JO-2024: jour J pour Paris, qui accueille la flamme un 14 juillet

Un porteur de torche tient la torche de la flamme olympique à côté d'officiels dont le président français Emmanuel Macron (G), son épouse Brigitte, le président du Sénat français Gérard Larcher et le ministre français de l'Intérieur et de l'Outre-mer Gerald Darmanin lors du défilé militaire du Jour de la Bastille le long de l'avenue Foch à Paris, le 14 juillet 2024. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
Un porteur de torche tient la torche de la flamme olympique à côté d'officiels dont le président français Emmanuel Macron (G), son épouse Brigitte, le président du Sénat français Gérard Larcher et le ministre français de l'Intérieur et de l'Outre-mer Gerald Darmanin lors du défilé militaire du Jour de la Bastille le long de l'avenue Foch à Paris, le 14 juillet 2024. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
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Publié le Dimanche 14 juillet 2024

JO-2024: jour J pour Paris, qui accueille la flamme un 14 juillet

  • Une fête olympique calée sur la Fête nationale: le relais de la flamme olympique dans Paris, dimanche à l'issue du défilé du 14 juillet, puis lundi, est le premier grand rendez-vous pour la ville-hôte des JO
  • La folle course de la flamme doit débuter vers 12H00 sur l'avenue Foch, en clôture d'une parade militaire au format réduit pour l'occasion

PARIS: Une fête olympique calée sur la Fête nationale: le relais de la flamme olympique dans Paris, dimanche à l'issue du défilé du 14 juillet, puis lundi, est le premier grand rendez-vous pour la ville-hôte des JO, 12 jours avant la cérémonie d'ouverture.

La folle course de la flamme doit débuter vers 12H00 sur l'avenue Foch, en clôture d'une parade militaire au format réduit pour l'occasion, pour s'achever place de la République lundi soir (20h45), avec un concert gratuit.

Entre les deux, elle doit parcourir environ 60 kilomètres, portée par quelque 540 relayeurs - 200 dimanche, 340 lundi - et encadrée par 1.600 policiers et gendarmes, parmi 18.000 forces de l'ordre mobilisées pour l'événement.

- Test grandeur nature -

Un test grandeur nature, à plus d'un titre, avant la cérémonie du 26 juillet qui présentera les mêmes défis: faire vibrer et rassurer sur l'aspect sécuritaire et logistique, dans un coeur de capitale qui s'agace déjà des perturbations de circulation.

Parmi les relayeurs, des inconnus et de nombreuses personnalités, dont la sprinteuse Marie-José Pérec, l'humoriste Jamel Debbouze, le journaliste Gilles Bouleau...

Tous les grands monuments parisiens auront droit à la flamme, à l'exception des sites de compétition (Concorde, Invalides, tour Eiffel), où les préparatifs empêchent son passage.

Si le feu d'artifice sera bien tiré de la tour Eiffel ce dimanche soir, la mairie insiste sur le fait qu'il ne sera visible que de loin ou à la télévision, mais pas du Champ-de-Mars ou du Trocadéro, inaccessibles.

Ce spectacle pyrotechnique, conçu comme une série "d'hommages à la capitale et aux valeurs de l'olympisme", selon la mairie de Paris, sera lancé une fois la flamme arrivée sur le parvis de l'Hôtel de Ville, aux alentours de 23H10, pour clôturer un concert et allumer le chaudron.

La flamme passera ensuite la nuit dans les salons dorés de l'Hôtel de Ville, où le public préalablement inscrit pourra venir la veiller toute la nuit, de 00H30 à 05H00.

Avant cela, elle doit déjà parcourir le coeur de la capitale pendant presque douze heures.

D'abord escortée, dans le tableau final du défilé militaire, par les écuyers du Cadre noir de Saumur et portée par leur chef Thibaut Vallette, médaillé d'or à Rio en 2016.

Puis lancée, à 13H00 à partir des Champs-Elysées, par le sélectionneur de l'équipe olympique de football Thierry Henry, icône des Bleus champions du monde 1998.

Traversant la Seine, où s'est baignée samedi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, elle éclairera ensuite les grands symboles de la rive gauche (Assemblée nationale, Sénat, Panthéon, Sorbonne, Notre-Dame) avant de revenir rive droite (place des Vosges, Bastille, canal Saint-Martin, Louvre, Centre Pompidou).

Un défilé annoncé comme grandiose et gai, avec bal populaire, concerts et animations en tous genres.

