Le Vietnam en deuil rend hommage à son dirigeant Nguyen Phu Trong

Des Vietnamiens font la queue devant la maison funéraire nationale pour rendre hommage au défunt secrétaire général du Parti communiste du Vietnam Nguyen Phu Trong, lors du premier jour d'un deuil national de deux jours, à Hanoi, le 25 juillet 2024. (Photo AFP)
Des Vietnamiens font la queue devant la maison funéraire nationale pour rendre hommage au défunt secrétaire général du Parti communiste du Vietnam Nguyen Phu Trong, lors du premier jour d'un deuil national de deux jours, à Hanoi, le 25 juillet 2024. (Photo AFP)
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Publié le Jeudi 25 juillet 2024

Le Vietnam en deuil rend hommage à son dirigeant Nguyen Phu Trong

  • Ses politiques ont contribué à étendre l'emprise de l'appareil communiste sur le pays, dans une période de boom des échanges commerciaux, mais au détriment des libertés fondamentales.
  • Ruban blanc autour de la tête en signe de deuil, les membres de la famille de Trong saluaient les invités un par un. Ils avaient demandé qu'aucune enveloppe d'argent ni aucune couronne ne soit apportée lors de ces funérailles.

HANOÏ : Par milliers, les Vietnamiens rendent un dernier hommage, jeudi, au dirigeant du parti communiste au pouvoir Nguyen Phu Trong, décédé à l'âge de 80 ans.

Vêtus de noir, les invités à ces obsèques qui dureront deux jours se relaient, cadres du parti en tête, auprès du cercueil du leader le plus puissant que le pays ait connu depuis des décennies.

Nguyen Phu Trong est décédé vendredi dans un hôpital militaire de la capitale Hanoï "en raison de son âge avancé et d'une grave maladie".

Son décès a été rendu public un jour après l'annonce que le Parti communiste vietnamien confiait les rênes du pouvoir au président du pays et ancien ministre de la Sécurité publique, To Lam.

Trong dirigeait le parti unique depuis 2011 et était le premier dirigeant vietnamien à exercer trois mandats consécutifs depuis la libéralisation de l'économie en 1986.

Ses politiques ont contribué à étendre l'emprise de l'appareil communiste sur le pays, dans une période de boom des échanges commerciaux, mais au détriment des libertés fondamentales.

Le cercueil de Nguyen Phu Trong, recouvert du drapeau vietnamien, a été déposé sous un grand portrait du dirigeant et des dizaines de ses médailles à la Maison funéraire nationale, dans le centre de Hanoï, avec des bouquets de fleurs jaunes et de l'encens brûlant.

Ruban blanc autour de la tête en signe de deuil, les membres de la famille de Trong saluaient les invités un par un. Ils avaient demandé qu'aucune enveloppe d'argent ni aucune couronne ne soit apportée lors de ces funérailles.

Les plus hauts responsables du parti ont rendu hommage à Trong, tel le président To Lam. "Nous formons le vœu d'apprendre de vous, en consacrant notre vie à la nation et au peuple", a écrit M. Lam dans le registre de condoléances de la maison funéraire.

- Deuil national de deux jours -

Des fonctionnaires vêtus de noir, des moines bouddhistes portant des robes dorées, ou encore des écoliers en uniforme ont ainsi défilé devant le cercueil.

Partout dans le pays, les drapeaux étaient en berne et les équipements culturels et sportifs fermés pendant les deux jours de deuil national.

Une cérémonie plus modeste a également été organisées jeudi matin en l'honneur de Trong à Hô Chi Minh-Ville, centre des affaires dans le sud du pays.

A Dong Anh, le village natal de l'ex-dirigeant, des milliers de personnes ont défilé, brandissant souvent des portraits de lui.

"La mort du secrétaire général est une perte irréparable pour le parti, l'Etat, le peuple et sa famille", a déclaré Luong Cuong, membre du politburo, au début des funérailles.

Le premier ministre sud-coréen Han Duck-soo et le président du parlement cubain Esteban Lazo Hernandez figuraient parmi les personnalités étrangères présentes.

Joe Biden avait salué vendredi en Trong un "ardent promoteur des liens" entre les deux pays, et Vladimir Poutine l'a qualifié de "véritable ami" de la Russie.

"J'admirais Trong... Il a passé toute sa vie et sa carrière à travailler pour le Parti communiste et le peuple vietnamien", a déclaré Tran Van Thuong, un habitant de Hanoï.

Il sera enterré au cimetière de Mai Dich, la dernière demeure de nombreux hauts dirigeants vietnamiens, à 15H00 (08H00 GMT) vendredi.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.