Le Hezbollah attaque une colonie israélienne en réponse au massacre de Nabatieh au Liban

Un incendie balaie la plaine de Marjayoun dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, après avoir été touché par un bombardement israélien, le 16 août 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (AFP)
Un incendie balaie la plaine de Marjayoun dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, après avoir été touché par un bombardement israélien, le 16 août 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 18 août 2024

Le Hezbollah attaque une colonie israélienne en réponse au massacre de Nabatieh au Liban

  • Le Sud-Liban souffre de déplacements croissants et de pénuries alimentaires en raison des combats
  • Une femme et deux enfants parmi les victimes

BEYROUTH : Le Hezbollah a déclaré samedi avoir frappé le kibboutz Ayelet Hashahar dans le nord d'Israël en représailles à un nouveau massacre dans le sud du Liban.

L'armée israélienne a déclaré que deux soldats avaient été blessés dans une attaque à la roquette en provenance du Liban, ajoutant qu'un total de 55 roquettes avaient été tirées lors des dernières frappes.

Le Hezbollah a déclaré que son attaque venait en réponse aux "assauts de l'armée israélienne sur le village de Kfour à Nabatieh, au nord de la ligne Litani, plus tôt samedi, tuant 10 personnes, dont des enfants syriens et leur mère, et blessant d'autres personnes, dont des travailleurs soudanais".

Le Hezbollah a déclaré avoir ajouté Ayelet HaShahar à son programme de tir et avoir frappé la colonie avec des roquettes Katyusha pour la première fois.

Selon les médias militaires du Hezbollah, la colonie "est située au nord-est de Safad, en haute Galilée, à une dizaine de kilomètres de la frontière sud du Liban".

Dans une autre déclaration, le Hezbollah a annoncé avoir "pris pour cible un rassemblement de soldats israéliens dans le site d'Al-Burj avec deux drones d'attaque, le frappant directement".

Les médias israéliens ont déclaré que "le barrage de roquettes tirées du Liban vers le nord a atterri dans des zones qui n'avaient pas été évacuées, provoquant des incendies".

Ils ont ajouté que "de violentes explosions ont été entendues à Safad et dans ses environs, en plus d'un bombardement intensif avec des dizaines de roquettes lancées depuis le Liban vers la haute Galilée, faisant des victimes.

"Des ambulances se sont dirigées vers le périmètre de l'intersection de Mahanayim, tandis que la zone de Hatzor HaGlilit a connu une panne d'électricité à la suite du bombardement.

La radio de l'armée israélienne a déclaré qu'"environ 40 roquettes ont été lancées du Liban vers la haute Galilée".

Les médias israéliens ont rapporté qu'"un drone a explosé à Margaliot, en Haute Galilée", ajoutant que "les colons des zones situées dans la vallée de Hula, en Haute Galilée, ont reçu l'ordre de rester près des abris".

La tension est montée d'un cran à la frontière sud du Liban dans la nuit de vendredi à samedi, avec la mort de 10 personnes à Kfour, Nabatieh, à la suite d'un raid israélien qui a pris pour cible un bâtiment du village.

Le raid a touché une usine de pierre à ciment dans la zone industrielle de Toul-Kfour.

C'est la deuxième attaque israélienne sur le village, à quelques centaines de mètres d'un raid précédent qui a détruit une maison la semaine dernière.

Le raid a tué une famille syrienne entière, composée du concierge de l'usine, de la mère et de leurs enfants, et a blessé d'autres personnes, dont des travailleurs syriens et soudanais.

Les sauveteurs ont travaillé sur les décombres jusqu'au matin.

Le centre d'opérations d'urgence du ministère de la santé a déclaré que le raid avait tué 10 personnes, dont une femme et ses deux enfants, et en avait blessé cinq autres, dont deux dans un état critique.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que les forces armées avaient "perquisitionné un dépôt d'armes du Hezbollah".

Adraee a déclaré que plusieurs raids avaient visé "des bâtiments militaires du Hezbollah à Hanine et Maroun Al-Ras" dans la nuit de vendredi à samedi.

L'armée israélienne a immédiatement répondu à l'attaque qui visait la nouvelle colonie, un drone militaire ayant frappé une moto au nord-est de Tyr, tuant une personne, selon le centre des opérations d'urgence.

Selon le centre, le bombardement israélien des villages frontaliers a blessé un citoyen à Khiam.

Une frappe aérienne israélienne à Aitaroun a causé la mort d'une personne et en a blessé une autre.

