuf candidats, dont deux femmes, se sont officiellement déclarés en vue de l'élection interne au parti prévue le 27 septembre, a annoncé le PLD en lançant la campagne.

Selon le système politique nippon, le vainqueur de cette élection interne est assuré de succéder à M. Kishida, l'actuel Premier ministre devenu impopulaire.

Le 14 août, ce dernier avait renoncé à briguer un nouveau mandat à la tête du PLD, formation au pouvoir pratiquement sans discontinuer depuis 1945. Une décision qui l'oblige à abandonner la tête du gouvernement.

Parmi les principaux candidats au poste de président du PLD figurent l'ancien ministre de la Défense Shigeru Ishiba, âgé de 67 ans, et l'ex-ministre de l'Environnement Shinjiro Koizumi, 43 ans et fils d'un ancien Premier ministre populaire dans l'archipel.

"Je veux changer la politique du Japon, laissée pour compte par l'évolution du temps", a déclaré M. Koizumi, qui promet de déréglementer le marché du travail, une plus grande transparence des fonds politiques et la "résolution de problèmes qui font l'objet de débats depuis des années", comme permettre aux femmes mariées de conserver leur nom de naissance.

Alors que chaque candidat a bénéficié d'un temps de parole jeudi au siège du PLD, son rival M. Ishiba a lui souligné les tensions régionales, faisant notamment référence au test de missile balistique effectué le matin même par la Corée du Nord.

"Ils ne font pas ça pour plaisanter", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de construire une organisation comme l'Otan en Asie de l'Est.

Dans ce pays qui n'a jamais eu de Première ministre, deux femmes se lancent aussi dans la course.

La ministre de la Sécurité économique Sanae Takaichi, âgée de 63 ans et qui représente l'aile très conservatrice du parti, s'est engagée "à faire du PLD un parti auquel les Japonais peuvent croire", après de récents scandales politico-financiers.

Egalement candidate, l'actuelle ministre des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, 71 ans, est considérée comme une dirigeante habile mais elle ne bénéficie que d'un soutien limité au sein du parti.

- Peu de conséquences -

M. Kishida, 67 ans, est en poste depuis octobre 2021. Il a vu sa cote de popularité minée par l'inflation qui fragilise le pouvoir d'achat des ménages et par des scandales politico-financiers qui ont ébranlé le PLD.

Durant son mandat, le dirigeant a pris résolument parti pour l'Ukraine après l'invasion russe et s'est efforcé, avec le soutien des Etats-Unis, de renforcer la politique de défense japonaise face à l'affirmation de la Chine dans la région Asie-Pacifique.

Au classement de la longévité en poste des 35 Premiers ministres depuis la Seconde guerre mondiale, M. Kishida arrive en huitième position.

Si le changement de dirigeant ne devrait pas avoir de conséquences majeures sur la politique actuelle du gouvernement, les médias locaux spéculent sur le fait que le futur chef du gouvernement pourrait convoquer des élections législatives anticipées peu après sa nomination.

"La plupart des candidats font de généreuses promesses de dépenses, tandis que certains s'opposent aux hausses d'impôts prévues", a déclaré l'analyste James Brady, vice-président de la société de conseil Teneo.

La quatrième économie mondiale peine à se remettre en marche après la période Covid, avec un PIB en faible hausse de 0,7% au deuxième trimestre 2024.


Après leur débat, Harris et Trump ratissent les Etats au coeur de leur duel

La vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris (à droite) serre la main de l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle Donald Trump lors d'un débat présidentiel au National Constitution Center à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 10 septembre 2024. (AFP)
La vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris (à droite) serre la main de l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle Donald Trump lors d'un débat présidentiel au National Constitution Center à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 10 septembre 2024. (AFP)
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  • Les deux candidats à la Maison Blanche repartent jeudi à la conquête de ces précieuses voix
  • Après une trêve éphémère pour honorer la mémoire des victimes des attentats du 11-Septembre, l'ancien président républicain organisera un meeting de campagne en début d'après-midi dans l'Arizona

WASHINGTON: Le débat entre Donald Trump et Kamala Harris peut-il faire basculer des électeurs dans la poignée d'Etats susceptibles de décider du vainqueur de la présidentielle? Les deux candidats à la Maison Blanche repartent jeudi à la conquête de ces précieuses voix.