- Quartiers chic et populaires -

Lundi matin, le relais s'élancera dès 8H15 de la porte de la Chapelle, où s'élève désormais l'Arena, seul équipement construit pour les JO intra-muros, pour un nouveau tour de Paris, cette fois dans les arrondissements extérieurs.

A Montmartre, après le Sacré-Coeur, les danseuses du Moulin Rouge, qui a retrouvé ses ailes tombées en avril, la salueront d'un inévitable French Cancan (09H20).

De l'ouest chic - Arc de Triomphe, Trocadéro, île aux Cygnes - aux quartiers plus populaires de la Butte-aux-Cailles et de Belleville, avec un hommage en chorale à sa plus célèbre figure, Edith Piaf, les organisateurs promettent "deux jours de festivités inoubliables".

De quoi oublier la situation politique du pays, qui a plongé les JO dans une zone d'incertitudes ?

Lancé avec éclat le 8 mai à Marseille, le parcours olympique a rencontré un franc succès en France, rassemblant quelque 5 millions de spectateurs, selon les organisateurs.

Mais il a été éclipsé par les soubresauts politiques, déclenchés par la victoire du RN aux européennes et l'annonce surprise de la dissolution.

Les tractations ont commencé en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, mais elles sont rendues difficiles par l'absence de majorité.

D'autres observateurs estiment au contraire que les JO peuvent servir d'échappatoire face à l'actualité politique pesante.


Pluies en Ardèche: « Du jamais vu de mémoire d'homme », selon la ministre de la Transition écologique

Selon la ministre, le sud de la France fait face à "trois épisodes météorologiques différents: un épisode cévenol dans l'Ardèche, un épisode méditerranéen dans les Alpes-Maritimes et une dépression qui est en train de remonter des Pyrénées-Atlantiques vers le nord et qui pourrait atteindre l'Île-de-France dans la soirée". (AFP)
Selon la ministre, le sud de la France fait face à "trois épisodes météorologiques différents: un épisode cévenol dans l'Ardèche, un épisode méditerranéen dans les Alpes-Maritimes et une dépression qui est en train de remonter des Pyrénées-Atlantiques vers le nord et qui pourrait atteindre l'Île-de-France dans la soirée". (AFP)
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  • L'Ardèche, tout comme le Rhône, la Haute-Loire, la Loire, la Lozère et les Alpes-Maritimes, ont été placés en vigilance rouge aux inondations ou aux crues par Météo-France
  • Le sud de la France fait face à "trois épisodes météorologiques différents: un épisode cévenol dans l'Ardèche, un épisode méditerranéen dans les Alpes-Maritimes et une dépression qui est en train de remonter des Pyrénées-Atlantiques vers le nord

PARIS: La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a qualifié jeudi l'épisode des pluies torrentielles qui frappent certaines zones de l'Ardèche d' "absolument massif" et a évoqué une "situation inédite".

"Nous faisons face à une situation qui est inédite par son ampleur. 600 millimètres d'eau sur l'Ardèche, c'est du jamais vu de mémoire d'homme", a indiqué la ministre lors d'un point presse. "600 millimètres, c'est plus de 60 centimètres d'eau qui sont tombés en 48 heures. C'est absolument massif."

L'Ardèche, tout comme le Rhône, la Haute-Loire, la Loire, la Lozère et les Alpes-Maritimes, ont été placés en vigilance rouge aux inondations ou aux crues par Météo-France.

Selon la ministre, le sud de la France fait face à "trois épisodes météorologiques différents: un épisode cévenol dans l'Ardèche, un épisode méditerranéen dans les Alpes-Maritimes et une dépression qui est en train de remonter des Pyrénées-Atlantiques vers le nord et qui pourrait atteindre l'Île-de-France dans la soirée".

"Du fait de cette dépression", Météo-France va mettre à 16H00 "neuf départements supplémentaires et Paris petite couronne en vigilance orange", a-t-elle ajouté.

La ministre a ensuite évoqué le cas de la ville ardéchoise d'Annonay, traversée par deux rivières, où les eaux sont montées brusquement jeudi quand le barrage de Ternay, au nord, a débordé.

"Je rappelle qu'Annonay avait fait l'objet d'un plan de prévention des risques renforcé suite à l'inondation de 2014", a indiqué Mme Pannier-Runacher. Mais "tous les calculs, toutes les installations qui visaient à prévenir une inondation ont été dépassées par l'impact des précipitations".