La publication par le Hezbollah, vendredi, d'une vidéo montrant les tunnels qu'il utilise à des fins militaires dans les montagnes a suscité des critiques de la part des Libanais sur les médias sociaux, y compris des politiciens et des activistes de l'opposition.

Le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a déclaré : "Le Hezbollah n'a pas le droit, même s'il possède une ou plusieurs installations souterraines, de décider seul du sort du peuple libanais."

Fares Souaid, le chef du rassemblement "Dame de la montagne", a qualifié la vidéo du tunnel de "fausse".

L'analyste politique Khaled Mumtaz a déclaré que la vidéo était une révélation injustifiée.

Il estime qu'elle reflète une tentative désespérée de regagner du prestige face aux Israéliens.

Selon lui, les Israéliens ont frappé le parti dans son bastion et tué son commandant général. Jusqu'à présent, Mumtaz a déclaré que le parti n'avait pas été en mesure de réagir ou de remonter le moral de sa communauté et de ses combattants.

Makram Rabah, universitaire, s'est adressé au Hezbollah en ces termes : "Si vous pouvez construire de tels tunnels, pourquoi n'avez-vous pas construit d'abris dans le sud ? C'est un acte contraire à l'éthique.

Samedi également, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que le nombre de personnes déplacées de la zone frontalière sud était passé à plus de 110 000, alors que les échanges de tirs se poursuivaient entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

Les statistiques du gouvernement libanais indiquent que 97 000 personnes ont été déplacées du sud le mois dernier.

Dans sa dernière mise à jour, l'OCHA a déclaré que "35 % des personnes déplacées sont des enfants", ajoutant que les estimations suggèrent qu'environ 150 000 personnes sont restées dans les zones frontalières du Sud-Liban.

"Selon l'Organisation mondiale de la santé, 16 attaques contre les soins de santé ont été signalées depuis octobre de l'année dernière, et 21 membres du personnel paramédical ont été tués dans les hostilités. De graves dégâts ont été enregistrés sur les infrastructures d'eau, d'électricité et de télécommunications, ainsi que sur les routes du Sud-Liban".

L'OCHA a déclaré que l'insécurité alimentaire s'était aggravée, 23 % de la population étant désormais touchée, contre 19 % en mars.

"L'ONU et ses partenaires continuent d'intensifier les opérations de secours pour soutenir la réponse du gouvernement. Mais des fonds supplémentaires sont nécessaires de toute urgence. Les partenaires humanitaires ont besoin de 110 millions de dollars pour continuer à répondre aux besoins des personnes touchées par le conflit jusqu'à la fin de l'année", a déclaré l'OCHA.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Pourquoi Israël se concentre sur la frontière avec le Liban?

De la fumée s'échappe du site d'une frappe israélienne qui a ciblé la zone frontalière sud-libanaise de Bani Hayyan, le 19 septembre 2024. (Photo AFP)
De la fumée s'échappe du site d'une frappe israélienne qui a ciblé la zone frontalière sud-libanaise de Bani Hayyan, le 19 septembre 2024. (Photo AFP)
Short Url
  • L'Iran et le Hezbollah pro-iranien ont accusé Israël d'être à l'origine de ces explosions meurtrières d'appareils de radiomessagerie, mais aucun responsable israélien n'a jusqu'ici confirmé ou infirmé ces accusations.
  • Ces échanges d'hostilités ont fait des centaines de morts au Liban, pour la plupart des combattants, et des dizaines en Israël. Ils ont aussi contraint des dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière à fuir leur domicile.

JERUSALEM : Une vague d'explosions meurtrières visant des membres du Hezbollah s'est produite cette semaine au Liban, quelques jours seulement après l'annonce par Israël de son intention d'étendre à sa frontière nord avec le Liban la guerre menée actuellement contre le Hamas dans la bande de Gaza.

L'Iran et le Hezbollah pro-iranien ont accusé Israël d'être à l'origine de ces explosions meurtrières d'appareils de radiomessagerie, mais aucun responsable israélien n'a jusqu'ici confirmé ou infirmé ces accusations.

Ces événements ont augmenté la probabilité d'une guerre à grande échelle avec le Hezbollah.

Pourquoi maintenant?

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, Israël et le Hezbollah se livrent à des échanges de tirs quasi quotidiens, le mouvement islamiste libanais affirmant soutenir ainsi le Hamas, son allié palestinien.

Ces échanges d'hostilités ont fait des centaines de morts au Liban, pour la plupart des combattants, et des dizaines en Israël. Ils ont aussi contraint des dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière à fuir leur domicile.

