Von der Leyen face aux eurodéputés pour décrocher un second mandat

Ursula von der Leyen, nouvellement nommée pour un second mandat à la présidence de la Commission européenne, s'adresse à la presse à l'issue du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 28 juin 2024. (Photo by JOHN THYS / AFP)
Ursula von der Leyen, nouvellement nommée pour un second mandat à la présidence de la Commission européenne, s'adresse à la presse à l'issue du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 28 juin 2024. (Photo by JOHN THYS / AFP)
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Publié le Jeudi 18 juillet 2024

Von der Leyen face aux eurodéputés pour décrocher un second mandat

  • Les eurodéputés votent jeudi sur la reconduction comme présidente de la Commission européenne d'Ursula von der Leyen, qui tentera de s'assurer une majorité allant potentiellement des Verts au parti de Giorgia Meloni
  • L'issue du scrutin, qui aura lieu à bulletins secrets à partir de 13H00 (11H00 GMT), s'annonce serrée après la poussée de l'extrême droite aux élections de juin, même si la conservatrice allemande semble en bonne position

STRASBOURG: Les eurodéputés votent jeudi sur la reconduction comme présidente de la Commission européenne d'Ursula von der Leyen, qui tentera de s'assurer une majorité allant potentiellement des Verts au parti de Giorgia Meloni en présentant sa feuille de route pour les cinq ans à venir.

L'issue du scrutin, qui aura lieu à bulletins secrets à partir de 13H00 (11H00 GMT), s'annonce serrée après la poussée de l'extrême droite aux élections de juin, même si la conservatrice allemande semble en bonne position après d'intenses pourparlers avec les groupes politiques.

Les Vingt-Sept s'étaient entendus fin juin pour lui accorder un nouveau mandat de cinq ans à la tête de l'exécutif européen, où elle s'est imposée depuis 2019 à travers les crises, du Covid à la guerre en Ukraine, tout en élaborant des législations majeures: Pacte vert, règles numériques, pacte asile et migration...

Mme von der Leyen, 65 ans, doit désormais s'assurer le feu vert d'au moins 361 des 719 eurodéputés réunis en plénière à Strasbourg, où elle présentera, avant le vote, son projet politique de sorte à répondre aux attentes --parfois contradictoires-- des divers groupes.

Le Parti populaire européen (PPE, droite), dont la responsable allemande est issue, reste la première force du Parlement (188 élus). Les sociaux-démocrates (S&D) occupent 136 sièges et les libéraux (Renew) 77. La grande coalition réunissant ces trois partis serait ainsi suffisante.

Mais ces groupes attendent des défections dans leurs rangs: une partie du PPE (dont les Républicains français) n'avait pas soutenu son choix, les libéraux allemands ou irlandais ont affiché leurs réticences...

En cas d'échec, les Etats membres devront proposer dans un délai d'un mois un nouveau candidat --au risque d'une grave crise politique alors qu'aucune alternative n'est envisagée.

"On est conscient des risques, avec d'autres candidats qui nous correspondraient encore moins. Pour autant, on ne veut pas lui donner un blanc-seing, on veut qu'elle continue à agir en cohérence avec notre agenda: industrie de défense, numérique, investissements...", insiste l'élue française Marie-Pierre Vedrenne (Renew).

-"A quelques dizaines de voix"-

Lors d'auditions à huis clos, l'ex-ministre allemande s'est attachée à rassurer tous azimuts.

"Elle a répondu à beaucoup (de questions), parfois de manière vague. On vérifiera dans son discours" si elle reprend les éléments réclamés, "mais je ne pars pas du principe qu'on est là pour lui créer des difficultés", indique à l'AFP Elio Di Rupo, eurodéputé socialiste et ex-Premier ministre belge.

Autre incertitude: l'impact pour l'image de Mme von der Leyen du verdict de la justice de l'UE épinglant mercredi Bruxelles pour son manque de transparence dans les achats de vaccins anti-Covid négociés avec les laboratoires.

Pour parer aux défections dans la coalition centriste, Ursula von der Leyen lorgne le soutien des écologistes (53 sièges) --qui exigent en échange qu'elle s'engage à poursuivre les législations environnementales.

"Nous attendons sa promesse à refuser tout recul sur le Pacte vert, et des mesures sur les problèmes laissés en suspens: adaptation climatique, océans...", a souligné le codirigeant des Verts, le Néerlandais Bas Eickhout.

