Attaque au couteau en Allemagne: le parquet anti-terroriste prend en charge l'enquête

Des policiers allemands rendent hommage à un collègue à Mannheim, en Allemagne, après avoir appris qu'un policier poignardé il y a deux jours est décédé le dimanche 2 juin 2024. (AP)
Des policiers allemands rendent hommage à un collègue à Mannheim, en Allemagne, après avoir appris qu'un policier poignardé il y a deux jours est décédé le dimanche 2 juin 2024. (AP)
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Publié le Mardi 04 juin 2024

Attaque au couteau en Allemagne: le parquet anti-terroriste prend en charge l'enquête

  • L'agresseur présumé, un Afghan de 25 ans arrivé en Allemagne en 2014, s'en était pris à plusieurs membres d'un mouvement anti-islam sur la place du marché de cette ville
  • Le policier décédé, 29 ans, a été frappé par derrière de plusieurs coups de couteau à la tête alors qu'il tentait de s'interposer, avant qu'un autre membre des forces de l'ordre n'arrête l'agresseur en lui tirant dessus

BERLIN: Le parquet anti-terroriste allemand va se saisir de l'enquête contre l'auteur présumé d'une attaque au couteau vendredi dans le centre de Mannheim qui a coûté la vie à un policier et fait cinq blessés, a annoncé lundi une porte-parole à l'AFP.

Elle a justifié cette prise en charge par "l'importance particulière" de l'affaire, qui a provoqué l'émoi en Allemagne.

L'agresseur présumé, un Afghan de 25 ans arrivé en Allemagne en 2014, s'en était pris à plusieurs membres d'un mouvement anti-islam sur la place du marché de cette ville de l'ouest du pays.

Il est soupçonné de meurtre, de tentatives de meurtre dans cinq cas et de lésions corporelles graves, selon la porte-parole.

Le jeune homme, blessé par balle par un policier, a dû être opéré et n'a pas pu être interrogé à ce stade, selon les dernières déclarations de la police.

La prise en charge par le parquet anti-terroriste était largement attendue après que la piste islamiste eut été évoquée à plusieurs reprises par le gouvernement.

Le chancelier Olaf Scholz avait parlé d'"attentat" et le ministre des Finances Christian Lindner avait appelé à se défendre contre le "terrorisme islamiste".

Des images de l'agression avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, et qualifiées d'"horribles" par M. Scholz.

On y voit l'agresseur, armé d'un poignard, s'en prendre d'abord à plusieurs membres du Mouvement citoyen Pax Europa (BPE), qui entend dénoncer l'islam politique en Allemagne et s'apprêtait à organiser une réunion publique.

Parmi les personnes blessées figure l'une des personnalités les plus en vue de cette formation, Michael Stürzenberger, connu depuis des années comme militant anti-islam en Allemagne et proche de l'extrême droite.

Le policier décédé, 29 ans, a été frappé par derrière de plusieurs coups de couteau à la tête alors qu'il tentait de s'interposer, avant qu'un autre membre des forces de l'ordre n'arrête l'agresseur en lui tirant dessus.

Ce dernier, installé dans la région de Mannheim, est marié et père de deux enfants, selon la police de Mannheim.

Cette affaire tragique a relancé les inquiétudes face au recours accru à la violence dans le débat politique, dans un pays connu jusqu’ici pour sa culture du compromis et son sens de la modération dans les débats.

"Le policier tué à Mannheim a défendu le droit de chacun d'entre nous à exprimer sa propre opinion", a déclaré Olaf Scholz lundi sur son compte X. Si "des extrémistes veulent restreindre ces droits par la violence (...)l'Etat s'y opposera avec tous les moyens de notre Etat de droit", a-t-il prévenu.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.