Plusieurs membres du gouvernement israélien, à commencer par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, ont souligné cette semaine l'importance pour les familles dans le nord d'Israël de pouvoir retourner chez elles.

"Nous utiliserons tous les moyens nécessaires pour rétablir la sécurité à notre frontière nord, de manière à ce que nos citoyens puissent rentrer chez eux en toute sécurité", a déclaré M. Netanyahu lors d'une visite dans le nord du pays.

Mais ce retour nécessite la paix dans le nord, ce qui est très peu probable à court terme, a déclaré Calev Ben-Dor, un ancien analyste au ministère israélien des Affaires étrangères.

"La logique initiale, partagée par Israël et l'administration (du président américain Joe) Biden, était qu'un cessez-le-feu à Gaza conduirait à la tranquillité dans le nord", a-t-il déclaré à l'AFP.

Toutefois, avec le temps, "les chances d'un cessez-le-feu à Gaza s'amenuisent", au moment même où "la plupart des objectifs militaires d'Israël à Gaza ont été atteints", ce qui laisserait à Israël une marge de manœuvre pour réaffecter ses unités.

Kobi Michael, analyste à l'Institut Misgav pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste, estime lui aussi que l'armée israélienne peut aujourd'hui se permettre de redéployer ses effectifs.

"L'armée peut gérer la situation avec moins d'effectifs, et l'attention et la concentration peuvent ainsi se déplacer vers le nord", a-t-il déclaré à l'AFP.

Pour M. Michael, "l'idée que Israël ne puisse pas jouir de sa souveraineté sur les parties nord du pays est quelque chose qui ne peut pas être toléré".

Quels sont les objectifs?

La stratégie actuelle d'Israël reste une inconnue pour la plupart des analystes.

Les Etats-Unis, le plus proche allié d'Israël, et l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, en visite cette semaine en Israël, préfèrent une solution diplomatique qui permettrait le retour des Israéliens dans le nord du pays et éloignerait le Hezbollah et son important arsenal de roquettes.

"Ni la France ni les Etats-Unis ni même le gouvernement libanais ne semblent avoir d'influence sur le retrait du Hezbollah de la frontière et sur le respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies" appelant notamment à une cessation totale des hostilités, a déclaré M. Ben-Dor.

Pour M. Michael, les objectifs militaires israéliens seraient de chasser les combattants du Hezbollah de la zone située entre le fleuve Litani et la frontière israélo-libanaise à une trentaine de km, et d'empêcher leur retour.

Il a comparé la situation à l'occupation israélienne du sud du Liban pendant 18 ans, jusqu'en 2000, et dit s'attendre cette fois à une forme différente de "contrôle militaire sur le sud du Liban".

En l'absence d'accord, l'analyste a dit s'attendre à une invasion terrestre.

Quel soutien à la guerre?

"Les Israéliens pensent évidemment que le Hezbollah doit se retirer de la frontière, mais ils se disent aussi que la voie diplomatique ne fonctionnera peut-être pas", avance M. Ben-Dor.

"La principale difficulté du gouvernement (israélien) est qu'il n'a pas la confiance de l'opinion publique", ajoute-t-il.

Et pour M. Kobi, "l'électorat israélien soutient pleinement une guerre totale contre le Hezbollah".


Proche-Orient: les chefs de la diplomatie française et américaine appellent à la désescalade

Le ministre français sortant des Affaires étrangères et européennes, Stéphane Sejourne (à droite), serre la main du secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo AFP)
Le ministre français sortant des Affaires étrangères et européennes, Stéphane Sejourne (à droite), serre la main du secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo AFP)
Short Url
  • "Nous sommes coordonnés pour passer les messages de désescalade", a déclaré Stéphane Séjourné.
  • "Nous ne voulons voir aucune escalade de la part d'aucune partie qui rende la situation encore plus difficile", a souligné de son côté son homologue américain Antony Blinken.

PARIS : Les chefs de la diplomatie française et américaine ont appelé jeudi à Paris l'ensemble des parties "à la désescalade au Proche-Orient", se disant "très préoccupés" alors que les attaques visant le Hezbollah au Liban et attribuées à Israël exacerbent les craintes d'une guerre totale dans la région.

"Nous sommes coordonnés pour passer les messages de désescalade", a déclaré Stéphane Séjourné. "Nous ne voulons voir aucune escalade de la part d'aucune partie qui rende la situation encore plus difficile", a souligné de son côté son homologue américain Antony Blinken.