Mais Mme von der Leyen pourrait aussi compter sur une partie des 78 élus du groupe d'extrême droite ECR, associé à la dirigeante italienne Giorgia Meloni. Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a appelé les élus ECR à la soutenir.

Toute ouverture assumée à ECR reste cependant une ligne rouge pour les libéraux, socialistes et Verts, qui appellent à construire "une majorité stable avec des partis pro-démocratie, pro-UE" sans l'extrême droite.

Ursula von der Leyen "pourrait s'assurer 30 à 40 voix des Verts, une vingtaine chez d'ECR, de quoi largement compenser les pertes dans les trois groupes (de la majorité centrale), c'est le scénario le plus probable", calcule un eurodéputé au fait des équilibres.

Avant de tempérer: "Evidemment, tout se jouera à quelques dizaines de voix". En 2019, l'ancienne ministre allemande avait été élue avec seulement 9 voix d'avance.

Alberto Alemanno, professeur à HEC Paris, met en garde contre la tentation pour la dirigeante allemande  de "se disperser trop en promettant quelque chose à tout le monde, sans satisfaire pleinement" chaque délégation.

"Un vote inédit de rejet manifesterait la nature démocratique du système parlementaire embryonnaire de l'UE, où le candidat à la tête de la Commission doit incarner une majorité capable de définir un ensemble clairement défini de politiques partagées", estime-t-il.


Budget en France: le ministre de l'Economie prêt à «des concessions» pour éviter une «tempête»

Les résultats du vote sont affichés à la fin d'une séance d'examen sénatorial du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, au Sénat français à Paris le 26 novembre 2024. (AFP)
Les résultats du vote sont affichés à la fin d'une séance d'examen sénatorial du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, au Sénat français à Paris le 26 novembre 2024. (AFP)
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  • Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le gouvernement du conservateur Michel Barnier est fragile
  • La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber, en votant ensemble une motion de censure en cas de recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution

PARIS: Le ministre français de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, s'est dit jeudi disposé à faire "des concessions" sur les textes budgétaires afin d'éviter la "tempête" économique et financière qu'entraînerait selon lui la chute du gouvernement.

"Quelles que soient les différences de valeur qu'on a, on est aujourd'hui face à une situation extrêmement grave pour le pays. Le Premier ministre a parlé de tempête. Ce n'est pas un mot choisi au hasard, c'est un mot qui a une résonance financière, économique et budgétaire, et nous sommes évidemment prêts à des concessions pour éviter cette tempête", a déclaré M. Armand sur les médias BFMTV et RMC.

Le ministre a notamment évoqué la taxe sur l'électricité, dont l'augmentation envisagée est jugée "inadmissible" par le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), qui dispose du plus grand nombre d'élus à l'Assemblée nationale.

Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le gouvernement du conservateur Michel Barnier est fragile.

La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber, en votant ensemble une motion de censure en cas de recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution - qui permet de faire passer un texte sans vote en engageant la responsabilité de l'exécutif - sur le budget de la Sécurité sociale ou celui de l'Etat.

"Ce que je dis aux partis politiques qui n'ont rien en commun (...) ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec une politique qu'on met un pays dans le rouge (...), qu'on plonge le pays dans l'inconnu budgétaire et financier", a lancé Antoine Armand, à la veille de la décision de l'agence de notation S&P sur la dette de la France.

La France est lourdement endettée et le gouvernement veut faire voter de nombreuses économies, très critiquées.

Menaçant de voter la censure avec la gauche, la cheffe de file de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a demandé des "engagements clairs et fermes sur l'abandon des 3 milliards d'euros de hausses du prix de l'électricité (au budget de l'Etat), l'abandon du déremboursement de nouveaux médicaments et de la désindexation des retraites" sur l'inflation.


L'économie au cœur d'une rare visite d'Etat du président du Nigeria en France

Le président français Emmanuel Macron (G) et son homologue nigérian Bola Tinubu passent en revue une garde d'honneur lors d'une cérémonie aux Invalides à Paris, le 28 novembre 2024, dans le cadre de la visite d'État de Tinubu en France. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (G) et son homologue nigérian Bola Tinubu passent en revue une garde d'honneur lors d'une cérémonie aux Invalides à Paris, le 28 novembre 2024, dans le cadre de la visite d'État de Tinubu en France. (AFP)
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  • Le président du Nigeria Bola Tinubu effectue jeudi et vendredi une visite d'Etat en France, une première depuis 24 ans
  • Pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria était l'an dernier le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne

PARIS: Le président du Nigeria Bola Tinubu effectue jeudi et vendredi une visite d'Etat en France, une première depuis 24 ans dominée par la volonté des deux pays de développer des relations économiques déjà conséquentes.