Elle a appelé à "la prudence et au respect des consignes des services de secours". "On observe des cinétiques qui peuvent changer très vite et des cours d'eau qui avaient l'air d'être tranquilles, qui brusquement changent et se gonflent d'eau avec des risques pour vous", a expliqué la ministre.

"J'invite aussi, et c'est un message de la préfecture de l'Ardèche, à attendre que les services de secours vous invitent à le faire pour aller chercher vos enfants dans les écoles", a-t-elle ajouté, affirmant qu'ils étaient "en sécurité".

Agnès Pannier-Runacher a promis par ailleurs de "suivre la situation heure par heure" et que des "décisions rapides pour les déclarations et les reconnaissances catastrophes naturelles" seront prises.


Ballet Macron, Barnier, Le Pen inédit jeudi à Bruxelles

Si chacun est resté dans rôle, la présence de Marine Le Pen, qui a promis de garder le gouvernement Barnier "sous surveillance", notamment sur l'immigration, grâce à son pouvoir de censure, n'est pas passée inaperçue. (AFP)
Si chacun est resté dans rôle, la présence de Marine Le Pen, qui a promis de garder le gouvernement Barnier "sous surveillance", notamment sur l'immigration, grâce à son pouvoir de censure, n'est pas passée inaperçue. (AFP)
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  • Le patron des eurodéputés RN et président des "Patriotes", Jordan Bardella, a de son côté dénoncé le "double discours de Michel Barnier et de son ministre de l'Intérieur (Bruno) Retailleau"
  • Ils multiplient "les annonces très dures sur l'immigration en France sans doute pour faire plaisir" au RN, "à quelques jours du vote du budget et de l'autre se ruent à Bruxelles pour mettre en œuvre le pacte pour les migrations"

BEUXELLES: Le président et le Premier ministre en même temps à Bruxelles, Marine Le Pen pas loin derrière:  un trio français inédit a fait son apparition jeudi dans la capitale de l'UE en marge d'un sommet européen.

Michel Barnier s'est présenté le premier à la réunion du groupe de dirigeants et eurodéputés de sa couleur politique, le Parti populaire européen (PPE, droite), emboîtant le pas à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Le PPE est de nouveau présent en force à la Commission depuis les européennes de juin.

Le chef du gouvernement français, nommé le 5 septembre après le séisme de la dissolution de l'Assemblée, n'a fait aucune déclaration, alors que beaucoup s'interrogent sur le partage des rôles avec Emmanuel Macron concernant les questions européennes dans une situation de semi-cohabitation.

Au même moment, Marine Le Pen, figure emblématique du Rassemblement national, débarquait à la première rencontre au sommet des Patriotes pour l'Europe, le nouveau groupe de droite radicale du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Emmanuel Macron a clos le ballet politique français en passant à la réunion de sa formation, Renew (centre), avant de rejoindre le sommet des Vingt-Sept, où il continuera à représenter seul la France.

A priori, rien que la routine un jour de Conseil européen avec les réunions de groupe en "pré-sommets". Sauf que d'ordinaire seul le président fait le déplacement. Et que la chef de file des députés RN à l'Assemblée n'a pas vocation à venir à chaque occasion à Bruxelles.

Le Premier ministre non plus, sauf cohabitation pure où il détient alors la majorité au Parlement et assiste au côté du chef de l'Etat au sommet européen.

Michel Barnier a donc inauguré une nouvelle formule, non pas au sommet mais à la réunion de groupe, avec sa casquette LR (Républicains).

Si chacun est resté dans rôle, la présence de Marine Le Pen, qui a promis de garder le gouvernement Barnier "sous surveillance", notamment sur l'immigration, grâce à son pouvoir de censure, n'est pas passée inaperçue.

Sur ce sujet, qui sera des gros morceaux du sommet, "il semblerait que face à la réalité" les dirigeants de l'UE "sortent peu à peu du déni", a-t-elle lancé, en défendant la même ligne que Viktor Orban.

Le patron des eurodéputés RN et président des "Patriotes", Jordan Bardella, a de son côté dénoncé le "double discours de Michel Barnier et de son ministre de l'Intérieur (Bruno) Retailleau".

Ils multiplient "les annonces très dures sur l'immigration en France sans doute pour faire plaisir" au RN, "à quelques jours du vote du budget et de l'autre se ruent à Bruxelles pour mettre en œuvre le pacte pour les migrations qui va accélérer les flux migratoires en Europe", a-t-il asséné.