Ils ont insisté sur la nécessité de trouver une solution diplomatique à la guerre larvée à la frontière israélo-libanaise.

"Il y a un vrai problème qui doit être résolu en ce qui concerne le nord d'Israël et le sud du Liban", a ainsi réagi le secrétaire d'Etat américain tandis que son homologue français a estimé que "le Liban ne se remettrait pas d'une guerre totale".

Les explosions imputées par le Hezbollah à Israël, qui n'a pas démenti, se sont produites mardi et mercredi au moment où le chef de la diplomatie américaine se trouvait justement au Caire, pour discuter avec les autorités égyptiennes des négociations en vue d'une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Antony Blinken et Stéphane Séjourné ont par ailleurs évoqué la situation en Ukraine, assurant du soutien indéfectible des Etats-Unis et de la France au pays en guerre contre la Russie.

"Je suis mobilisé depuis maintenant des mois avec notre appareil diplomatique pour regarder comment éviter les contournements des sanctions, continuer à soutenir les Ukrainiens, et nous continuerons à soutenir l'Ukraine (...) jusqu'à ce que le conflit cesse, et jusqu'à ce que la Russie cesse son agression en Ukraine", a réagi le ministre français, qui vient d'être nommé commissaire européen.

Antony Blinken devait se rendre à l'Elysée pour y voir le président Emmanuel Macron.

Il reviendra ensuite au Quai d'Orsay pour un dîner avec Stéphane Séjourné ainsi que leurs homologues italien Antonio Tajani et britannique David Lammy. L'Allemande Annalena Baerbock sera, elle, représentée.


Blinken à Paris alors que les attaques au Liban font craindre l'embrasement

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes sortant, Stéphane Sejourne (à droite), accueille le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo Alain JOCARD AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères et européennes sortant, Stéphane Sejourne (à droite), accueille le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo Alain JOCARD AFP)
Short Url
  • Washington a appelé toutes les parties à ne pas envenimer la situation déjà très tendue.
  • "La réunion se concentrera sur la crise au Moyen-Orient, avec une attention particulière sur l'état des négociations en cours sur le cessez-le-feu à Gaza et la situation au Liban.

PARIS : Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé jeudi à Paris pour participer à une réunion sur le Proche-Orient sous l'égide de la France, alors que les attaques visant le Hezbollah au Liban et attribuées à Israël exacerbent les craintes d'une guerre totale dans la région.

Washington, qui n'a pas explicitement condamné ces attaques par appareils électroniques interposés qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés, a appelé toutes les parties à ne pas envenimer la situation déjà très tendue, tout comme la France.

Mais les Etats-Unis se trouvent visiblement dans l'embarras alors qu'ils s'efforcent de relancer les négociations en vue d'une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Les explosions imputées par le Hezbollah à Israël, qui n'a pas démenti, se sont produites mardi et mercredi au moment où le chef de la diplomatie américaine se trouvait justement au Caire, pour discuter avec les autorités égyptiennes de ces négociations.

Antony Blinken, qui ne restera que quelques heures à Paris, doit faire le point de la situation auprès de ses homologues français Stéphane Séjourné, italien Antonio Tajani et britannique David Lammy, l'Allemande Annalena Baerbock se faisant représenter, a-t-on confirmé de sources diplomatiques.

Il doit aussi se rendre à l'Elysée pour y voir le président Emmanuel Macron.

"La réunion se concentrera sur la crise au Moyen-Orient, avec une attention particulière sur l'état des négociations en cours sur le cessez-le-feu à Gaza et la situation au Liban. La question du renforcement du soutien à l'Ukraine sera également abordée", avait indiqué mercredi soir le chef de la diplomatie italienne dans un communiqué confirmant sa participation.

Antony Blinken s'était rendu à Kiev la semaine dernière où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky.

Quant à Gaza, les négociations sous l'égide des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar autour d'un cessez-le-feu accompagné de la libération des otages encore retenus par le Hamas sont actuellement dans l'impasse, Israël et le mouvement islamiste palestinien se renvoyant la responsabilité de l'échec des tractations.

"Ce qui manque (…) c'est la volonté politique" de conclure, a déploré mercredi le chef de la diplomatie américaine au Caire. Selon lui, un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza permettrait aussi de réduire les tensions dans le nord d'Israël où se déplace le "centre de gravité" d'une guerre qui entrera le 7 octobre prochain dans sa deuxième année. Ce jour-là, le Hamas avait mené une attaque sans précédent contre Israël.