Pays le plus peuplé d'Afrique (227 millions d'habitants, et 410 millions attendus en 2050, selon l'ONU), le Nigeria était l'an dernier le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne, selon les douanes françaises.

C'est pour "développer de nouveaux partenariats entre les acteurs économiques des deux pays" que M. Tinubu et le président français Emmanuel Macron coprésideront jeudi à Paris un "Conseil d'affaires franco-nigérian" réunissant des patrons des deux pays, selon la présidence française.

"Nous avons une politique de porte ouverte et nous voulons que vos investisseurs en profitent", expliquait récemment le chef d'Etat nigérian.

De "gros contrats" sont espérés dans la foulée de cette réunion, selon une source diplomatique à Paris.

Ce "Conseil d'affaires" avait été lancé lors d'une visite que M. Macron avait effectuée au Nigeria en 2018, l'année suivant son élection, pour marquer son intention de tisser davantage de liens avec les géants économiques émergents de l'Afrique anglophone, au-delà des partenaires africains francophones traditionnels de Paris.

Vendredi, M. Tinubu présidera un forum d'affaires avec le Medef, qui regroupe le patronat français.

Confrontée à la concurrence de la Chine, de l'Inde ou de la Turquie, la France voit son poids dans les échanges avec l'Afrique sub-saharienne diminuer, même s'il reste important. Le Nigeria est pour sa part la quatrième économie d'Afrique en matière de PIB, selon le FMI, après en avoir été la première de 2014 à 2022.

Le Nigeria est le premier pays producteur pétrolier d'Afrique et le groupe français TotalEnergies y est déjà bien implanté, mais la visite d'Etat vise à développer la coopération dans d'autres secteurs comme l'agroalimentaire, les nouvelles technologies, la transition énergétique, la banque.

Quatre banques nigérianes sont déjà présentes à Paris et "il va y avoir une annonce lors de la visite sur la présence d'une (nouvelle) banque nigériane ici", a indiqué mercredi l'Elysée.

"Il y aura aussi des annonces des deux ministres des Finances, notamment via des prêts du Trésor qui seront octroyés pour des projets concrets au Nigeria", a-t-on ajouté de même source.

- "Changement de méthode" -

Une centaine d'entreprises françaises sont présentes au Nigeria, où sont réalisés 65% des investissements directs étrangers (IDE) français en Afrique de l'Ouest.

Lors de la visite d'Etat, "une attention toute particulière sera également portée aux jeunesses nigériane et française, à travers le développement d'échanges universitaires, professionnels et culturels", selon Paris. Au Nigeria, l'âge médian est de 18 ans et plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Les relations avec les Nigérians "incarnent le changement de méthode que l'on veut impulser", car "ils sont courtisés par tout le monde et veulent un partenariat d'égal à égal, pas une approche +donneur de leçon+", notamment sur les droits humains, estimait récemment une source diplomatique française.

Le géant africain est pourtant critiqué par plusieurs ONG pour les atteintes aux droits humains commises par ses forces de sécurité contre sa population, notamment dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), dans le nord de son territoire.

La sécurité régionale au Sahel et en Afrique de l'Ouest sera ainsi évoquée, avec un soutien attendu à la Force multinationale mixte, créée en réponse à la montée des insurrections islamistes au Nigeria et dans la région du lac Tchad. Le Tchad, le Cameroun, le Nigeria et le Niger font partie de cette force.

La France a pour sa part longtemps été engagée militairement dans la lutte contre les mouvements islamistes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avant d'être priée de retirer ses forces de ces pays à la suite d'une succession de coups d'Etat militaires.


Crise politique en France: le risque de censure du gouvernement s'accentue

Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, en juin, le gouvernement de Michel Barnier est fragile. (AFP)
Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, en juin, le gouvernement de Michel Barnier est fragile. (AFP)
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  • L'extrême droite agite plus que jamais la menace d'une censure du gouvernement minoritaire de centre-droit en France
  • Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, en juin, le gouvernement de Michel Barnier est fragile

PARIS: L'extrême droite agite plus que jamais la menace d'une censure du gouvernement minoritaire de centre-droit en France, peut-être dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale, malgré les avertissements sur un risque d'"affaiblissement" du pays.

Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, en juin, le gouvernement de Michel Barnier est fragile.

La France est lourdement endettée et le gouvernement veut faire voter de nombreuses économies, très critiquées. La coalition gouvernementale est également divisée sur les hausses d'impôts.

La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber ensemble.

Sans attendre la lecture définitive sur le budget de l'Etat mi-décembre, une motion de censure pourrait être déposée dès la semaine prochaine en cas de recours à l'article 49.3 de la Constitution - qui permet de faire passer un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement - sur le budget de la Sécurité sociale.

Sénateurs et députés, en commission mixte paritaire, se sont en effet accordés mercredi sur un compromis concernant ce budget, qui prévoit notamment une baisse des allégements de cotisations patronales. Le texte sera renvoyée devant les deux chambres, et très probablement soumise au 49.3 à l'Assemblée.

Selon la cheffe de file de l'extrême droite, Marine Le Pen, le Premier ministre n'a pas répondu aux attentes des Français avec des "engagements clairs et fermes" par exemple sur l'abandon du déremboursement de nouveaux médicaments lors de son intervention télévisée lundi.

Elle a par ailleurs affirmé que l'issue du procès pour soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens visant son parti n'entrait "aucunement en considération" pour une éventuelle censure du gouvernement. Le parquet a notamment requis cinq ans d'inéligibilité à son encontre.

- "Dans le mur" -

"Je ferai ce que j'ai à faire dans le cas de la défense des Français. Et ce procès (...) n'entre aucunement en considération", a-t-elle assuré, alors que ce dernier s'est terminé mercredi avec un jugement mis en délibéré au 31 mars.

Le député de son parti Jean-Philippe Tanguy n'a pas non plus vu "une main tendue" par Michel Barnier la veille, même si ce dernier s'est dit prêt à faire davantage pour "préserver le pouvoir d'achat" et a annoncé une mission sur la proportionnelle lors des élections, autre revendication du Rassemblement national (RN).

Selon la porte-parole du gouvernement, la gauche et l'extrême droite, en faisant tomber le gouvernement, "prendraient le risque d'envoyer le pays dans le mur" et devraient "assumer la responsabilité d'un affaiblissement durable" de la France à l'échelle internationale.

"On a le choix aujourd'hui entre relever la tête, accepter un budget de redressement (...) ou s'enfoncer dans un déficit qui nous mènera vers un affaiblissement durable sur le plan économique, social, diplomatique du pays", a déclaré Maud Bregeon.

Les Français sont partagés sur la censure, une légère majorité y étant favorables (52% contre 48%), mais la tendance s'inverse lorsqu'ils sont interrogés sur le risque de crise financière, selon un sondage Elabe publié mercredi pour la chaîne BFMTV.

- Bourse en repli -

Le Premier ministre conservateur a mis en garde mardi contre des "turbulences graves sur les marchés financiers" si son gouvernement tombait, alors que la France emprunte à des taux "déjà très hauts".

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a atteint mardi son plus haut niveau depuis 2012.

Et mercredi, le taux d'emprunt de la France a dépassé brièvement celui de la Grèce sur les marchés, une situation inédite qui témoigne des craintes des investisseurs quant à la situation politique française.

"La France a une marge de manœuvre, bien sûr, mais le symbole est là", a commenté auprès de l'AFP Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM.

Pour autant, "la France a une des dettes les mieux gérées du monde et qui est considérée comme très liquide, ce qui veut dire qu'elle peut être achetée et cédée très rapidement, un facteur très positif", a-t-il noté.

La Bourse de Paris a fini en recul de 0,18% mercredi, la crise politique poussant les investisseurs à bouder les actifs bleu blanc rouge. Mardi, elle avait déjà cédé 0,87%.

Avec un déficit public en net dérapage, attendu cette année à 6,2% du produit intérieur brut, très loin du plafond de 3% autorisé par les règles de l'UE, la France affiche la pire performance des 27 pays de l'Union européenne à l'exception de la Roumanie.

Depuis l'été, la deuxième économie européenne fait partie d'un groupe de huit pays en procédure de déficit excessif.