Les Patriotes constituent désormais la troisième force au Parlement européen derrière la droite pro-européenne (PPE) et les sociaux-démocrates, et devant Renew.


Propos sur la création d'Israël: le sermon de Larcher à Macron, mis sous pression

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'un dîner d'État dans le cadre de la visite d'État du couple royal belge en France, au palais de l'Élysée à Paris, le 14 octobre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'un dîner d'État dans le cadre de la visite d'État du couple royal belge en France, au palais de l'Élysée à Paris, le 14 octobre 2024. (AFP)
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  • Le président de la République doit répondre jeudi au sermon sans ménagement du président du Sénat Gérard Larcher
  • En déplacement à Bruxelles pour le Sommet de l'Union européenne jeudi, Emmanuel Macron voit la pression monter autour de ses prises de position récentes sur le conflit au Moyen-Orient

PARIS: Emmanuel Macron "a-t-il pris conscience de ce qu'il s'est passé pendant la Shoah ?" Le président de la République doit répondre jeudi au sermon sans ménagement du président du Sénat Gérard Larcher, indigné par les propos attribués au chef de l'État sur la naissance d'Israël.

"Mettre en doute l'existence d'Israël touche pour moi à des questions fondamentales". Sur Europe 1 et CNews, le troisième personnage de l'État s'est emporté, ciblant frontalement le président de la République en l'accusant d'une "méconnaissance de l'histoire de la naissance d'Israël".

En cause, des déclarations du chef de l'État rapportées par des participants au Conseil des ministres mardi: "M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", avait lancé Emmanuel Macron selon ces sources, alors qu'était abordée la guerre à Gaza et au Liban. Il avait aussi exhorté le Premier ministre israélien de manière indirecte à ne pas "s'affranchir des décisions de l'ONU".

En déplacement à Bruxelles pour le Sommet de l'Union européenne jeudi, Emmanuel Macron voit la pression monter autour de ses prises de position récentes sur le conflit au Moyen-Orient.

Car ces déclarations sont un nouveau pas franchi dans les tensions diplomatiques croissantes entre la France et Israël et entre M. Macron et Netanyahu. Ces derniers multiplient les invectives, avec un élément déclencheur: l'appel du dirigeant français à cesser de fournir à Israël des armes servant à pilonner Gaza.

"J'ai été stupéfait que ces propos puissent être tenus", s'est indigné Gérard Larcher en référence aux déclarations de mardi sur la création d'Israël. Selon le président du Sénat, la naissance d'Israël "n'est pas venue comme un acte notarié uniquement constaté par l'ONU".

- Vives réactions -

"Est ce qu'Emmanuel Macron s'est souvenu de la déclaration Balfour ? Est ce qu'il a pris conscience de ce qu'il s'est passé pendant la Shoah et après la Shoah ?", s'est-il emporté, affirmant qu'il y avait "comme un doute" sur le fait que le chef de l'Etat puisse remettre en question la légitimité de l'existence d'Israël.

"Je ne le soupçonne de rien, je dis que le droit à l'existence d'Israël n'est pas discutable ni négociable", a-t-il encore ajouté.

Ce vif sermon rejoint d'autres réactions indignées, observées au sein même du camp macroniste à l'Assemblée nationale, le groupe des députés Ensemble pour la République. L'ancien président du groupe Sylvain Maillard avait en effet confirmé mercredi des "discussions un peu houleuses" en interne sur la boucle de messagerie des députés EPR.

Caroline Yadan, la députée de la 8e circonscription des Français établis hors de France, incluant Israël, avait ainsi fustigé sur X une phrase "indigne".

"Le lien du peuple juif à la terre d'Israël n'a pas eu besoin de l'ONU pour exister, le sionisme est un rêve plusieurs fois millénaire et réduire Israël à une seule décision de l'ONU c'est nier l'histoire du peuple juif et son lien légitime et historique à cette terre", avait-elle affirmé.

Jeudi, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a néanmoins tenté de contextualiser les propos attribués à Emmanuel Macron, qui s'inscrivaient selon elle "dans un cadre global".

"Il a rappelé la nécessité qu'ont les uns et les autres de respecter les règles internationales. Israël doit les respecter", a-t-elle affirmé sur Sud Radio.

"Je ne laisserais pas dire que le président n'a pas été au côté d'Israël et du peuple israélien depuis un an et depuis ces attentats terroristes du 7 octobre, c'est faux", a-t-elle ajouté.