Paris: un militaire blessé au couteau, un suspect déjà connu pour meurtre interpellé

Après les faits, un périmètre de sécurité a été mis en place sur un des côtés de la gare de l'Est, a constaté une journaliste de l'AFP. (AFP).
Après les faits, un périmètre de sécurité a été mis en place sur un des côtés de la gare de l'Est, a constaté une journaliste de l'AFP. (AFP).
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Publié le Mardi 16 juillet 2024

Paris: un militaire blessé au couteau, un suspect déjà connu pour meurtre interpellé

  • Le suspect a très vite été interpellé par les autres soldats présents et le militaire blessé a été "évacué conscient vers l'hôpital", a précisé la première source policière
  • Le pronostic vital du militaire "n'est pas engagé", a ajouté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X

PARIS: A moins de deux semaines de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris, un militaire français participant à une patrouille antiterroriste a été blessé d'un coup de couteau gare de l'Est lundi par un homme déjà connu dans une affaire de meurtre, pour laquelle il avait été interné en psychiatrie.

Peu avant 22H00 (20H00 GMT), le suspect, un homme âgé de 40 ans né en République démocratique du Congo et de nationalité française, a porté un coup de couteau "entre les deux omoplates", du militaire qui patrouillait dans la gare, située dans le nord de la capitale, a indiqué à l'AFP une source policière.

Le suspect a très vite été interpellé par les autres soldats présents et le militaire blessé a été "évacué conscient vers l'hôpital", a précisé la première source policière.

Le pronostic vital du militaire "n'est pas engagé", a ajouté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X.

Après les faits, un périmètre de sécurité a été mis en place sur un des côtés de la gare de l'Est, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre" et saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne. Le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi des faits à ce stade.

"Les circonstances et motivation de l'agression font actuellement l'objet d'investigations", a précisé le parquet, précisant que le suspect avait été placé en garde à vue.

Déjà connu de la justice 

Selon les premiers éléments, l'auteur des faits "se dit chrétien et aurait crié +Dieu est grand+ en français" lors de l'agression, a détaillé à l'AFP la source policière. Il dit avoir agi "parce que les militaires tuent des gens dans son pays", a poursuivi cette source.

Cet homme est déjà connu de la justice pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il avait été interné en psychiatrie, ont dit à l'AFP deux sources policières.

Il avait à l'époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station de RER (trains qui circulent en région parisienne) Châtelet-les-Halles. Il avait été déclaré irresponsable pénalement dans cette affaire en raison d'une abolition du discernement et n'avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l'AFP.

Selon cette décision, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu'il était atteint d'une "probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu'à actuellement".

L'homme, naturalisé français en 2006, d'après l'une des sources policières, a également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint.

"Pensées au militaire blessé ce soir à Gare de l'Est, déployé dans le cadre de l'opération Sentinelle", a écrit sur X le ministre des Armées Sébastien Lecornu. "Soutien et reconnaissance à nos forces armées qui participent plus que jamais à assurer la sécurité des Français", a-t-il ajouté.

Le soldat participait à l'opération Sentinelle, lancée en 2015 après l'attentat contre le magazine satirique Charlie Hebdo dans la capitale française. Les patrouilles de soldats, lourdement armés, font depuis partie du quotidien des Parisiens.

Plusieurs militaires de l'opération Sentinelle ont depuis fait l'objet d'attaques.

En février 2017, un Egyptien avait attaqué à la machette des militaires de l'opération Sentinelle en faction au Carrousel du Louvre, tout près du musée du Louvre à Paris, en criant "Allah Akbar".

En mars de la même année, une patrouille de soldats avait été attaquée à l'aéroport d'Orly, en région parisienne, par un homme de 39 ans qui avait été abattu par les militaires.

En août 2017, une voiture avait foncé sur un groupe de soldats de Sentinelle à Levallois-Perret, ville à l'ouest de Paris, faisant six blessés. Un Algérien de 36 ans avait été arrêté et incarcéré.


Bardella exige de Barnier que «  les sujets du Rassemblement national » soient pris en compte par le futur gouvernement

Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement. (AFP)
Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement. (AFP)
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  • Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d'une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République
  • Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a vanté sa "capacité à négocier" et assuré qu'il "respectait" les électeurs du Rassemblement national même s'il n'a "rien en commun" avec le parti d'extrême droite

PARIS: Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement, estimant que le locataire de Matignon était "sous surveillance".

"Monsieur Barnier est aujourd'hui à la tête d'un futur gouvernement fragile dans lequel il devra intégrer dans les préoccupations, dans l'action qui seront les siennes, les sujets qui sont ceux du Rassemblement national", a déclaré Jordan Bardella à la presse.

"Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement puissent non seulement se mettre au travail, mais qu'ils puissent être attentifs aux exigences qui sont désormais les nôtres. Et je crois qu'à compter de ce jour, M. Barnier est un Premier ministre sous surveillance (...) d'un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire", a-t-il ajouté.

Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d'une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République.

M. Barnier "a exprimé un certain nombre d'inquiétudes lors de la primaire (de la droite en 2021) sur la question de l'immigration, avec des positionnements extrêmement forts. Maintenant, nous attendons sur les questions de sécurité migratoire et sur la question du pouvoir d'achat que les sujets que nous avons portés puissent aussi se retrouver dans la politique qu'il va conduire", a ajouté le patron du RN.

Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a vanté sa "capacité à négocier" et assuré qu'il "respectait" les électeurs du Rassemblement national même s'il n'a "rien en commun" avec le parti d'extrême droite.

"Nous avons, nous aurons sans doute un rôle d'arbitre dans les prochains mois et à compter d'aujourd'hui", a assuré le chef du RN, car "la vie politique dans son fonctionnement ne peut plus se passer d'un mouvement politique qui compte 143 députés à l'Assemblée nationale".

Il a précisé qu'entre Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire au poste de Première ministre, et "Monsieur Barnier, moi je fais le choix de rendre possible le moindre mal et il nous a été préférable de porter le bénéfice du doute plutôt sur M. Barnier que sur Mme Castets".

Mais cela "ne veut pas dire que nous nous interdisons toute forme de censure au cours des prochains mois", a-t-il prévenu.


Une cinquantaine de migrants secourus dans la Manche, dont l'un tombé à l'eau

Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont "refusé l'assistance" et "poursuivi leur route sous une surveillance adaptée" des secours, a relaté cette même source. (AFP)
Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont "refusé l'assistance" et "poursuivi leur route sous une surveillance adaptée" des secours, a relaté cette même source. (AFP)
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  • Une cinquantaine de migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre ont été secourus samedi matin au large de Berck (Pas-de-Calais), dont l'un était tombé à l'eau
  • Un migrant à bord de cette embarcation a signalé au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez qu'une personne était tombée à l'eau

LILLE: Une cinquantaine de migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre ont été secourus samedi matin au large de Berck (Pas-de-Calais), dont l'un était tombé à l'eau, et des recherches ont été menées pour retrouver deux disparus potentiels, a indiqué la préfecture maritime dans un communiqué.

Un migrant à bord de cette embarcation a signalé au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez qu'une personne était tombée à l'eau, a relaté la préfecture de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué, quatre jours après un naufrage meurtrier dans la Manche.

Les secours sont parvenus à relocaliser et à récupérer cette personne "consciente". Elle a été "déposée à terre et prise en charge par la structure mobile d'urgence et de réanimation (Smur)", a ajouté la Premar.

Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont "refusé l'assistance" et "poursuivi leur route sous une surveillance adaptée" des secours, a relaté cette même source.

"Compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d'actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l'Etat (...) le choix est fait de les laisser poursuivre leur route", a expliqué la Premar dans son communiqué.

Une fois l'opération de sauvetage terminée, des personnes secourues ont informé les secours "que deux personnes" étaient "tombées à mer" pour "venir en aide à la première personne tombée à l'eau".

Des recherches ont alors été menées par des moyens maritimes, aéronautiques et terrestres "pour tenter de retrouver d'autres éventuelles personnes à la mer", mais "les deux autres personnes signalées comme potentiellement tombées à l'eau n'ont pas pu être relocalisées et récupérées", a résumé la Premar.

Le secteur ayant été "intégralement investigué", le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord a décidé "d'interrompre les recherches". Une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Mardi, au moins douze migrants sont morts en tentant de traverser la Manche quand l'embarcation sur laquelle ils se trouvaient s'est disloquée.

Depuis janvier 2024, au moins 37 personnes ont perdu la vie dans ces traversées, ce qui en fait l'année la plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune sur la Manche.


Un homme tue sa compagne et ses deux enfants en Seine-et-Marne

Cette photographie montre un papier portant l'inscription « Une femme »  parmi d'autres bateaux en papier portant les âges et les prénoms des victimes de féminicides flottant le long de la Seine lors d'un hommage aux 900 féminicides survenus depuis l'élection de l'actuel président de la République française, à Paris, le 14 mai 2024. (AFP)
Cette photographie montre un papier portant l'inscription « Une femme » parmi d'autres bateaux en papier portant les âges et les prénoms des victimes de féminicides flottant le long de la Seine lors d'un hommage aux 900 féminicides survenus depuis l'élection de l'actuel président de la République française, à Paris, le 14 mai 2024. (AFP)
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  • L'homme a été interpellé aux alentours de 6H00 par un policier hors service alors qu'il venait de prendre à partie un autre homme dans la rue
  • La Section de recherches de Paris a été chargée de l'enquête, en co-saisine avec la Brigade de recherches de Melun

PARIS: Un homme a tué à coups de couteau sa compagne et ses deux enfants, âgés de un et cinq ans, à Mormant, en Seine-et-Marne, a appris l'AFP samedi de sources proches du dossier.

L'homme a été interpellé aux alentours de 6H00 par un policier hors service alors qu'il venait de prendre à partie un autre homme dans la rue, a précisé l'une des sources.

L'homme a alors indiqué "avoir tué sa famille", a-t-elle ajouté.

La Section de recherches de Paris a été chargée de l'enquête, en co-saisine avec la Brigade de recherches de Melun.

Contacté par l'AFP, le parquet de Melun n'avait pas donné suite pour l'heure.

En 2023, plus de 60 enfants ont été tués par leurs parents, selon La Voix de l'Enfant, une association qui réalise un décompte à partir des cas rapportés dans les médias. Un rapport remis au gouvernement en 2019 estimait qu'un enfant était tué tous les cinq jours.

En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. Selon le ministère de la Justice, il y a eu 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022.