Des habitants de Gaza fuient en masse Khan Younès avant une nouvelle opération israélienne

 "Ou pouvons-nous aller?", "Assez!", "Epuisés": des centaines d'habitants ont fui Khan Younès après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, cherchant désespérément un abri pour échapper à une nouvelle opération militaire dans cette zone du sud de la bande de Gaza. (AFP)
"Ou pouvons-nous aller?", "Assez!", "Epuisés": des centaines d'habitants ont fui Khan Younès après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, cherchant désespérément un abri pour échapper à une nouvelle opération militaire dans cette zone du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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Publié le Vendredi 09 août 2024

Des habitants de Gaza fuient en masse Khan Younès avant une nouvelle opération israélienne

  • "Ils nous ont lancé des tracts, nous ordonnant d'évacuer", a déclaré à l'AFP Reem Abou Hayya, en référence aux tracts largués par avion jeudi par l'armée israélienne pour ordonner l'évacuation de certaines zones avant des opérations militaires
  • Les tracts demandaient aux habitants d'évacuer les villes de l'est du gouvernorat de Khan Younès, notamment Al-Salqa, Al-Qarara, Bani Souheila, et des quartiers de la ville éponyme

KHAN YOUNES: "Ou pouvons-nous aller?", "Assez!", "Epuisés": des centaines d'habitants ont fui Khan Younès après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, cherchant désespérément un abri pour échapper à une nouvelle opération militaire dans cette zone du sud de la bande de Gaza.

"Ils nous ont lancé des tracts, nous ordonnant d'évacuer", a déclaré à l'AFP Reem Abou Hayya, en référence aux tracts largués par avion jeudi par l'armée israélienne pour ordonner l'évacuation de certaines zones avant des opérations militaires dans ce gouvernorat dans le sud de la bande de Gaza.

Les tracts demandaient aux habitants d'évacuer les villes de l'est du gouvernorat de Khan Younès, notamment Al-Salqa, Al-Qarara, Bani Souheila, et des quartiers de la ville éponyme.

"Le Hamas et les organisations terroristes continuent de lancer des roquettes depuis vos zones", indiquent les tracts, avertissant que l'armée israélienne "agira avec force contre ces éléments".

Toutes ces zones ont déjà fait l'objet d'évacuations et d'opérations militaires depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par Israël en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.197 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive militaire a fait près de 40.000 morts dans le territoire palestinien, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants morts.

Vendredi, l'armée a annoncé le lancement d'une nouvelle opération à Khan Younès, à la suite de "renseignements faisant état de la présence de terroristes et d'infrastructures terroristes" dans cette zone.

L'armée est souvent retournée dans des zones où elle avait mené des opérations d'envergure contre des combattants palestiniens, pour les retrouver ou agir sur la base de renseignements concernant la localisation d'otages.

« Qu'ils aient pitié de nous! »

"Nous ne savons pas où nous allons, et nous avons des malades et des handicapés avec nous. Où pouvons-nous aller?", a raconté à l'AFP Abou Hayya, dans un cri de désespoir devant un bâtiment détruit.

Dans un territoire assiégé qui a été constamment bombardé au cours des dix derniers mois et où les approvisionnements entrent très difficilement, les habitants ont emmené tout ce qu'ils pouvaient lors de leur évacuation jeudi.

Des journalistes de l'AFP ont vu un jeune homme transportant des planches en bois qui peuvent servir de structure d'abri ou de combustible dans un avenir proche.

L'essence étant rare, seuls les plus fortunés se sont déplacés en voiture, souvent avec des matelas empilés sur le toit. La grande majorité des personnes ont marché en transportant leurs affaires dans des sacs en plastique et des sacs poubelles, sur des charrettes tirées par des ânes, des vélos, des poussettes ou des fauteuils roulants.

"Assez! Qu'ils regardent tous les deux les habitants de Gaza, qu'ils aient pitié de nous pour l'amour de Dieu", a lancé à l'AFP Ahmed Al-Najjar, en référence à la fois à Israël et au Hamas, en colère contre la guerre et la perspective d'un nouveau déplacement.

Mohammad Al-Farra, originaire de Cheikh Nasser, dans l'est de Khan Younès, est lui aussi excédé par les nombreux déplacements avec sa famille.

"Nous avons été les premiers à rentrer chez nous (...) dès la fin de l'opération militaire dans notre région, pour échapper à la chaleur, au déplacement et aux difficultés", a expliqué à l'AFP cet homme de 46 ans.

