Alors que Kamala Harris se prépare aux élections des États-Unis, son village indien veut mettre fin à la guerre de Gaza

Une femme passe devant une affiche de la vice-présidente américaine Kamala Harris dans son village ancestral de Thulasendrapuram, dans l'État du Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde, le 23 juillet 2024. (AFP)
Une femme passe devant une affiche de la vice-présidente américaine Kamala Harris dans son village ancestral de Thulasendrapuram, dans l'État du Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde, le 23 juillet 2024. (AFP)
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Publié le Jeudi 15 août 2024

Alors que Kamala Harris se prépare aux élections des États-Unis, son village indien veut mettre fin à la guerre de Gaza

  • Le grand-père maternel de la vice-présidente Harris est né à Thulasendrapuram, dans l'État du Tamil Nadu.
  • De nombreux habitants espèrent que Harris modifiera la politique américaine à l'égard de l'invasion israélienne de la bande de Gaza.

NEW DELHI: Dans un petit village du sud de l'Inde situé à plus de 12 900 kilomètres de Washington, les habitants ont installé des affiches géantes bleues et blanches ornées du visage de la vice-présidente américaine Kamala Harris. Dans la langue locale, le tamoul, chacune d'entre elles lui souhaite bonne chance pour l'élection présidentielle de novembre.

Thulasendrapuram, un village entouré de rizières dans l'État indien du Tamil Nadu, est le lieu de naissance du grand-père maternel de Harris, P.V. Gopalan, il y a plus d'un siècle.

Au fil des années, ses habitants ont suivi de près son ascension politique, considérant cette femme de 59 ans comme l'une des leurs. Lorsqu'elle a été nommée vice-présidente en 2021, ils l'ont fêtée avec des pétards, du chocolat gratuit, des affiches et des calendriers à son effigie.

Alors qu'elle est devenue la candidate démocrate à la présidence des États-Unis, nombreux sont ceux qui rayonnent de fierté et qui placent de nouveaux espoirs dans une présidence Harris qui modifierait la politique américaine face à la guerre d'Israël contre Gaza.

"Elle appartient à notre village et son ancêtre est né ici. Nous sommes très fiers d'elle", a déclaré à Arab News le chef du village, Arulmozhi Sudhakar.

"Elle est originaire de l'Inde et du Tamil Nadu. Au Tamil Nadu, un dicton dit que 'chaque partie du monde est la nôtre et que chaque être humain est notre parent'... Une fois qu'elle aura gagné, elle mettra fin à la guerre. C'est ce que je crois ».

La guerre d'Israël contre Gaza, qui a tué près de 40 000 citoyens palestiniens en plus de 300 jours, a influencé les débats électoraux aux États-Unis, de nombreuses personnes envisageant désormais de soutenir davantage Harris que le précédent candidat démocrate, le président Joe Biden, en raison de sa position jugée plus ferme à l'égard des souffrances des Palestiniens.

Bien qu'elle ne se soit pas écartée de la politique de Joe Biden à l'égard d'Israël, elle a donné une lueur d'espoir aux partisans de la Palestine, tant aux États-Unis qu'à l'étranger.

Il s'agit également d'une question importante pour de nombreux Américains d'origine arabe, qui sont plus de 3,5 millions aux États-Unis, et dont le soutien à Harris semble dépendre de la question de savoir si les politiques qu'elle propose permettront de sauver des vies palestiniennes.

Dans le petit village indien de Thulasendrapuram, dont le temple offre des prières spéciales à la divinité locale pour le succès de Harris, on croit aussi qu'elle "essaiera d'apporter la paix à Gaza".

"Elle est d'origine indienne et croit en la non-violence... J'espère que sa décision sera le reflet de son passé et de ses origines", a déclaré Krishnamurthy, un habitant du village, à Arab News.

"Il ne fait aucun doute qu'elle tentera d'instaurer la paix à Gaza et d'empêcher le monde de sombrer dans la crise”.

Kanan, fonctionnaire à la retraite de Thulasendrapuram, espère également qu'une présidence Harris apportera un changement significatif à l'enclave assiégée.

"Je veux que Kamala Harris mette fin à la guerre. C'est mon souhait", a déclaré Kanan à Arab News.

"Beaucoup de femmes et d'enfants sont tués à Gaza. La guerre doit être arrêtée et il ne devrait plus y avoir de guerre. Kamala Harris devrait intervenir pour arrêter la guerre”.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.