Après une trêve éphémère pour honorer la mémoire des victimes des attentats du 11-Septembre, l'ancien président républicain organisera un meeting de campagne en début d'après-midi dans l'Arizona.

Cet Etat de l'Ouest américain fut l'un des plus disputés de la présidentielle de 2020 -- Joe Biden l'a emporté de 10.000 fois face à Donald Trump -- et promet cette année un résultat tout aussi serré.

Le candidat républicain doit prononcer un discours axé sur l'économie depuis Tucson, une ville universitaire à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Mexique.

- 60 ans de débats -

Sa rivale démocrate sera au même moment à l'autre bout du pays, en Caroline du Nord. La vice-présidente compte sur les voix des Afro-Américains et des jeunes, remotivés par sa candidature, pour l'emporter face au milliardaire républicain dans cet Etat bordé par l'Atlantique.

Comme lors des deux précédentes présidentielles, celle de 2024 pourrait se jouer à quelques milliers de voix dans certains comtés stratégiques de six ou sept Etats pivots, en raison du mode de scrutin, l'élection se jouant au suffrage universel indirect.

C'est donc vers ces Etats, répartis à travers le pays et dont l'Arizona et la Caroline du Nord font partie, que Donald Trump et Kamala Harris vont concentrer leurs efforts de campagne et investir l'essentiel de leur trésor de guerre.

La quinquagénaire veut tout particulièrement capitaliser sur son débat de mardi face à Donald Trump, qu'elle a dominé d'après la plupart des commentateurs.

Mais cette confrontation, visionnée par plus de 67 millions de téléspectateurs peut-elle réellement faire la différence?

Si ces rendez-vous télévisés sont depuis plus de 60 ans des moments forts de la campagne électorale, leur impact sur le scrutin reste souvent limité.

A une exception notable: le débat en juin entre Joe Biden et Donald Trump qui a grandement précipité le retrait du président démocrate de la course - l'un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire moderne.

- "Mémoire courte" -

"La mémoire des électeurs est courte", affirme Kyle Kondik, politologue à l'université de Virginie, dans une note. L'analyste assure qu'il reste suffisamment de temps d'ici l'élection du 5 novembre "pour que l'impact du débat - s'il y en a un - s'estompe".

Et à en croire les sondages, une immense majorité des électeurs ont déjà choisi leur camp pour le scrutin. Ils penchent dans d'égales proportions pour la démocrate et pour le républicain, si l'on en croit ces enquêtes d'opinion.

Une nouvelle confrontation télévisée entre les deux candidats à la présidentielle n'est toutefois pas à exclure: la candidate démocrate a mis son rival républicain au défi de débattre une deuxième fois.

Le tempétueux septuagénaire n'a pas formellement accepté cette proposition, assurant dans un premier temps qu'il ne voulait pas "refaire le match". Avant de laisser entendre qu'il pourrait changer d'avis si ce nouveau duel était organisé par Fox News, la chaîne préférée de la droite américaine.

Un échange entre leurs colistiers est lui prévu le 1er octobre, à New York.


Washington et Londres promettent de répondre "d'urgence" aux demandes militaires de l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre britannique des affaires étrangères David Lammy (à droite) se tiennent à côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) au palais Mariinsky à Kiev, le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre britannique des affaires étrangères David Lammy (à droite) se tiennent à côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) au palais Mariinsky à Kiev, le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • "Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse.
  • David Lammy a promis de livrer d'ici la fin de l'année des "centaines" de missiles antiaériens, des dizaines de milliers d'obus d'artillerie et des véhicules blindés.

KIEV : Les chefs des diplomaties américaine et britannique ont promis mercredi à Kiev de répondre "d'urgence" aux demandes de l'Ukraine, qui réclame notamment de pouvoir frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles occidentaux.

Cette visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et de son homologue britannique David Lammy intervient à un moment délicat pour l'Ukraine, ses forces étant en difficulté sur le front Est, malgré une offensive surprise lancée début août dans la région russe de Koursk.