"Puis l'occupation est revenue pour nous chasser à nouveau, nous faisant subir la tragédie plusieurs fois", a-t-il ajouté: "Nous sommes épuisés, la guerre doit cesser immédiatement pour que nous puissions nous sentir à nouveau humains, ne serait-ce qu'un peu".


Blinken appelle Netanyahu à « tirer parti » de la mort de Sinouar en vue d'une trêve à Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) est accueilli par l'ambassadeur américain en Israël Jack Lew (à gauche) et le directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères pour l'Amérique du Nord Lior Hayat à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 22 octobre 2024. (Photo AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) est accueilli par l'ambassadeur américain en Israël Jack Lew (à gauche) et le directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères pour l'Amérique du Nord Lior Hayat à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 22 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Lors d'une rencontre avec M. Netanyahu à Jérusalem, M. Blinken a « souligné le besoin de tirer parti [de la mort de Sinouar, tué le 16 octobre par des soldats israéliens

JERUSALEM : Mardi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à « tirer parti » de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, selon le département d'État.

Lors d'une rencontre avec M. Netanyahu à Jérusalem, M. Blinken a « souligné le besoin de tirer parti [de la mort de Sinouar, tué le 16 octobre par des soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza] en assurant la libération de tous les otages et en mettant fin au conflit à Gaza d'une façon qui garantisse une sécurité durable tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens », a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller. 


Le prince héritier saoudien et le roi Abdallah de Jordanie examinent la possibilité d'atténuer les tensions régionales

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier Hussein à Riyad. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier Hussein à Riyad. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre l'aide aux Palestiniens de Gaza et au peuple libanais, ainsi que la nécessité de trouver une solution à la crise

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le roi Abdallah II de Jordanie ont discuté des derniers développements régionaux, en se concentrant sur les efforts visant à désamorcer les tensions dans la bande de Gaza et au Liban.  

Les deux dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre l'aide aux Palestiniens de Gaza et au peuple libanais, ainsi que la nécessité de trouver une solution à la crise. 

Le prince héritier a reçu le roi Abdallah et le prince héritier Hussein au palais Al Yamamah à Riyad, comme l'a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA. 

Au cours de la réception, ils ont discuté des relations bilatérales entre les deux pays frères et des possibilités de les développer dans divers domaines, a ajouté SPA. 

Le roi Abdallah de Jordanie est parti mardi pour l'Arabie saoudite afin d'y effectuer une visite officielle. Le prince Ali bin Al Hussein a prêté serment en tant que régent en présence des membres du cabinet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth peu après une conférence de presse du Hezbollah 

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  • Le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif, a coupé court à sa conférence de presse, qui se tenait en présence de nombreux médias, dans le secteur de Ghobeiry
  • Le quartier a été visé par trois frappes selon l'Agence nationale d'information

BEYROUTH: Des frappes israéliennes ont visé mardi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, quelques minutes après qu'un responsable de cette formation pro-iranienne a écourté une conférence de presse qui s'y tenait, selon un photographe de l'AFP.

Le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif, a coupé court à sa conférence de presse, qui se tenait en présence de nombreux médias, dans le secteur de Ghobeiry, peu après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne de ce secteur, selon le photographe de l'AFP.

Le quartier a été visé par trois frappes selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

L'agence a indiqué qu'un raid israélien a également visé un bâtiment dans ce secteur qui a été "complètement détruit".

Une vidéo largement diffusée en ligne, que l'AFP n'a pas pu vérifier, montre le moment où l'immeuble de 11 étages s'effondre comme un château de cartes, après avoir été visé par un missile.

Ces frappes interviennent au lendemain de la mort de 13 personnes, dont un enfant, dans un raid israélien qui a visé lundi soir les abords de l'hôpital Rafic Hariri, dans le sud de Beyrouth, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé.

La banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a également été visée par une série de raids lundi soir, comme l'a rapporté l'ANI.

La banlieue, densément peuplée, a été en grande partie désertée par ses habitants après qu'Israël a lancé une campagne de bombardements massifs ciblant les fiefs du Hezbollah à travers le pays le 23 septembre.

Le 30 septembre, l'armée a annoncé avoir débuté des incursions terrestres dans le sud du Liban, dans le but de neutraliser le Hezbollah et de ramener ses habitants déplacés dans le nord d'Israël, frontalier.