Pour faire face à l'avancée russe, Kiev réclame incessamment l'autorisation de frapper plus loin des cibles en Russie à l'aide des missiles longue portée qui lui ont été fournis par les Occidentaux, alors que Moscou est de son côté accusé d'avoir reçu des missiles balistiques d'Iran.

"Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse, précisant que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer discuteraient ensemble vendredi de la question.

"Nous nous sommes ajustés et adaptés à l'évolution des besoins, à l'évolution du champ de bataille, et je ne doute pas que nous continuerons à le faire au fur et à mesure de l'évolution de la situation", a-t-il répété.

"Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas", a encore ajouté M. Blinken, qui a dit voir en sa visite le signe d'un engagement en faveur de la "victoire" de l'Ukraine.

A ses côtés, son homologue ukrainien Andriï Sybiga a demandé de "lever toute restriction à l'utilisation d'armes américaines et britanniques contre des cibles militaires légitimes en Russie".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait souligné plus tôt mercredi que la "victoire" de son pays dans cette guerre dépendait "essentiellement" des Etats-Unis.

M. Blinken a d'ailleurs annoncé mercredi une nouvelle aide de 717 millions de dollars pour le secteur de l'énergie ukrainien, dévasté par les bombardements russes, la fourniture d'eau potable et le déminage.

- "Cen taines" de missiles antiaériens -

David Lammy, dont le gouvernement travailliste en place depuis deux mois s'est engagé à rester l'un des principaux soutiens de l'Ukraine, a promis de livrer d'ici la fin de l'année des "centaines" de missiles antiaériens, des dizaines de milliers d'obus d'artillerie et des véhicules blindés.

Il a réitéré l'engagement de son gouvernement à fournir une aide économique de 600 milliards de livres (710 millions d'euros) à Kiev.

L'Ukraine a par ailleurs reçu une bonne nouvelle financière mardi, le Fonds monétaire international (FMI) ayant annoncé un accord ouvrant la porte au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 1,1 milliard de dollars.

Les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, refusaient jusqu'à présent de donner leur feu vert à des frappes en profondeur sur le territoire russe, craignant une escalade pouvant mener à un conflit direct avec Moscou.

Le Pentagone avait aussi estimé qu'une telle autorisation ne serait pas "décisive" pour renverser le cours de la guerre.

Interrogé à ce sujet à Washington, le président américain Joe Biden avait assuré "être en train de réfléchir en ce moment même" à la question. M. Blinken avait dit "ne pas exclure" un feu vert.

Le Kremlin a de son côté averti mercredi que la Russie fournirait une réponse "appropriée" si l'Ukraine était autorisée à utiliser ces armes contre son territoire.

- Missiles iraniens -

L'Ukraine a également appelé mercredi ses voisins à abattre les missiles et drones russes lorsqu'ils survolent l'Ouest du pays, comme lors d'une récente frappe sur la ville de Lviv.

"Les Russes (...) frappent de plus en plus souvent des installations proches de la frontière de l'Otan", a plaidé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, appelant à une "réponse commune, ferme et décisive".

La Lituanie, grand soutien de l'Ukraine, a estimé que les avions de l'Otan stationnant dans les pays Baltes devraient abattre les drones russes dans l'espace aérien de son pays et de ses voisins, après plusieurs incidents récents impliquant des aéronefs tirés par Moscou.

Le débat sur les restrictions sur les missiles livrés à l'Ukraine se déroule alors que Washington a alerté cette semaine sur la livraison par l'Iran de missiles de courte portée à la Russie, qui pourrait les utiliser pour frapper le territoire ukrainien dans les semaines à venir.

Le Royaume-Uni a convoqué mercredi le chargé d'affaires iranien à Londres pour protester contre cette livraison présumée.

Selon les médias britanniques, M. Biden, qui rencontrera vendredi le Premier ministre britannique, devrait lever le veto américain à l'utilisation par l'Ukraine de missiles de croisière Storm Shadow fournis par Londres contre des objectifs en Russie.

L'une des principales demandes de l'Ukraine est cependant d'assouplir les restrictions sur l'emploi des systèmes de missiles tactiques ATACMS américains, qui peuvent atteindre des cibles situées à 300 kilomètres de distance.